03 Décembre 2011
|Afinitor® (everolimus) : Une nouvelle indication dans le traitement de tumeurs neuroendocrines d’origine pancréatique non résecables ou métastatiques bien ou moyennement différenciées avec progression de la maladie chez l’adulte. 1
(Indication non remboursable à la date du 1er décembre 2011)
- L’étude de phase III Radiant-3 a démontré un bénéfice clinique statistiquement significatif d'Afinitor® versus placebo avec plus qu’un doublement (x 2,4) de la survie sans progression (SSP) médiane : 11,04 mois versus 4,6 mois (hazard ratio : 0,35 ; IC à 95 % : 0,27-0,45; p 18 ans) atteints de tumeurs neuroendocrines d’origine pancréatique, non résécables ou métastatiques bien ou moyennement différenciées.1, 2
- Afinitor® offre ainsi à ces patients ne disposant que de peu d’options thérapeutiques efficaces, une nouvelle approche ciblée, en inhibant la protéine mTOR, régulateur clé de la croissance cellulaire.1, 11
Rueil-Malmaison, le 1 er décembre 2011 – Le 24 août 2011, Afinitor® (évérolimus) en comprimés 5mg, 10mg a obtenu une extension d’indication pour le traitement des tumeurs neuroendocrines d’origine pancréatique, non résécables, ou métastatiques, bien ou moyennement différenciées avec progression de la maladie chez l’adulte.1
Cette extension d’indication s’appuie sur les résultats de Radiant-3, étude clinique de phase III, multicentrique et en double aveugle, menée sur une population large de patients atteints de tumeurs neuroendocrines d’origine pancréatique avancées, bien et moyennement différenciées dont la maladie avait progressé au cours des 12 mois précédents (410 patients inclus). 1, 2
Cette étude a mis en évidence des résultats significatifs d’Afinitor® sur la survie sans progression médiane, avec plus qu’un doublement de la SSP.1
Avant cette extension d’indication, les patients concernés ne disposaient que de peu d’alternatives thérapeutiques efficaces.
Les tumeurs neuroendocrines sont des tumeurs rares qui représentent environ 1 % de l’ensemble des tumeurs digestives, selon le registre du cancer digestif de Bourgogne regroupant 229 cas de tumeurs neuroendocrines digestives de 1976 à 1999.5
En 30 ans, l’incidence de ces tumeurs a été multipliée par 5 environ, pour atteindre 5,25 cas pour 100 000 en 2004 selon le registre américain SEER regroupant 35 618 cas de tumeurs neuroendocrines digestives. 4
On estime que dans près de 6 cas sur 10, l’origine de la tumeur est digestive.4
Cette pathologie peut s’exprimer au travers d’une variété de tumeurs pouvant apparaitre au niveau des cellules endocrines en différentes localisations, mais généralement dans le tube digestif et le pancréas.3
De nombreux patients atteints de tumeurs neuroendocrines sont asymptomatiques. Lorsque des symptômes sont présents, ils sont très dépendants de la localisation tumorale et en rapport avec l’infiltration ou la compression des organes adjacents par la masse tumorale.3, 8
Compte tenu d’une évolution souvent à bas bruit et du peu de spécificité des signes cliniques, le diagnostic est souvent posé tardivement.7
Pour les tumeurs neuroendocrines d’origine pancréatique, selon une étude réalisée chez 1483 patients entre 1973 et 2000, on estime qu’au moment du diagnostic, environ 60% des patients sont à un stade métastatique de leur maladie A ce stade, le cancer a envahi d’autres parties du corps du malade. 6
En cas de tumeur non métastatique, la chirurgie d’exérèse est le traitement de choix.8
En cas de tumeur métastatique, seuls 10 % des patients peuvent bénéficier d'une exérèse à visée curative. En cas de tumeurs métastatiques non résécables, plusieurs options peuvent être discutées.8
En cas de tumeur non ou lentement évolutive, on peut proposer une simple surveillance ou la mise en route d'un traitement selon les cas8.
