Paris, le 17 janvier 2019. Plateforme de télésurveillance co-développée avec le CHU de Bordeaux, Satelia est destinée aux patients insuffisants cardiaques (1,1 million en France) et à ceux qui bénéficient d'une chirurgie (11 millions par an en France). Le but de Satelia est simple : grâce à ses algorithmes prédictifs, améliorer le suivi, mieux informer le patient et diminuer le risque d'hospitalisation. Un an après sa création, la start-up dresse le bilan de son activité et évoque ses perspectives pour 2019.

Une croissance en phase avec le succès de la télémédecine

«Il existe une augmentation des maladies chroniques due aux modes de vie, à l'augmentation de l'âge de la population ainsi qu'à une meilleure détection. En prenant en compte la problématique d'accès aux soins la télémédecine est une solution formidable, à condition d'apporter une plus-value au patient, ce qui n'est pas toujours le cas aujourd'hui. Pour être efficace la télémédecine doit être simple. Elle ne doit pas remplacer l'humain mais le seconde, l'améliorer». C'est pourquoi Nicolas Pagès, jeune anesthésiste réanimateur, a cofondé Satelia et la propose gratuitement aux hôpitaux et cardiologues libéraux.

En 1 an, plus de 15 centres ont adopté Satelia pour s'aider à optimiser le suivi des patients à domicile. Parmi eux, le CHU de Bordeaux par qui tout a commencé, l'hôpital Cochin, les CH de Pau, Narbonne, La Rochelle ou encore Bayonne.

Satelia poursuit un triple objectif :

  • Informer et améliorer la qualité de vie des patients
  • Augmenter la satisfaction des patients sur leur prise en charge
  • Simplifier la vie des professionnels de santé

Au cours de sa première année d'existence, Satelia a embauché 7 personnes en plus des deux co-fondateurs et connaît actuellement une croissance mensuelle de 30%. D'abord développé sur le versant de la chirurgie ambulatoire, le logiciel s'est ensuite adressé au suivi cardiaque. La solution bénéficie d'un remboursement à 100% par la Sécurité sociale, ce qui fait de Satelia une des rares start-ups e-santé complètement digitales ayant un modèle économique viable.

Les objectifs à horizon 2022 : se concentrer sur la cardiologie, développer d'autres secteurs et l'international

Satelia s'inscrit dans une mouvance de fond qui n'en est pas moins un grand défi : créer l'hôpital de demain en réinventant le parcours de soin. Pour cela, la start-up mise sur une médecine plus efficace et plus humaine grâce à l'introduction de la technologie au service des patients et des professionnels de santé. «En santé, le digital est particulièrement utile sur les actes répétitifs à faible valeur ajoutée, car cela libère du temps et c'est ce dont nous manquons le plus aujourd'hui. Pour les tâches complexes, l'humain est plus efficace mais peut être aidé de manière importante par l'analyse des données. Enfin, pour les relations avec les patients l'humain est complètement indispensable, et le restera. », explique Nicolas Pagès avant d'ajouter : «Le volet R&D est central pour nous. Par exemple, nous travaillons actuellement sur des technologies d'interaction vocales innovantes pour les patients souffrant de déficiences visuelles ou tactiles, ce qui est courant chez les personnes diabétiques».

En 2019, la start-up prévoit de doubler ses effectifs pour atteindre 16 salariés. L'ambulatoire et la cardiologie ne sont qu'un début pour Satelia : cette solution a l'avantage d'être totalement modulable, multisupport, multilingue et a vocation à être développée au service d'autres maladies chroniques.

D'ici 4 ans, la start-up envisage de devenir leader européen sur son secteur e-santé de relation médecin-patient à distance. Dans cette optique et pour accompagner au mieux les patients non francophones, le logiciel est déjà traduit dans 6 langues.

«Satelia est un véritable dispositif médical qui tient compte du confort de vie du patient. Il détecte en amont les symptômes annonciateurs de complications, les analyse et transmet l'information au médecin afin d'éviter l'aggravation et l'hospitalisation. Et pour les patients non technophiles, l'humain prend le relais.», conclut Nicolas Pages.

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