altLa thérapie par Skype aide les personnes qui n'arrivent plus à communiquer après un accident vasculaire cérébral (AVC) à récupérer la parole

Mai 2015 - Selon de nouvelles recherches de la City University de Londres, la thérapie par le discours délivrée à distance à l'aide d'applications informatiques de discussion vidéo telles que Skype peut être aussi efficace qu'une thérapie traditionnelle en personne.

L'étude, publiée dans le journal Clinical Rehabilitation, montre que des applications telles que Skype ou Facetime pourraient compléter la thérapie par le discours pour les personnes qui ont perdu la capacité de parler à la suite d'un AVC, en leur permettant d'être suivis par des thérapeutes experts du monde entier.

La thérapie par le discours améliore la capacité à parler et à former des mots, mais de nombreuses personnes atteintes d'aphasie, un trouble du langage causé par un AVC, reçoivent un traitement insuffisant parce que les services de santé sont débordés. Il s'agit d'un problème sérieux car l'aphasie peut mener au chômage, à la dépression et à l'isolement social.  De plus, de nombreux patients ne peuvent pas assister à des rendez-vous en raison de handicaps physiques ou de la distance, et l'on ne compte pas assez de thérapeutes pour rendre visite à tous les patients chez eux.

Avec l'aide de 21 participants souffrant d'aphasie suite à un AVC de l'hémisphère gauche, l'équipe de la City University de Londres, qui comprenait des chercheurs de la Division of Language and Communication Science (Division des sciences du langage et de la communication) et du Centre for Human-Computer Interaction Design (HCID, Centre pour la conception de l'interaction homme-ordinateur), ainsi que de l'hôpital universitaire Homerton de Londres, a réalisé une étude de faisabilité en comparant les thérapies par le discours en personne et à distance. Les participants ont trouvé que la technologie était facile d'utilisation et l'étude a révélé que de telles applications menaient aux mêmes résultats que la thérapie traditionnelle. L'équipe prévoit maintenant de mener une étude plus large afin d'évaluer l'efficacité et la rentabilité de la thérapie à distance.

L'auteur principal, le docteur Celia Woolf, directrice de la City Aphasia Research Clinic (Clinique de recherche sur l'aphasie de la City) dans la Division of Language and Communication Science (Division des sciences du langage et de la communication) à la City University de Londres, explique : « Imaginez que vous n'êtes pas capable de parler à votre famille, ou même de demander à un serveur qu'il vous apporte un café. C'est la frustration quotidienne des 367 000 personnes qui vivent avec une aphasie au Royaume-Uni (environ 300 000 personnes aphasiques en France).

Notre étude montre que la thérapie par le discours ne doit pas se limiter à des réunions en personne.  Les applications de discussion vidéo telles que Skype peuvent permettre une thérapie à distance efficace et aider les personnes à retrouver leur capacité à parler, tellement essentielle dans nos vies. Ces recherches pourraient démocratiser l'accès à la thérapie et rendre le traitement disponible pour des personnes qui ne pouvaient pas dans le passé bénéficier d'aide. »

Stephanie Wilson, maître de conférences en interaction homme-ordinateur à la City University de Londres, constate : « Le potentiel de la technologie pour proposer une thérapie à des personnes atteintes d'aphasie est immense. Avec l'utilisation accrue d'applications telles que Skype ces dernières années, le nombre de personnes pouvant accéder à une thérapie n'a jamais été aussi important. Par conséquent, notre approche multidisciplinaire pourrait aider à augmenter les bénéfices pour les personnes touchées par l'aphasie à la suite d'un AVC. »

À propos de la City University London

La City University London est une université internationale idéalement située en plein cœur de Londres qui s’engage à l’excellence académique et est axée sur le commerce et les professions. Elle fait partie des cinq pour cent des meilleures universités dans le monde selon le Times Higher Education World University Rankings 2013/14 et figure dans le top trente des universités du Royaume-Uni selon le Times Higher Education Table of Tables 2012. Elle est classée dans le top 10 des meilleures universités du Royaume-Uni en ce qui concerne les emplois obtenus par les diplômés universitaires (The Good University Guide 2014) et dans le top 5 en matière de salaires des diplômés en début de carrière (Lloyds Bank).

L’université attire plus de 17 000 étudiants (35 % au niveau du 3e cycle universitaire) venant de plus de 150 pays et un personnel universitaire originaire de plus de 50 pays. Elle propose un large choix de matières et ses domaines de spécialité, à savoir le commerce, le droit, les sciences de la santé, l’ingénierie, les sciences mathématiques, l’informatique, les sciences sociales et les arts, notamment le journalisme et la musique, sont reconnus au niveau mondial. L’histoire de l’université débute en 1894, avec la fondation du Northampton Institute, où se trouve désormais la majeure partie du campus de la City. En 1966, une charte royale octroie à la City le statut d’université et le Lord-maire de Londres est invité à en devenir le chancelier, une disposition unique toujours en vigueur aujourd’hui. Le Professeur Paul Curran est président de la City University London depuis 2010.

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