19 Novembre 2015
|Léa Gouaux, Attachée de Recherche Clinique à l'Ecole Supérieure d'Ostéopathie, initie un projet de recherche clinique dont Gustave Roussy est le promoteur. Cette étude qui se déroule au sein du Département Interdisciplinaire des Soins de support a pour but d'étudier l’efficacité de l’ostéopathie sur les douleurs séquellaires de mélanome (cancer de la peau) au travers d’une étude MélanOsteo, première du genre qui fonctionne par financement participatif.
L’étude MélanOstéo repose sur une méthodologie rigoureuse. Il s’agit d’un essai clinique randomisé qui inclut 60 patients souffrant de douleurs séquellaires des traitements du cancer. Ces patients sont répartis par tirage au sort dans deux groupes : un groupe recevant des séances d’ostéopathie « réelle » et un groupe recevant des séances d’ostéopathie « simulée » consistant en une simple apposition des mains sans intention thérapeutique. La douleur est évaluée par différentes échelles. L’analyse des résultats permet ainsi de répondre à la question de l’efficacité de l’ostéopathie sur ce type de douleur. Une telle étude permet à terme d'asseoir la légitimité de l'ostéopathie dans les centres de lutte contre le cancer. En effet, le souhait d’ESO Paris Recherche et de Gustave Roussy est de multiplier les initiatives de recherche sur cette thématique et ainsi solliciter un référencement Cochrane de l’ostéopathie dans les douleurs post-cancer.
Une page de collecte de fonds (financement participatif) est ainsi mise en place par Gustave Roussy et permet ainsi d’assurer une totale transparence et de défiscaliser les dons.
Pour les équipes de Gustave Roussy, prendre un malade en charge ne se limite pas à soigner son cancer. Il est essentiel de traiter également les conséquences de la maladie et de la thérapie sur le patient : troubles de l’alimentation, douleurs, souffrances psychologiques, problèmes sociaux… C’est là le rôle des soins dits de support. L'ostéopathie s'inscrit parfaitement dans ce programme pour aider les malades à mieux vivre en luttant contre la douleur et en préservant au maximum leur autonomie grâce à une prise en charge globale.