En cas d'évolutivité tumorale, un traitement anti-tumoral doit être débuté, reposant sur une thérapie ciblée, sur des traitements à visée exclusivement hépatique (embolisation, chimio-embolisation, radiofréquence…)...8
L’étude RADIANT-3 (RAD001 In Advanced Neuroendocrine Tumors) a montré qu’Afinitor® faisait plus que doubler la survie sans progression (SSP) médiane (11,04 vs 4,6 mois) par rapport à un traitement placebo, chez des patients atteints de tumeurs neuroendocrines d’origine pancréatique, non résécables ou métastatiques, bien ou moyennement différenciés (hazard ratio : 0,35 [intervalle de confiance 95 % (IC) : 0,27-0,45] ; p<0,0001). 1
Ceci représente une baisse de 65% du risque de progression. 2
L’évérolimus cible mTOR, une protéine qui agit comme un important régulateur de la division des cellules tumorales, de l’angiogénèse et du métabolisme cellulaire. 11
Il apparait que l’activité de mTOR est dérégulée dans de nombreux cas de cancers humains.1
L’évérolimus est un inhibiteur puissant de la croissance et de la prolifération des cellules tumorales, des cellules endothéliales, des fibroblastes et des cellules musculaires lisses vasculaires et il a été montré qu’il réduisait la glycolyse des cellules tumorales in vitro et in vivo.1
« La nouvelle indication obtenue aujourd’hui par Afinitor® signifie que des patients atteints de tumeurs neuroendocrines d’origine pancréatique non résecables ou métastatiques bien ou moyennement différenciées avec progression de la maladie, au travers de l’Europe, vont pouvoir bénéficier d’un nouveau traitement ciblé pour ce type de cancer agressif alors qu’ils ne disposaient jusqu’alors que de peu d’options thérapeutiques », déclare Hervé Hoppenot, président de Novartis Oncologie.
« Nous restons engagés dans le développement de l’évérolimus et dans des recherches futures sur le rôle de l’inhibition de la voie mTOR dans de multiples types de tumeurs. »
A propos de l’évérolimus
Afinitor® est indiqué dans le traitement de tumeurs neuroendocrines d’origine pancréatique, non résécables ou métastatiques, bien ou moyennement différenciées, avec progression de la maladie chez l’adulte.1 (Indication non remboursable à la date de décembre 2011)
L’efficacité a été démontrée dans une de phase III, dont les résultats obtenus ont permis de mettre en évidence un bénéfice clinique statistiquement significatif d'Afinitor® versus placebo avec plus qu’un doublement (x 2,4) de la survie sans progression (SSP) médiane : 11,04 mois versus 4,6 mois (hazard ratio : 0,35 ; IC à 95 % : 0,27-0,45; p < 0,0001).1
Dans l’Union Européenne, Afinitor® comprimés 5 mg, 10 mg (évérolimus) est déjà indiqué dans le traitement du cancer du rein avancé chez les patients ayant progressé sous ou après une thérapie ciblée anti-VEGF.1
Depuis septembre 2011 l’évérolimus, sous la marque Votubia® comprimés 2,5mg, 5mg est également indiqué chez les patients âgés de 3 ans et plus, ayant un astrocytome sous épendymaire à cellules géantes (SEGA) associé à la sclérose tubéreuse de Bourneville (STB), qui nécessitent une intervention thérapeutique mais qui ne sont pas candidats à une résection chirurgicale de SEGA.9 Votubia® n’est pas encore disponible, ni remboursable en France.
Dans l'Union Européenne, l'évérolimus est aussi disponible à différents dosages (0,25 mg, 0,50 mg et 0,75 mg comprimés, 0,1 mg et 0,25 mg comprimés dispersibles), sous le nom de marque Certican® indiqué pour la prévention du rejet d’organe chez les patients adultes présentant un risque immunologique faible à modéré recevant une allogreffe rénale ou cardiaque. Certican® doit être utilisé en association avec de la ciclosporine sous forme de microémulsion et des corticoïdes.10
Toutes les indications ne sont pas disponibles dans tous les pays. Compte tenu de l'incertitude des essais cliniques, aucune garantie ne peut être donnée quant à la disponibilité.
