altLe 7 décembre 2011 s'est tenu le désormais traditionnel rendez-vous des acteurs académiques, cliniques et industriels de la cancérologie de l'inter-région : les 4èmes rencontres académiques et industrielles du Cancéropôle Lyon Auvergne Rhône-Alpes. Le nombre de projets innovants en cancérologie présentés par les chercheurs aux industriels dans une perspective de valorisation est en hausse par rapport à l'année 2010. Il confirme l'intérêt des acteurs du secteur à renforcer les liens entre les mondes académiques et industriels. A cette occasion, des intervenants de renom tels que Philippe Amiel* (Institut Gustave Roussy), Jean Derégnaucourt* (Institut Pasteur) et Damien Salauze* (Institut Curie) ont fait le point sur les enjeux académiques, cliniques et industriels de la recherche de transfert. Les Trophées CLARA 2011 à Laurence Lafanechère et Pascale Cohen pour leur projet concernant respectivement un agent thérapeutique inhibiteur de LIM Kinase et un nouveau biomarqueur pronostic et prédictif dans le cancer du sein. Ils ont été sélectionnés par les industriels pour le potentiel respectif de valorisation.

4èmes Rencontres Académiques et Industrielles : les chiffres

Nouer des partenariats industriels-académiques-cliniques autour de projets innovants en cancérologie, tel était l'objectif des 4èmes rencontres académiques et industrielles qui se sont déroulées le 7 décembre 2011 à la Faculté Rockefeller de Lyon. De par leur format unique, les rencontres industriels-académiques du Cancéropôle CLARA constituent un véritable pont entre les acteurs du secteur en leur proposant un cadre d'échanges pour faire émerger des projets collaboratifs.

Elles ont réuni 200 participants répartis à 50% entres industriels et académiques. Plus de 50 partenaires publics et privés s'y sont associés (collectivités locales, incubateurs publics, services de valorisation...). Près de 50 (30 en 2010) projets innovants en cancérologie ont été présentés par les chercheurs aux industriels dans le cadre des entretiens en face à face organisés l'aprés-midi. 500 entretiens ont été comptabilisés entre les chercheurs venus promouvoir leur projet d'études et les industriels présents dans une logique de veille technologique.

Les 4èmes Rencontres Académiques et Industrielles s'imposent comme l'évènement incontournable de l'innovation en oncologie. Elles réunissent principalement des acteurs de l'inter-région mais la crédibilité de l'évènement dépasse ce cadre géographique, telle qu'en témoigne la présence d'intervenants prestigieux : Philippe Amiel*, Jean-Yves Blay*, Patrick Castel*, Jean Derégnaucourt*, Sophie Rousseaux* et Damien Salauze* venus débattre sur les enjeux de la recherche de transfert.

* Philippe Amiel, sociologue, directeur de l'Unité de Recherche en Sciences Humaines et Sociales (URSHS) de l'Institut Gustave Roussy, Jean Derégnaucourt, Institut Pasteur, Damien Salauze, Institut Curie, Jean-Yves Blay, Centre Léon Bérard, Patrick Castel, Centre de Sociologie des Organisations, Sophie Rousseaux, Institut Albert Bonniot.

Les enjeux de la recherche de transfert au coeur des débats des 4èmes RIA

Organisée en matinée, la séance plénière des 4èmes RIA était consacrée à un sujet essentiel pour le Cancéropôle CLARA : la recherche de transfert. Comment favoriser l'émergence d'innovations cliniques et industrielles à partir d'avancées scientifiques? Les enjeux fondamentaux que sont l'excellence académique, le besoin de solutions cliniques et leur faisabilité industrielle? Comment sensibiliser et faciliter un mode de fonctionnement collaboratif entre les acteurs de la recherche, la clinique et l'industrie? Telles étaient quelques unes des questions débattues.

L'ensemble des intervenants s'est accordé sur la nécessité de créer des liens bidirectionnels entre les acteurs de la recherche et les cliniciens d'une part, entre les acteurs de la recherche et les industriels, d'autre part, sans négliger les interactions avec d'autres les institutionnels, les tutelles ou les associations de patients.

La conciliation des différents intérêts des parties en présence a été soulignée comme un prérequis à l'engagement des acteurs académiques, cliniques et industriels, dans une démarche de recherche translationnelle. En effet, la temporalité, les objectifs, les critères d'évaluation de l'activité et les tutelles sont propres à chaque public.

