Les partenaires appellent à redoubler d’efforts pour lutter contre la tuberculose multirésistante

23 mars 2011 ― Genève ― À l’occasion de la Journée mondiale de la tuberculose, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), le Fonds mondial de lutte contre le SIDA, la tuberculose et le paludisme et le Partenariat Halte à la tuberculose appellent les leaders mondiaux à renforcer leur engagement et à accroître leurs contributions pour atteindre l’objectif d’un million de personnes diagnostiquées et traitées contre la tuberculose multirésistante (MR) entre 2011 et 2015. Les partenaires appellent à redoubler d’efforts pour lutter contre la tuberculose multirésistanteJOURNEE MONDIALE DE LA TUBERCULOSE 2011

Aujourd’hui, l’OMS a publié un rapport intitulé Towards Universal Access to Diagnosis and Treatment of MDR-TB and XDR-TB by 2015, qui présente les progrès accomplis dans la lutte contre la tuberculose multirésistante dans les pays qui sont le plus lourdement atteints par la forme résistante de la maladie. « De nombreux pays ont réalisé des progrès, mais malgré l’intensification récente des efforts, le monde doit encore faire beaucoup plus pour que tous les patients atteints de tuberculose multirésistante puissent obtenir les soins dont ils ont besoin » a déclaré le Dr Margaret Chan, Directeur général de l’OMS. « Nous ne pouvons pas permettre à la tuberculose multirésistante de se propager de manière incontrôlée. »

Ne pas traiter la tuberculose multirésistante contribue à accroître le risque de propagation de souches résistantes aux médicaments. Selon les estimations de l’OMS, il y aura entre 2011 et 2015 plus de 2 millions de nouveaux cas de tuberculose multirésistante.

Les programmes financés par le Fonds mondial, conformes aux normes thérapeutiques de l’OMS, devraient permettre de diagnostiquer et de soigner plus de 200 000 personnes atteintes de tuberculose multirésistante d’ici à 2015, soit une multiplication par quatre par rapport aux 50 000 patients qui bénéficient actuellement d’un traitement.

On estime que le Fonds mondial fournira 84 % de l’ensemble des investissements internationaux dans la lutte contre la tuberculose en 2011. Toutefois, les ressources intérieures comme les ressources internationales doivent être renforcées pour faire face à la tuberculose multirésistante et continuer à réaliser des progrès dans la lutte contre la maladie.

« La tuberculose multirésistante est une menace pour tous les pays puisqu’elle est à la fois difficile et coûteuse à traiter. Si nous ne faisons pas des efforts exceptionnels pour résoudre ce problème, notre capacité à financer et à obtenir régulièrement des progrès dans la lutte contre la tuberculose d’une manière générale sera compromise », a déclaré le Professeur Michel Kazatchkine, Directeur exécutif du Fonds mondial.

Selon le Dr Jorge Sampaio, Envoyé spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour la lutte contre la tuberculose, « il est temps pour les pays qui connaissent une croissance rapide et où la charge de morbidité due à la tuberculose multirésistante est élevée de faire un pas de plus dans leur engagement et de financer leurs propres programmes de lutte contre la tuberculose multirésistante. Plusieurs de ces pays ont la capacité de montrer la voie en matière de coopération sud-sud et d’aider les pays voisins qui sont également touchés ».

Depuis 2009, les 23 pays les plus durement touchés par la résistance aux antituberculeux ont presque doublé leur budget pour lutter contre la tuberculose MR. De 2002 à 2010, les programmes anti-tuberculose financés par le Fonds mondial dans le monde entier ont permis de fournir un traitement à 7,7 millions de personnes et ont sauvé les vies de 4,1 millions de malades.

« Le succès du Fonds mondial peut être mesuré à l’aune du nombre de vies qui ont été sauvées grâce aux soins fournis par les programmes anti-tuberculose qu’il finance », déclare le Dr Lucica Ditiu, Secrétaire exécutif du Partenariat Halte à la tuberculose. « Chaque patient tuberculeux doit avoir accès à des soins adaptés. Nous défendons ces millions de patients dans le monde et nous exprimons au nom de nos solides partenaires que sont l’OMS et le Fonds mondial. Pour atteindre un million de personnes et leur fournir des soins efficaces pour lutter contre la tuberculose multirésistante au cours des cinq prochaines années, nous devrons travailler plus étroitement avec tous les partenaires, en particulier avec les communautés atteintes. »

La tuberculose multirésistante est une forme de tuberculose qui ne répond pas aux médicaments standard de première intention. En 2009, l’OMS a estimé que 9,4 millions de personnes avaient développé la tuberculose et que 1,7 million en étaient mortes, dont 380 000 personnes souffrant de VIH associé à la tuberculose. En 2008, année la plus récente pour laquelle des estimations sont disponibles, il y avait quelque 440 000 cas de tuberculose multirésistante qui ont entraîné 150 000 décès.

L’OMS est l’autorité directrice et coordinatrice dans le domaine de la santé au sein du système des Nations Unies. Elle a pour mission d’indiquer la voie à suivre pour des questions de santé d’importance mondiale, de guider la recherche dans le domaine de la santé, de définir des normes et des principes, de formuler des politiques reposant sur des bases factuelles, et de fournir un appui technique aux pays ainsi que de suivre et d’évaluer les tendances en matière de santé.À propos de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS)

Le Département Halte à la tuberculose de l’OMS ainsi que les bureaux régionaux de l’OMS et les bureaux dans les pays : ils élaborent des politiques, des stratégies et des normes ; soutiennent les efforts des États Membres de l’OMS ; mesurent les progrès accomplis en vue d’atteindre les cibles fixées dans le domaine de la tuberculose et évaluent les résultats, le financement et l’impact des programmes nationaux ; encouragent la recherche, et facilitent les partenariats, la sensibilisation et la communication www.who.int/tb.

Le Fonds mondial est un partenariat international sans équivalent entre le public et le privé, dont la mission est d’attirer et de décaisser des fonds supplémentaires pour la prévention et le traitement du sida, de la tuberculose et du paludisme. Ce partenariat entre gouvernements, société civile, secteur privé et communautés affectées s’inscrit dans une démarche novatrice de financement international consacré à la santé. En étroite collaboration avec d'autres organisations bilatérales et multilatérales, le Fonds mondial apporte sa contribution à la lutte contre les trois maladies.À propos du Fonds mondial

Depuis sa création en 2002, le Fonds mondial est devenu la principale source de financement des programmes de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme en approuvant le financement de subventions pour un montant total de US $21,7 milliards. À ce jour, les programmes soutenus par le Fonds mondial ont sauvé 6,5 millions de vies en apportant un traitement antisida à 3 millions de personnes et antituberculeux à 7,7 millions de personnes et en distribuant 160 millions de moustiquaires imprégnées dans le cadre de la prévention du paludisme.

Le Partenariat Halte à la tuberculose, qui est hébergé par l’Organisation mondiale de la Santé à Genève (Suisse) réunit plus de 1600 organisations internationales, pays, donateurs des secteurs publics et privés, et organisations non gouvernementales ou gouvernementales, travaillant tous à l’élimination de la tuberculose. Le Plan mondial Halte à la tuberculose 2011-2015 du Partenariat, qui décrit les mesures nécessaires pour réduire les ravages de la tuberculose dans le monde et soutenir la recherche et développement, vise à réduire de moitié le nombre de décès dus à la tuberculose d’ici à fin 2015, par comparaison aux niveaux de 1990.À propos du Partenariat Halte à la tuberculose


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