altAu lendemain des affrontements qui se sont produits dans le Djebel Nafoussa et à Koufra, le CICR s’emploie à fournir des secours requis de toute urgence. Il continue en outre à enlever des restes explosifs de guerre et à visiter des lieux de détention, tout en poursuivant ses activités visant à faire la lumière sur le sort des personnes disparues.

Personnes déplacées dans le Djebel Nafoussa

Les affrontements qui se sont produits ces derniers jours à Sgeiga et à Misdah, dans le Djebel Nafoussa (sud-ouest de Tripoli), ont contraint des milliers de personnes à fuir vers des lieux plus sûrs.

« Quelque 600 personnes déplacées ont actuellement trouvé refuge dans deux écoles de Sgeiga », explique Alexander Griff, délégué du CICR. Le 20 juin, le CICR et le Croissant-Rouge libyen leur ont distribué des matelas, des assortiments d’ustensiles de cuisine, des seaux et des articles d’hygiène.

Plus tôt dans la semaine, le CICR avait remis du matériel chirurgical en quantité suffisante pour soigner 50 blessés par arme à hôpital de Gharyan – le principal établissement de soins de la région –, ainsi que des sacs mortuaires.

« Les unités de soins de santé primaires des environs de Sgeiga administrent les premiers secours aux blessés, indique M. Griff. En soutien aux autorités locales, nous leur avons distribué des fournitures médicales, dont du matériel de pansement. Nous collègues du Croissant-Rouge libyen ont de leur côté mis en place deux postes de santé dans la région. »

Les combats se poursuivent à Misdah. La région a été déclarée zone militaire par les autorités.

Évacuation de blessés à Koufra

Les combats qui se sont récemment déroulés à Koufra, dans le sud-est du pays, ont fait de nombreux blessés. Dans la nuit du 16 au 17 juin, à la demande des autorités libyennes, le CICR a évacué 62 blessés et 38 personnes qui les accompagnaient.

« Le CICR étant la seule organisation autorisée à se rendre dans les territoires peuplés par les Toubous, nous avons facilité le passage en toute sécurité vers l’aéroport de Koufra de blessés de cette tribu », indique Detta Gleeson, déléguée santé de l’institution. « L’opération a été menée en étroite coordination avec le ministère de la Santé, qui a mis deux avions à disposition pour évacuer ces personnes et les transporter dans divers hôpitaux de Tripoli. »

À Koufra, le CICR a également :

  • organisé la remise des dépouilles de cinq personnes à leurs familles ;
  • distribué aux dispensaires situés en territoire toubou des secours médicaux fournis par les autorités sanitaires, notamment du matériel de pansement, des solutions intraveineuses, des médicaments et de l’oxygène, dont ces établissements avaient besoin pour les soins d’urgence aux blessés ;
  • remis des sacs mortuaires, des brancards et du matériel de premiers secours aux hôpitaux de Koufra et au service local d’ambulance, qui a évacué de nombreux blessés de la tribu des Zwai et mis des véhicules à la disposition du CICR pour son opération d’évacuation.

En outre, le CICR a pris les dispositions nécessaires pour que des ingénieurs de la compagnie d’électricité libyenne puissent se rendre sans risque dans différents quartiers de la ville de Koufra afin d’y effectuer des travaux devant permettre d’améliorer l’approvisionnement des habitants en électricité.

Déminage des terres agricoles dans la banlieue de Tripoli

Ces deux dernières semaines, le CICR a enlevé des restes de guerre explosifs à Kasr Bin Ghashir, une banlieue de Tripoli fortement contaminée par des engins qui continuent de représenter une menace pour la population. Près de 250 engins explosifs ont déjà été détruits et 112 autres ont été localisés et signalisés en vue d'être détruits dans les prochains jours. Pour ce travail, le CICR collabore avec le Centre libyen de l'action antimines et le Conseil militaire. Ce nettoyage est essentiel pour que la population locale puisse cultiver ses terres.

Pendant ce temps, des volontaires des 18 sections du Croissant-Rouge libyen formés par le CICR continuent de sensibiliser la population libyenne au danger que représentent les engins non explosés, tout en collectant des informations sur les victimes de ces engins.

Amélioration des conditions de détention

Entre les mois de janvier et de mai, le CICR a visité plus de 9 200 personnes détenues dans 66 lieux de détention du pays. Sur les 128 visites effectuées au cours de cette période, 30 ont pu se faire avec un médecin du CICR. Ces visites du CICR aux détenus se poursuivent dans tout le pays. L'institution entretient un dialogue confidentiel avec les autorités à tous les niveaux sur des questions telles que le traitement réservé aux détenus, le respect des garanties juridiques et la gestion professionnelle des lieux de détention.

Au début du mois de juin, le CICR s'est attaché à améliorer les conditions d'hygiène dans deux centres où quelque 2 500 migrants sont hébergés. Il a distribué des fournitures essentielles pour l'entretien des installations sanitaires d'un centre situé à Gharyan, qu'il a également équipé de deux réservoirs d'eau souples. Dans un centre de Benghazi, il a distribué des désinfectants, du savon et d'autres produits de nettoyage.

Soutien aux autorités dans leurs efforts de recherche des personnes portées disparues

Le CICR continue d'apporter son soutien aux efforts que déploie le ministère des Familles des martyrs et des disparus en vue de déterminer ce qu'il est advenu des personnes disparues pendant le conflit. Il conseille le ministère et apporte un soutien opérationnel à la récupération et à l'identification des restes humains.

En juin, le CICR a été invité à expliquer certaines procédures médico-légales complexes aux employés du ministère basés à Ajdabiya, Tripoli et Benghazi qui travailleront sur les lieux d'inhumation. Il est important de tout faire pour que des éléments de preuve susceptibles d'apporter des réponses aux familles des disparus ne soient pas perdus.


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