Les États s'engagent à atténuer les souffrances et à réduire les décès dus à des maladies non transmissibles
				
							
								
					
				
							
								
					
				
					
						
		| 19 Octobre 2017
18 octobre 2017 – Montevideo. Des chefs d'État et de gouvernement ainsi que des ministres  du monde entier se sont engagés aujourd'hui à prendre des mesures  ambitieuses et nouvelles pour atténuer les souffrances et réduire les  décès dus aux maladies non transmissibles, en particulier les  cardiopathies, les maladies respiratoires, le cancer et le diabète, qui  sont les principales causes de décès dans le monde.
 
 Les États ont approuvé la Feuille  de route de Montevideo pour 2018-2030 sur les maladies non  transmissibles en tant que priorité pour le développement durable à  l'ouverture de la conférence mondiale de trois jours consacrée aux  maladies non transmissibles. L'Organisation mondiale de la Santé (OMS)  et la présidence de l'Uruguay accueillent cette conférence organisée à  Montevideo.
 
 Cet engagement fait suite à un accord entre les dirigeants du monde  consistant à réduire d'un tiers les décès prématurés dus aux maladies  non transmissibles d'ici à 2030, dans le cadre du Programme de  développement durable de l'Organisation des Nations Unies. Aujourd'hui,  on dénombre 40 millions de décès annuels causés par les maladies non  transmissibles, soit plus que toute autre cause de décès. Sur ces décès,  15 millions surviennent de façon prématurée chez les personnes âgées de  30 à 70 ans, et sept millions se produisent dans les pays à revenu  faible ou intermédiaire.
 
 «Il est choquant de constater la charge croissante que des maladies  comme le cancer ou le diabète font peser sur les personnes le moins en  mesure d'assumer les coûts des soins de santé » a déclaré le Dr Tedros  Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l'OMS.
 
 «Les Étatsdoivent dans un premier temps tenir les engagements pris en  ce qui concerne la prévention de ces maladies, et garantir que les  personnes obtiennent les services permettant de les traiter», a t-il  ajouté. «L'incapacité à tenir ces engagements impose des coûts  considérables sur les individus et les communautés». En effet cela va  totalement à l'encontre des engagements mondiaux en faveur du  développement durable».
 
 Le Président uruguayen, Dr Tabaré Vázquez qui a coorganisé la conférence, a déclaré que la Feuille de route de Montevideo représentait  un engagement audacieux pris par les états à intensifier l'action pour  protéger les personnes contre les effets néfastes des maladies non  transmissibles.
 
 «Les États doivent être pleinement engagés à réduire la charge des  maladies non transmissibles, car les coûts humains et économiques sont  trop importants pour être ignorés» a déclaré le Président Vázquez. «Du  fait de cette situation, les états ont désormais la lourde  responsabilité d'agir. Toutefois, en prenant des mesures énergiques pour  protéger les personnes contre les principaux risques à l'origine des  maladies non transmissibles, nous leur permettrons de mener une vie plus  saine, tout en aidant les communautés et les pays à croître et à bien  se développer».
 
 La Feuille de route de Montevideo met en évidence la nécessité  d'une action coordonnée et cohérente de la part de l'ensemble des  secteurs et de la société toute entière, car beaucoup de facteurs parmi  les principaux responsables des problèmes de santé ne relèvent pas du  contrôle des ministères de la santé, des systèmes et des professionnels  de santé. Les acteurs non étatiques, notamment la société civile et  l'industrie ont des rôles importants à jouer.
 
 La feuille de route souligne également le fait que la majorité des décès  dus aux maladies non transmissibles auraient pu être évités au moyen de  mesures de lutte contre le tabac, la pollution de l'air, la mauvaise  alimentation, la sédentarité et l'usage nocif de l'alcool - et également  par une amélioration de la détection et du traitement des maladies.
 
 Le Président uruguayen a ajouté : «la lutte contre les maladies non  transmissibles et la promotion de la santé concernent tout le monde et  dans chaque domaine de l'état. Les ministères des finances sauvent des  vies en prélevant des taxes sur le tabac, l'alcool, et les boissons  sucrées, en faisant baisser la consommation et en augmentant les  recettes pour traiter les maladies non transmissibles. Les accords  commerciaux et sur les investissements ne devraient pas servir d'excuse  pour ignorer le problème, s'en laver les mains et ne pas protéger la  santé publique de nos citoyens. Les ministères de l'éducation doivent  veiller à ce que notre jeunesse soit bien informée et apprenne à choisir  les options favorables à la santé, que les écoles proposent une  alimentation saine et offrent des occasions de prendre part à des  activités récréatives».
 
 La Feuille de route de Montevideo identifie un éventail de défis à relever, notamment:
- des progrès variables et insuffisants en matière de réduction des décès prématurés dus aux maladies non transmissibles;
 - l'influence du secteur privé sur les états pour accorder la priorité au commerce par rapport aux objectifs de santé publique;
 - le manque de leadership politique de haut niveau afin de veiller à ce que la promotion de la santé et la lutte contre les maladies non transmissibles s'inscrivent dans tous les domaines de la politique publique.
 
 Le Dr Tedros, qui annonçait la semaine dernière le lancement d'une  nouvelle commission de haut niveau sur les maladies non transmissibles a  ajouté: «Cette conférence est une occasion sans précédent d'accélérer  les efforts pour prévenir les maladies non transmissibles. Nous devons  être disposés à engager des discussions difficiles et à prendre des  mesures courageuses».
 
 «Une étape cruciale pour l'ensemble des pays consistera à suivre les  précurseurs comme l'Uruguay qui ont ratifié le Protocole pour éliminer  le commerce illicite des produits du tabac» a ajouté le Dr Tedros. «Le  fait de garantir l'entrée en vigueur de ce protocole l'année prochaine  est essentiel pour promouvoir l'impact de la Convention-cadre pour la  lutte antitabac».
 
 La Feuille de route de Montevideo orientera les préparatifs en  vue de la troisième réunion de haut niveau sur les maladies non  transmissibles de l'Organisation des Nations Unies prévue l'année  prochaine. La réunion permettra d'évaluer les progrès accomplis par les  pays dans la réalisation de la cible consistant à réduire de 25% la  mortalité prématurée due à des maladies non transmissibles d'ici à 2025  et d'un tiers d'ici à 2030.






