30 Juin 2010
|Genève 29 juin 2010 – L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) lance aujourd’hui le Réseau mondial des villes-amies des aînés dans le cadre d’un ensemble de mesures visant à répondre au vieillissement rapide des populations, une tendance observée partout dans le monde. Les changements les plus marquants ont lieu dans les pays moins avancés. D’ici 2050, on estime que 80 % des 2 milliards de personnes âgées de 60 ans ou plus que comptera le monde vivront dans des pays à revenu faible ou intermédiaire. L’objectif du Réseau est d’aider les villes à créer des environnements urbains qui permettent aux personnes âgées de rester actives et de continuer à participer, en gardant une bonne santé, à la vie sociale.
Bien que la réponse au vieillissement de la population ait souvent été axée sur les conséquences pour les gouvernements d’une augmentation des dépenses de retraites et de soins médicaux, l’OMS essaie de mettre davantage l’accent sur les contributions positives qu’apportent les personnes âgées à la société. « Les personnes âgées sont une ressource vitale, souvent négligée, pour les familles et la société », déclare le Dr John Beard, Directeur du Département Vieillissement et qualité de vie à l’OMS. « On ne pourra prendre pleinement conscience de cette contribution que si les personnes âgées conservent une bonne santé et si les obstacles qui les empêchent de participer à la vie familiale et communautaire sont surmontés. »
L’initiative « Villes-amies des aînés » de l’OMS a démarré en 2006 par le recensement des caractéristiques essentielles de l’environnement urbain qui sont propices à un vieillissement actif et en bonne santé. Les travaux de recherche menés dans 33 villes ont confirmé l’importance pour les personnes âgées d’un accès aux transports publics, aux espaces de plein air et aux bâtiments, ainsi que la nécessité de logements adaptés, d’un tissu social et de services médicaux. Mais ils ont aussi mis en évidence la nécessité de favoriser les liens qui permettent aux personnes âgées d’être des participants actifs de la société, de lutter contre la discrimination fondée sur l’âge et d’offrir de plus grandes occasions de participation citoyenne et d’emploi.
Le Réseau mondial s’appuie sur ces principes, mais va plus loin en demandant aux villes participantes d’entamer un processus suivi d’évaluation et de mise en œuvre. Les membres du Réseau s’engagent à prendre activement des mesures pour créer un environnement plus favorable pour leurs résidents les plus âgés.
Depuis que les invitations à se joindre au Réseau ont été envoyées en décembre dernier, l’OMS a été submergée de réponses. De nombreuses villes, qu’elles soient petites ou grandes, ont demandé officiellement à adhérer au Réseau. L’OMS a, en outre, passé des accords officiels avec le Gouvernement français, le Réseau irlandais « Ageing Well » (bien vieillir) et le Réseau slovène des villes-amies des aînés, pour mettre au point des programmes nationaux sur ce thème. Le Comité national chinois sur le Vieillissement a également fait part de son intérêt pour l’élaboration d’un programme national, et cinq provinces canadiennes ont lancé des initiatives complémentaires.
New York est la première ville à se joindre au Réseau. Aujourd’hui, le Maire de la ville, M. Michael Bloomberg, se verra remettre le premier certificat d’adhésion.