Écrit par Ministère de la santé
|
20 Avril 2015
L’Assemblée nationale a adopté ce jour en première
lecture, par 311 voix contre 241, le projet de loi de Marisol TOURAINE relatif
à la modernisation de notre système de santé. Ce vote marque une étape décisive
dans le parcours du texte au Parlement et dans la mise en place d’une grande
réforme de justice et de progrès, qui changera le quotidien des Français, avec
des mesures concrètes.
« À travers ce vote massif en faveur du projet
de loi, les députés ont adressé un message fort aux Français : réformer
notre système de santé est aujourd’hui essentiel, non seulement pour l’adapter
aux défis du vieillissement ou à l’émergence de nouvelles maladies, mais
surtout pour préserver les idéaux d’égalité et de justice sur lesquels repose
notre modèle de protection sociale. Ce vote est un encouragement à défendre,
puis à mettre en œuvre au plus vite cette grande réforme de gauche, synonyme de
progrès pour le quotidien de tous les Français », a déclaré Marisol
TOURAINE, ministre des Affaires sociales, de la Santé et des Droits des femmes,
à l’issue du vote solennel à l’Assemblée nationale.
Ce projet de loi comprend des mesures fortes
pour :
- développer
la prévention (mise
en place du paquet neutre de cigarettes, introduction du logo
nutritionnel sur les emballages alimentaires, expérimentation des salles
de consommation à moindre risque...) ;
- améliorer
l’accès aux soins (généralisation du tiers payant à tous les
Français, création d’un numéro d’appel unique pour joindre un médecin de
garde, mise en place de tarifs sociaux pour les lunettes et les prothèses
dentaires et auditives...) ;
- créer
de nouveaux droits concrets pour les patients (création d’un droit à
l’oubli pour les anciens malades du cancer et d’autres pathologies
lourdes, création de l’action de groupe en santé, suppression du délai de
réflexion pour l’IVG, lutte contre les refus de soins…).
Pour en savoir plus sur le projet de loi de
modernisation de notre système de santé :
- consulter
la fiche ci-après qui présente les principales mesures du projet de
loi ;
- consulter
le site Internet http://www.loi-sante.gouv.fr qui regroupe
toutes les informations disponibles sur le projet de loi.
Le projet de loi de modernisation de notre système de
santé
Ce projet de loi modernise notre système de santé pour
l’adapter aux enjeux du vieillissement de la population et de la progression
des maladies chroniques, et combattre la persistance de fortes inégalités en
matière de santé. Il développe la prévention, renforce la place des soins de
proximité dans notre système de santé et crée de nouveaux droits concrets pour
les patients.
Axe 1 - Développer la prévention
Le projet de loi développe la prévention, notamment
auprès des plus jeunes : il crée de nouveaux outils pour lutter contre le
tabagisme, améliore l’information nutritionnelle, combat l’alcoolisation
excessive des jeunes et encourage le dépistage des infections sexuellement
transmissibles.
Les principales mesures du projet de loi :
- Lutter
activement contre le tabagisme : le projet de loi met en œuvre les mesures
essentielles du Programme National de Réduction du Tabagisme
(PNRT) : paquet neutre de cigarettes, interdiction de fumer en
voiture en présence d’un mineur, de la publicité pour les cigarettes
électroniques… ;
- Combattre
l’obésité en améliorant l’information nutritionnelle sur les emballages
alimentaires en la rendant plus simple, plus synthétique et plus
accessible, et en interdisant les fontaines à soda ;
- Lutter
contre la valorisation de la minceur excessive en instaurant des sanctions
pour incitation à la maigreur excessive et en interdisant d’exercer une
activité de mannequin à toute personne dont l’indice de masse corporelle
est inférieur à un certain seuil ;
- Réduire
le risque d’exposition aux rayons UV en encadrant plus strictement
l’usage des appareils de bronzage et en renforçant la prévention de ce
risque ;
- Réduire
les phénomènes d’alcoolisation massive, en particulier chez les jeunes, en renforçant les sanctions
contre l’incitation des mineurs à la consommation habituelle ou excessive
d’alcool et en interdisant l’offre ou la vente aux mineurs d’objets
incitant à la consommation excessive d’alcool ;
- Favoriser
le dépistage des maladies sexuellement transmissibles et la réduction des
risques,
avec, notamment, l’expérimentation de salles de consommation à moindre
risque.
