altUne nouvelle étude apporte des arguments scientifiques solides démontrant l’impact du stress sur l’évolution de la grossesse

Les antécédents d'exposition au stress psychologique peuvent augmenter le risque de fausse couche jusqu'à 42%, affirme une récente étude publiée dans la revue Scientific Reports. Selon l'un des auteurs, le Dr Brenda Todd, professeur au Département de Psychologie de la City, University of London, « Cette analyse souligne la nécessité d'inclure dans les soins prénatals de routine une évaluation psychologique structurée au début de la grossesse. Notre travail a démontré une base potentielle pour des interventions nouvelles et efficaces dans ce domaine, car nous devons d'urgence identifier et traiter les facteurs psychologiques qui contribuent aux issues de grossesse indésirables.»

La fausse couche ou l’avortement spontané représente la complication la plus fréquente de la grossesse. Elle se produit avant 24 semaines de gestation dans environ 20% des grossesses et dans 12-15% des grossesses cliniquement reconnues.

Cependant, de nombreux cas de fausse couche ne sont pas signalés, en particulier ceux impliquant une perte prématurée du fœtus ; ce que veut dire que l'incidence peut être encore plus élevée. La fausse couche est également souvent associée à des niveaux élevés de détresse pour les femmes, leurs partenaires et leurs familles. Toutefois, dans la littérature scientifique, les éléments prouvant le lien entre le stress et l’avortement spontané sont contradictoires.

L’article «The association between psychological stress and miscarriage : A systematic review and meta-analysis» coécrit par des chercheurs de la City, University of London, de l'UCL (University College London) et de l'Université du Zhejiang, R.P. Chine fournit les preuves les plus consistantes à ce jour concernant les effets nocifs du stress sur les femmes en début de grossesse.

Pour déterminer s'il y a une association entre le stress psychologique et les fausses couches, les chercheurs ont procédé à une analyse systématique de la documentation scientifique existante et à une méta-analyse. Une recherche documentaire a été menée pour identifier les études signalant une fausse couche chez les femmes avec et sans antécédents d'exposition au stress psychologique et 8 études ont été jugées adaptées à l'analyse. Une méta-analyse a été réalisée à l'aide d'un modèle à effets aléatoires avec des tailles d’effets pondérées par la variance d'échantillonnage.

Les chercheurs ont ainsi constaté que le risque de fausse couche était significativement plus élevé chez les femmes ayant des antécédents d'exposition au stress psychologique. Cela comprend des défis psychologiques préalables tels que l'expérience de traumatismes émotionnels, les problèmes sociaux, les préoccupations concernant l'argent, la dysharmonie du couple, la charge trop importante de travail et les changements importants dans la situation personnelle (divorce, décés) ainsi que les fausses couches antérieures. Ces résultats sont ressortis après avoir vérifié le type d'étude et les types d'exposition au stress, ainsi que d'autres facteurs.

Les auteurs suggèrent que l'association entre le stress psychologique et les fausses couches pourrait résulter de l'activation et de la libération de plusieurs hormones du stress qui peuvent avoir un impact sur certaines des voies biochimiques indispensables au maintien de la grossesse.

Le Dr Brenda Todd, professeur au Département de Psychologie de la City, University of London et l'un des auteurs de l'étude, a déclaré : «Alors que les anomalies chromosomiques sous-tendent de nombreux cas d’avortement précoce, les résultats de cette méta-analyse soutiennent l’idée qu'un haut niveau de stress psychologique avant et pendant la grossesse est également associé à une fausse couche. Les résultats actuels montrent que ces facteurs psychologiques pourraient augmenter le risque d'environ 42%. Alors que cette analyse apporte des preuves solides que le stress psychologique antérieur est nocif pour les femmes en début de la grossesse, il est nécessaire d'approfondir la recherche concernant une association entre l'expérience du stress dans divers contextes et le risque de fausse couche pour bien comprendre la relation entre les deux.»

L'article est publié dans Scientific Reports : https://www.nature.com/articles/s41598-017-01792-3

À propos de la City, University of London

La City, University of London est une université internationale idéalement située en plein cœur de Londres qui s’engage à l’excellence académique et est axée sur le commerce et les professions libérales.

Il s'agit du premier établissement universitaire de Londres en termes de satisfaction des étudiants (The Complete University Guide), globalement classé 18e au Royaume-Uni (Guardian University Guide), et il fait partie du groupe des cinq pour cent des meilleures universités du monde (Times Higher Education World Rankings).

La City compte environ 19 500 étudiants (dont 46 % en troisième cycle) originaires de plus de 150 pays, alors que ses enseignants viennent de plus de 75 pays. Plus de 130 000 anciens étudiants, dans plus de 180 pays, constituent le réseau Alumni de la City. L’enseignement de la City est très varié, avec des compétences de premier plan dans les domaines suivants : management, droit, sciences de la santé, mathématiques, informatique, ingénierie, sciences sociales, humanités (notamment le journalisme) et arts (notamment la musique).

L’histoire de l'université commence en 1894, avec la fondation du Northampton Institute, à l’emplacement actuel de la partie principale du campus de la City. En 1966, la City obtient le statut d’université par charte royale et le Lord-maire de Londres devient son Chancelier. En septembre 2016, la City rejoint la fédération de l’Université de Londres, et Son Altesse Royale la princesse Royale devient Chancelière de la City. Professeur Sir Paul Curran est vice-chancelier et président de la City depuis 2010. https://www.city.ac.uk/


Ajouter un Commentaire


Code de sécurité
Rafraîchir

Vitrines Sociétés

Voir toutes les vitrines