1. Sur les troubles du comportement en sommeil paradoxal : « Alors que la présence de Troubles du Comportement en Sommeil Paradoxal (TCSP), est généralement associée à une forme plus sévère de maladie de Parkinson, notre étude a permis de montrer que la présence de ces troubles avant l’opération n’avait pas d’impact sur les résultats de la chirurgie que ce soit sur le plan moteur, non moteur, la qualité de vie ou sur l’évolution un an après la chirurgie. Il ne s’agirait donc pas d’une contre-indication. Résultats qu’il convient d’affiner avec des études complémentaires à 3 ans et 5 ans d’évolution » déclare le Dr Ana MARQUES, Neurologue au CHU Clermont Ferrand, membre du réseau NS-Park/F-CRIN. 2. Sur les traits de personnalité : « L’efficacité de la chirurgie et l’amélioration de la qualité de vie après SCPNS chez les patients Parkinsoniens pourraient dépendre de certains traits de personnalité. Dans notre étude, nous avons pu établir que ce sont les patients curieux, motivés, et à l’écoute des autres, qui seraient le plus susceptibles de réagir positivement à la chirurgie et de voir leur vie améliorée. L’évaluation de la personnalité pourrait s’avérer utile pour mieux orienter les patients vers un type de traitement ou un autre. » commente le Dr Christine BREFEL, Neurologue au Centre Expert Parkinson du CHU de Toulouse, membre du réseau NS-Park/F-CRIN. 3. Sur les aspects intellectuels et cognitifs : « Les troubles cognitifs sévères sont une contre-indication au traitement chirurgical de la maladie de Parkinson par SCPNS. L’impact des troubles cognitifs légers (problèmes d'attention, difficultés d'organisation, oublis) sur les résultats de cette chirurgie est méconnu. Nos résultats révèlent que parmi les 48% de candidats à la SCPNS souffrant d’un trouble cognitif léger, 20% ont un profil cognitif particulier pouvant évoluer vers des troubles sévères plus rapidement. Le suivi de ces patients nous permettra de déterminer si nous devons écarter ces profils de la chirurgie » explique le Pr Kathy DUJARDIN, Professeure de Neurosciences Cliniques, Centre d’Excellence Parkinson, Université de Lille, membre du réseau NS-Park/F-CRIN. 4. Sur l’hypomanie : « Certains patients parkinsoniens développent une manie (excitation psychique, besoin irrésistible de parler, sentiment de toute puissance…) après la chirurgie. Dans notre étude, nous avons montré que 16,2% des patients opérés ont développé une manie lorsque la stimulation touchait la partie du noyau sous-thalamique qui gère les émotions, mais ce trouble disparait lorsque la stimulation est déplacée vers les parties « motrices » du noyau. Ces résultats permettent de mieux définir la partie du noyau à opérer » commente le Pr Stéphane THOBOIS, neurologue Centre Expert Parkinson, Hôpital Neurologique Pierre Wertheimer à Lyon, membre du réseau NS-Park/F-CRIN. 5. Sur les troubles de la parole : « Notre étude vise à déterminer les facteurs prédictifs de l'évolution de la parole après la chirurgie. Nous avons constaté une détérioration légère mais significative de l'élocution notamment chez les patients qui n’avaient pas de troubles de la parole avant la chirurgie, ceux qui avaient des symptômes moteurs préopératoires sévères ou ceux dont l'électrode gauche a été stimulée avec une forte intensité » explique le Pr Caroline MOREAU, neurologue, Centre Expert Parkinson CHU Lille, Université de Lille, INSERM, membre du réseau NS-Park/F-CRIN. 6. Sur le repérage pour aider le guidage dans la stimulation cérébrale profonde :
« L’introduction d’électrodes directionnelles pour améliorer l’efficacité et la spécificité de la stimulation est complexe à régler et prend du temps. Notre étude qui analyse l’apport d’un logiciel d’imagerie permettant la visualisation 3D a permis de montrer que l’imagerie aidait les neurologues à optimiser les réglages plus rapidement, permettant ainsi une meilleure efficacité de la chirurgie. » commente le Dr Anne-Sophie ROLLAND, chercheuse en neurosciences, CHU Lille, membre du réseau NS-Park/F-CRIN.
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