Informations importantes à propos d’Afinitor®1
Le traitement par Afinitor® doit être instauré et suivi par un médecin ayant l’expérience des traitements anticancéreux.
La dose recommandée d’Afinitor® est de 10 mg une fois par jour. Le traitement doit être poursuivi aussi longtemps qu’un bénéfice clinique est observé ou jusqu’à la survenue d’une toxicité inacceptable.
Si une dose est oubliée, le patient ne doit pas prendre une dose supplémentaire, mais prendre la prochaine dose normale prescrite.
La prise en charge d’évènements indésirables graves et/ou mal tolérés suspectés d’être reliés au traitement peut nécessiter une modification de dose. Ce peut être une réduction et/ou une interruption temporaire (par exemple pendant une semaine) suivie d’une reprise du traitement à la dose de 5 mg. S’il est nécessaire de diminuer la posologie, la dose recommandée est de 5 mg par jour.
Chez les patients présentant une insuffisance hépatique modérée (classe B de Child-Pugh), la posologie doit être réduite à 5 mg par jour. L’évérolimus n’a pas été évalué chez les patients atteints d’insuffisance hépatique sévère (classe C de Child-Pugh) et son utilisation n’est pas recommandée dans cette population.
Une hypersensibilité à la substance active, aux autres dérivés de la rapamycine ou à l’un des excipients est une contre-indication à l’utilisation d’Afinitor®.
Afinitor® est un substrat du CYP3A4 et un substrat et un inhibiteur modéré de la glycoprotéine P (PgP). Par conséquent, l’absorption puis l’élimination d’Afinitor® peuvent être influencées par les médicaments qui agissent sur le CYP3A4 et/ou la PgP. In vitro, l’évérolimus est un inhibiteur compétitif du CYP3A4 et un inhibiteur mixte du CYP2D6.
La réponse immunitaire à la vaccination peut être affectée.
Ainsi, la vaccination au cours d’un traitement par Afinitor® peut être moins efficace. L’utilisation de vaccins vivants doit être évitée pendant le traitement par Afinitor®.
Afinitor® n’est pas recommandé chez la femme enceinte et chez la femme en âge de procréer sans méthode contraceptive. Les femmes sous Afinitor® ne doivent pas allaiter.
Les effets indésirables très fréquents sont : infections, anémie, thrombopénie, hyperglycémie, hypercholestérolémie, hypertriglycéridémie, anorexie, dysgueusie, céphalées, pneumopathie, dyspnée, epistaxis, toux, stomatite, diarrhée, mucite, vomissements, nausée, rash, sécheresse cutanée, prurit, altération des ongles, fatigue, asthénie, oedème périphérique, pyrexie, perte de poids.
Les effets indésirables de grades 3-4 les plus fréquents (fréquence ≥ 2 % dans au moins une étude pivot) ont été : anémie, fatigue, diarrhée, infections, stomatite, hyperglycémie, thrombopénie, lymphopénie, neutropénie, hypophosphatémie, hypercholestérolémie, diabète sucré et pneumopathie.
A propos de Novartis
Novartis propose des solutions thérapeutiques destinées à répondre aux besoins en constante évolution des patients et des populations. En se concentrant sur le seul domaine de la santé, Novartis propose un portefeuille diversifié de produits susceptibles de répondre à ces besoins : médicaments innovants, génériques peu coûteux, vaccins, instruments de diagnostic et produits pharmaceutiques de consommation courante. Novartis est le seul groupe à occuper une position de leader dans ces domaines. Basé à Bâle, en Suisse, le Groupe Novartis emploie quelque 119 000 collaborateurs et déploie ses activités dans plus de 140 pays à travers le monde. Pour de plus amples informations, veuillez consulter notre site Internet à l'adresse http://www.novartis.fr.