ENYO Pharma SA annonce l'initiation de la Phase 1 des études cliniques avec EYP001, son premier composé pour le traitement de l'infection chronique par le Virus de l'Hépatite B
19 Décembre 2016
|La première étude clinique avance rapidement, conformément au plan initial et tous les résultats sont attendus pour le 2e trimestre 2017
Les données préliminaires de l'essai clinique d'augmentation de dose unique montrent une très bonne tolérance pour EYP001
Lyon, 16 décembre 2016 - ENYO Pharma SA, une entreprise biopharmaceutique privée actuellement focalisée sur le développement de traitements antiviraux, a annoncé aujourd'hui que l'étude clinique de Phase 1 à dose unique ou multiple et mesurant l'innocuité de EYP001 chez le sujet sain a été initiée, et que l'essai d'augmentation de dose unique est déjà complet.
Les résultats ont montré que EYP001 est bien toléré à toutes les doses ayant été étudiées chez 46 sujets sains. La sécurité du médicament et l'analyse pharmacocinétique (PK) de ces premières données de Phase 1 seront complètes d'ici au 2ème trimestre 2017.
EYP001 est une molécule synthétique, agoniste du récepteur farnesoide X (FXR) ayant un profil favorable pour une thérapie par voie orale. La première étude clinique de Phase 1 a été désignée pour évaluer l'innocuité, la tolérance et la pharmacocinétique de EYP001 chez les sujets sains. ENYO Pharma a également annoncé que les prochaines études cliniques de Phase 1 avec EYP001 sont déjà planifiées pour 2017 afin d'estimer l'innocuité, la PK et l'activité antivirale initiale de EYP001 chez des sujets atteints d'infection chronique par le virus de l'Hépatite B.
Dr. Jacky Vonderscher, Ph.D., Directeur Général d'ENYO Pharma SA a commenté : « Nous sommes très heureux du profil de tolérance et de pharmacocinétique émergeant de notre développement de Phase 1 avec EYP001. Nous allons développer rapidement EYP001 vers la Phase 2 et nous pensons ainsi devenir un acteur majeur dans le domaine des nouvelles thérapies contre l'Hépatite B. »
« Diverses publications avec des modèles précliniques ont démontré l'implication très forte de FXR comme cible thérapeutique dans l'infection par HBV avec un potentiel d'impact important sur la progression de la maladie. Cela représente une approche très attractive pour le développement de nouveaux traitements pour cette maladie extrêmement difficile à éradiquer » a ajouté le Dr. Pietro Scalfaro, M.D., Directeur Medical d'ENYO Pharma SA.
A propos d'EYP001
ENYO Pharma SA a obtenu une licence exclusive et mondiale de Poxel SA sur les brevets de cette famille de molécules agonistes de FXR. EYP001 est une petite molécule de structure différente des acides biliaires, agissant sur le récepteur nucléaire FXR de l'hôte. Elle est développée pour une administration orale à des patients atteints d'infection chronique par le virus de l'Hépatite B. FXR est une nouvelle et prometteuse cible pour des médicaments avec des activités multiples sur la réplication virale et sa persistance. EYP001 interfère avec la réplication d'HBV après son entrée dans le foie en impactant l'activité transcriptionelle du cccADN. L'activation de la fonction de FXR par EYP001 offre le potentiel d'une suppression plus efficace du virus ouvrant la voie à une réelle guérison des malades.
A propos de FXR
Le récepteur farnesoide X (FXR) est un récepteur hormonal nucléaire, aussi connu comme le récepteur des acides biliaires, qui régule plusieurs chemins métaboliques et en particulier le devenir des acides biliaires dans le foie et l'intestin. Il influence également la sensibilité à l'insuline des tissus dans lesquels il est fortement exprimé. La classe des agonistes de FXR a gagné récemment en attention dans les maladies hépatobiliaires et métaboliques. L'activation de FXR a un effet favorable sur la régénération du foie et son effet en prévention de la fibrose hépatique a déjà été démontré chez le rongeur et chez l'humain.
A propos de HBV
D'après l'OMS, plus de 350 millions de personnes sont infectées chroniquement par le virus de l'Hépatite B dans le monde, la moitié se trouvant en Asie. Malgré les progrès de la vaccination de masse, on estime à 300 millions les personnes qui seront encore infectées chroniquement à l'horizon 2030, les mettant à haut risque de développer une cirrhose et un cancer du foie. Les thérapies actuellement approuvées pour le traitement de l'Hépatite B (PEG-Interferon et nucleot(s)ides comme Tenofovir ou Entecavir) suppriment efficacement la présence du virus dans le sang, mais guérissent très rarement les patients, car le virus continue sa course délétère dans les cellules hépatiques de ces patients dans lesquelles il a intégré son cccADN.
A propos de la plateforme technologique d'ENYO Pharma
La stratégie de recherche d'ENYO Pharma repose en partie sur les travaux d'une équipe de l'INSERM de Lyon, constituée des co-fondateurs d'ENYO Pharma, Prof. Patrice André, Dr. Benoît de Chassey, Dr. Vincent Lotteau, et Laurène Meyniel-Schicklin. Cette stratégie permet de cibler, non pas les constituants du virus comme le font la plupart des antiviraux actuels, mais les fonctions cellulaires de l'hôte, nécessaires à la réplication virale. Les virus ont des interactions entre leurs propres protéines et les protéines cellulaires de l'hôte pour détourner la machinerie cellulaire humaine à leur bénéfice avec des stratégies très efficaces. Cette nouvelle approche, en bloquant ces interactions vitales pour le virus, permet de lutter contre l'émergence de nouvelles souches résistantes et de diversifier l'arsenal thérapeutique. Cette plateforme technologique étant inspirée par la manière dont les virus interagissent avec des cibles de l'hôte pour les moduler, les molécules découvertes par ENYO Pharma ont également montré des effets remarquables sur des processus moléculaires comme l'autophagie ou l'apoptose qui peuvent être déterminants dans bien d'autres maladies non virales comme par exemple en oncologie.
A propos d'ENYO Pharma SA - www.enyopharma.com
Basée à Lyon, ENYO Pharma a été fondée en janvier 2014 par des chercheurs de l'Inserm pour développer des traitements contre des infections virales aiguës et chroniques. La société a été soutenue initialement par un fond d'amorçage (Inserm Transfert Initiative) et des « business angels » (ADV Life Science et Vonderscher & Co), rejoints début 2015 par Sofinnova Partners et en 2016 par Morningside et InnoBio (BPI) lors d'une série A pilotée par Sofinnova. La stratégie d'ENYO Pharma est de perturber le réseau d'interactions entre les protéines virales et les protéines cellulaires humaines pour empêcher les virus de se multiplier. ENYO Pharma a licencié plusieurs brevets Inserm issus de découvertes réalisées par les scientifiques fondateurs de la société et a développé une plate-forme unique pour l'identification de nouvelles cibles thérapeutiques intracellulaires et de molécules actives contre ces cibles, ouvrant ainsi son champ d'application bien au-delà de la seule Virologie.