03 Juillet 2010
|Une initiative conjointe de la Fondation APICIL et des HCL :
Dans les hôpitaux, l’évaluation de la douleur est encore trop souvent subjective. « Le patient n’est pas douloureux, est peu douloureux ou très douloureux », peut-on lire sur les dossiers de soins… Pas assez précis pour permettre une prise en charge efficace, d’après les soignants en pédiatrie du Groupement Hospitalier Est (GHE) * du CHU de Lyon. Réunis en groupe de travail, ils ont élaboré, pour la première fois en France, un outil original : un kit de poche qui regroupe, sur un anneau, 3 échelles permettant d’évaluer objectivement la douleur des enfants.
Grâce à la collaboration entre les HCL et la Fondation APICIL, cet outil fabriqué à 15 000 exemplaires sera bientôt diffusé dans les hôpitaux en France.
Les soignants du GHE ont sélectionné 3 échelles, permettant d’évaluer la douleur aigue des enfants de 0 à 18 ans. « A partir de 4 à 6 ans, les patients peuvent participer à l’évaluation de leur douleur », explique le Dr Chantal Delafosse, médecin de la douleur à l’hôpital Femme Mère Enfant (HFME). On parle d’autoévaluation. « Chez les plus jeunes, ou chez les patients non communicants (suite à une anesthésie par exemple, ou présentant un handicap), l’évaluation doit être faite par les soignants, à partir d’observations du comportement ». On parle d’hétéroévaluation.
Le kit de poche regroupe 3 échelles :
- EVA (Echelle Visuelle Analogique), d’autoévaluation :
accompagné par le soignant, l’enfant est invité à déplacer un curseur sur une réglette, jusqu’à la zone correspondant à l’intensité de sa douleur. La position du curseur correspond à un chiffre au verso de la réglette.
- Echelle de visages (autoévaluation) : l’enfant doit désigner, parmi 6 visages qui expriment différents niveaux de douleur, celui qui correspond le mieux à la douleur qu’il ressent.
- Echelle FLACC (Face, Legs, Activity, Cry, Consolabilty) pour l’hétéroévaluation : elle permet aux soignants d’évaluer la douleur en observant le patient selon différents critères (expressions faciales, position et mouvement des jambes, agitation, pleurs gémissements, capacité à être réconforté).
En pratique, leur utilisation permet de coter objectivement la douleur des petits patients, en lui associant un chiffre de 0 à 10.