« Le développement de la recherche de transfert implique une politique volontariste qui coordonne les acteurs. Cela passe notamment par la mise en oeuvre de procédures et de pôles organisationnels dotés d'une bonne connaissance des parties prenantes et de leurs intérêts. Positionnés en véritables passeurs et en accompagnateurs, les Canceropoles ont un rôle important a jouer dans le développement de la recherche translationnelle en région. », souligne Philippe Amiel, sociologue, directeur de l'Unité de Recherche en Sciences Humaines et Sociales (URSHS) de l'Institut Gustave Roussy.

Le professeur Jean-Yves Blay, Centre Léon Bérard, précise que "si le Cancéropôle CLARA peut se prévaloir d'autant de preuves du concept, c'est parce que la relation entre les publics académiques, cliniques et industriels a été appréhendée très en amont.

Deux projets à fort potentiel récompensés par les Trophées des Rencontres du Cancéropôle CLARA

Cette manifestation s'est clôturée avec la remise des premiers Trophées des Rencontres du CLARA, destinés à distinguer le potentiel de valorisation des projets académiques soumis à l'occasion de la manifestation. Les lauréats ont été sélectionnés parmi la cinquantaine de projets soumis au vote des industriels :

- LIMINIB : un inhibiteur de LIM Kinase comme agent chimiothérapeutique antimitotique et anti-métastatique potentiel pour le traitement de cancer primaires et métastatiques - Laurence Lafanéchère et Renaud Prudent, Institut Albert Bonniot / CNRS (cf. page 55 - Book présentation des projets),

- un nouveau biomarqueur permettant d'identifier des patientes à risques parmi celles atteintes du cancer du sein actuellement considérées comme à bon pronostique - Professeur Pascale Cohen, Centre de Recherche en Cancérologie de Lyon / Université Lyon 1 (cf. page 38 - Book présentation des projets).

A propos du Cancéropôle CLARA

Le Cancéropôle CLARA (Lyon Auvergne Rhône-Alpes) est une initiative lancée et financée par les Pouvoirs Publics, qui s'inscrit dans le cadre des Plans Cancers nationaux et qui vise à développer la recherche en oncologie en Rhône-Alpes et Auvergne. Il fédère les acteurs académiques, cliniques et industriels des deux régions, au service d'une stratégie régionale, nationale et internationale de lutte contre le Cancer. En particulier, le Cancéropôle CLARA contribue à la mise en place de partenariats entre industriels et laboratoires de recherche académiques et cliniques afin de favoriser les transferts technologiques pour le bénéfice des patients. L'ambition du Cancéropôle est de positionner l'inter-région Rhône-Alpes Auvergne comme site de référence européen en matière de lutte contre le Cancer.

Précurseur depuis 6 ans, le Cancéropôle CLARA accompagne avec efficacité le transfert technologique et économique des résultats de la recherche en cancérologie au travers de son dispositif de partenariats public-privé, baptisé « Preuve du Concept ». Il permet « le développement continu d'applications commercialisables issues des résultats de recherche ». Parmi les réussites issues du dispositif de valorisation du CLARA : un mini-robot chirurgical ViKY commercialisé en Europe et aux USA,  le développement clinique d'une technique d'ultrasons focalisés pour les métastases du foie, , le développement préclinique de deux nanoparticules (une nanoparticule photosensible pour le glioblastome et une nanosonde hybride pour l'imagerie en thérapie cellulaire) et un outil miniature de prélèvement  ganglionnaire de protéines et de cellules.
Co-financé par les industriels, les collectivités locales et le Fonds Européen de Développement Économique et Régional (FEDER), le dispositif de valorisation économique du CLARA représente un budget global de 36 M€. 22 entreprises innovantes y sont impliquées et bénéficient de répercussions économiques directes sur leur activité. 14 entreprises ont ainsi franchi un cap significatif de développement : 5 start-up ont été créées (IDD Biotech, Ecrin Therapeutics, Fluoptics, Netris Pharma, Synthelis), 3 sociétés sont entrées en bourse ou ont fait l'objet d'acquisition (Genome Express, Innate Pharma, OPi) et 6 d'entre elles ont levé plus 50 M€ de fonds (EDAP, Endocontrol, ERYtech, Fluoptics, ImmunID, Nanobiotix). L'évaluation de l'AERES le souligne : le dispositif de valorisation économique du CLARA « attire avec succès dans la région, les entreprises pharmaceutiques et de biotechnologie »*, y compris celles d'origine étrangère.

http://www.canceropole-clara.com

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