| 16 Juin 2015
Monsieur Joyeux, met en avant son titre de professeur... en chirurgie digestive. Cette fonction ne lui donne pas pour autant de compétence particulière, ni en pédiatrie, ni en infectiologie, ni en vaccinologie. Après s'être opposé en 2013 à la contraception dans son principe même, il avait lancé l'an dernier auprès du grand public, une pétition contre le vaccin papillomavirus (prévention du cancer du col de l'utérus). 18 Sociétés savantes, dont l'AFPA, regroupant l'ensemble des spécialités concernées par cette maladie et l'Académie Nationale de Médecine lui avaient répondu par une contre pétition signée par près de 6 000 professionnels et argumentée scientifiquement[3]. Aujourd'hui, c'est à travers une attaque contre le vaccin « Hexa » qu'il essaye de dévaloriser, sans aucun argumentaire scientifiquement valable, l'ensemble de la vaccination. Comme l'a affirmé récemment notre Ministre de la Santé[4], « la responsabilité d'un médecin est de rassurer et expliquer, et non pas d'inquiéter et faire peur ». Les attaques contre des intérêts financiers non argumentés par les faits et un supposé complot lui permettent d'éviter d'avoir à donner des raisons objectives. Face à des parents de plus en plus anxieux, il veut faire croire à l'inutilité de la vaccination, l'hygiène suffisant, d'après lui, à combattre les maladies. Malheureusement c'est faux, nous le voyons tous les jours dans nos cabinets. Elle condamne le soi-disant caractère dangereux, la toxicité et le caractère cancérigène de produits contenus par les vaccins. Cela ne se base sur aucune donnée. Ces fausses allégations ont été clairement démenties par tous les rapports : OMS (Organisation Mondiale de la Santé), EMEA (Agence européenne des médicaments), Center for Disease Control and prevention (USA), et en France, Haut Comité à la Santé Publique, Agence Nationale de sécurité du médicament, Académie Nationale de Médecine pour la France[5]. L'efficacité et la sécurité de ces vaccins ont été démontrées par de très nombreuses études et par la surveillance continue réalisée par tous les services mondiaux spécialisés (pharmacovigilance). Ils permettent la protection indispensable contre 6 maladies graves (Diphtérie-Tétanos-Poliomyélite-Coqueluche-Haemophilus-Hépatite B) en diminuant le nombre d'injections. Ils ont permis la quasi-disparition de maladies comme les infections invasives à Haemophilus (septicémies, méningites), la diminution de la coqueluche et une remontée spectaculaire du nombre de nourrissons vaccinés contre l'Hépatite B (maladie qui est responsable de 1 500 morts par an en France). Ils maintiennent de plus la protection indispensable contre des maladies quasiment disparues grâce à la vaccination (Diphtérie, Poliomyélite, Tétanos). Aucune augmentation d'affections qui seraient secondaires à cette vaccination n'a été mise en évidence. Ce type de discours met gravement en danger la population en diminuant le nombre de personnes vaccinées et en provoquant, comme constaté récemment, la réapparition des maladies comme la diphtérie (cas récent ; en Espagne[6]), de la rougeole (Europe, USA), de la poliomyélite (Asie, Afrique...), tous dus à des refus individuels de vaccination. L'AFPA et le GPIP soutiennent totalement l'analyse rigoureuse des faux arguments de H. Joyeux faite par la SPILF, Société de Pathologie Infectieuse de Langue Française, récemment publiée. Ils appellent tous les parents à ne pas se laisser manipuler par ces manœuvres honteuses qui jouent sur leur anxiété bien compréhensible, au détriment de la santé de leurs enfants. Faites confiance aux médecins qui vaccinent, qui soignent et soigneront vos enfants quelles que soient les circonstances. C'est la santé de vos enfants qui est en jeu ! COMPLÉMENT D'INFORMATION : L'ACTUELLE PÉNURIE DE VACCINS : ARGUMENTS EXPLIQUANT L'INTÉRÊT DES VACCINS CONTRE LE ROTAVIRUS : DOSSIER DE PRESSE « LE RÔLE MAJEUR DE LA VACCINATION POUR NOTRE SOCIÉTÉ NOVEMBRE 2013 » : http://www.afpa.org/index.php?option=com_jdownloads&view=finish&catid=59&cid=3913 [1] Les sept raisons essentielles pour que la vaccination reste une priorité dans la Région européenne de l'OMS : http://www.euro.who.int/__data/assets/pdf_file/0016/84310/Seven_Key_ReasonsF.pdf [2] Politique vaccinale : http://www.sante.gouv.fr/vaccinations-vaccins-politique-vaccinale.html [3] Pétition en faveur de la vaccination contre les infections à papillomavirus : www.portail-vaccination.fr [4] Soutien de Marisol Touraine : http://www.afpa.org/index.php?option=com_jdownloads&view=finish&catid=26&cid=4157 [5] Bibliographie : - Gastro-entérites à ROTAVIRUS : la maladie http://www.afpa.org/index.php?option=com_jdownloads&view=finish&catid=74&cid=4044 - Communiqué de presse publié par la Société de Pathologie Infectieuse de Langue Française (SPILF) http://www.afpa.org/index.php?option=com_content&view=article&id=390&Itemid=101 - À propos des dangers des vaccins comportant un sel d'aluminium : http://www.academie-medecine.fr/publication100036213/ - AFSSAPS. Rapport d'étude, octobre 2003 / Avis du conseil scientifique, 5 mai 2004 http://ansm.sante.fr/ [6] Euronews - 03/06/2015 - Retour de la diphtérie en Espagne : le phénomène anti-vaccination mis en cause À propos de l'Association Française de Pédiatrie Ambulatoire (AFPA) L'AFPA est une association nationale regroupant plus de 1 500 pédiatres ayant un mode d'exercice à prédominance libérale (cabinets de ville et maternités privées). Bon nombre d'entre eux exercent aussi une activité publique hospitalière ou communautaire (crèches, Protection Maternelle Infantile -PMI-, maisons et établissements d'enfants à caractère sanitaire -MECS-, structures de prise en charge des handicaps, médecine scolaire, etc.). Ses différentes missions visent à développer les actions de formation continue, à élaborer une réflexion sur les programmes et les moyens de cette formation, à promouvoir la recherche médicale dans le domaine de la pédiatrie ambulatoire, et à réaliser des actions et des programmes de pédiatrie humanitaire. En recherche, les pédiatres de l'AFPA sont impliqués dans des protocoles portant sur l'élaboration des examens systématiques, la création ou l'étalonnage outils de bilan, l'évaluation de la dépression du nourrisson, de la latéralité... Elle est intégrée au Conseil National Professionnel de Pédiatrie (CNPP) à côté de la Société Française de Pédiatrie (SFP) et des syndicats de pédiatres. Elle entretient d'étroites relations avec les sociétés homologues européennes au sein de l'ECPCP (European Confederation of Primary Care Pediatricians) et nord-africaines. Elle est reconnue par le Ministère de la Santé, la HAS (Haute Autorité de Santé) et la CNAM (Caisse Nationale d'Assurance Maladie), qui sollicitent ses experts sur les thématiques de la pédiatrie en ville. Dans les domaines de la promotion de la santé et de la prévention, il est important de souligner la forte implication de l'AFPA dans les différents plans santé nationaux comme le PNNS (Programme National Nutrition Santé) et sa collaboration active avec l'INPES (Institut National de Prévention et d'Éducation pour la Santé). Enfin, l'AFPA intervient également dans la formation des pédiatres comme maîtres de stage permettant d'accueillir des internes de pédiatrie en formulation dans les cabinets libéraux. Sa présidente est le Dr Nathalie Gelbert. Sites Internet : www.afpa.org - www.mpedia.fr. Twitter : @PediatresAfpa 
Face à la polémique actuelle sur les vaccins, relancée par la pétition du Pr Joyeux, l'AFPA (Association Française de Pédiatrie Ambulatoire) et le GPIP (Groupe de Pathologie Infectieuse Pédiatrique) rappellent que la vaccination, est une des plus grandes avancées de la médecine. Elle permet de sauver tous les ans dans le monde au moins 3 millions de vies, dont la moitié d'enfants[1][2]. La vaccination est efficace et sûre. L'AFPA exprime ainsi l'avis scientifique de l'immense majorité des pédiatres et est en accord avec l'ensemble des sociétés scientifiques internationales concernées.