Axe 2 – Recentrer le système de santé sur les soins de
proximité
Le projet de loi recentre le système de santé sur les
soins de proximité et engage le « virage ambulatoire » que les
professionnels demandent depuis longtemps. Dans cette perspective, il facilite
l’accès aux soins avec la généralisation du tiers payant, améliore
l’information des usagers sur l’offre de soins de proximité, en particulier la
nuit, le dimanche et les jours fériés, et donne aux professionnels de santé les
outils pour assurer un suivi efficace de leurs patients.
Les principales mesures du projet de loi :
- Généraliser
le tiers payant chez le médecin pour permettre à tous les Français de se faire
soigner, même s’ils ont des difficultés pour avancer le prix de la
consultation ;
- Créer
un numéro d’appel national pour joindre un médecin de garde pendant les
heures de fermeture des cabinets médicaux ;
- Désigner
un médecin traitant pour les enfants de 0 à 16 ans pour suivre régulièrement
leur état de santé, identifier le plus tôt possible les signes
précurseurs de l’obésité, les troubles de l’apprentissage ou les
conduites addictives ;
- Relancer
le Dossier Médical Partagé (DMP) pour qu’à chaque étape de la prise en charge,
les professionnels et les patients aient accès à l’ensemble des
informations médicales ;
- Rétablir
le service public hospitalier autour d’un bloc d’obligations comme l’absence
de dépassement d’honoraire, la permanence de l'accueil et l'égalité
d'accès aux soins ;
- Renforcer
la coopération entre hôpitaux publics avec la création des
Groupements hospitaliers de territoires (GHT).
Axe 3 - Faire progresser les droits des patients et la
transparence en santé
Le projet de loi crée de nouveaux droits concrets pour
les patients : il crée un droit à l’oubli pour les anciens malades du
cancer et d’autres pathologies lourdes et permet aux citoyens de se défendre
collectivement face à certains préjudices subis dans le domaine sanitaire
(action de groupe). Il prend des mesures fortes pour faire progresser la
démocratie sanitaire, comme l’ouverture des données de santé et l’association
des usagers au fonctionnement de l’ensemble des agences sanitaires. Enfin, le
projet de loi assure la transparence totale des liens d’intérêts entre médecins
et industries de santé.
Les principales mesures du projet de loi :
- Créer
un droit à l’oubli pour les anciens malades du cancer et d’autres
pathologies lourdes, pour mettre un terme à la discrimination dont ils font
l’objet au moment de contracter un prêt auprès de leur assurance ou de
leur banque ;
- Instaurer
l’action de groupe en santé pour permettre aux usagers de se défendre
collectivement en cas de préjudice subi dans le domaine de la
santé ;
- Permettre
aux sages-femmes de pratiquer des IVG médicamenteuses, autoriser la
réalisation des IVG instrumentales en centre de santé et supprimer le
délai de réflexion de sept jours entre la première et la deuxième
visite médicale pour une IVG ;
- Améliorer
l’accès à la contraception d’urgence des mineures en levant les restrictions
pour les élèves de collège et en renforçant plus généralement
l’information et l’orientation vers les centres de planification ou
d’éducation familiale ;
- Lutter
contre les refus de soins en confiant explicitement cette mission aux
ordres professionnels et en assurant la participation des associations de
patients aux observatoires ;
- Supprimer
l’interdiction des soins de conservation post-mortem pour les personnes
porteuses du VIH ;
- Affirmer
le principe de non discrimination envers les homosexuels pour le don du
sang ;
- Ouvrir
l’accès aux données de santé, notamment celles issues des feuilles de soins,
pour développer de nouveaux services, mais aussi faciliter la recherche
et l’innovation, dans le respect de la vie privée ;
- Garantir
une transparence totale des liens d’intérêt entre médecins et industries
de santé, en
imposant la publication des rémunérations reçues par ces derniers et en
instaurant la désignation d’un déontologue au sein de chaque agence
sanitaire.
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Le projet de loi de modernisation de notre système de santé adopté
par une très large majorité à l’Assemblée nationale
L’Assemblée
nationale a adopté ce jour en première lecture, par 311 voix contre
241, le projet de loi de Marisol TOURAINE relatif à la modernisation de
notre système de santé. Ce vote marque une étape décisive dans le
parcours du texte au Parlement et dans la mise en place d’une grande
réforme de justice et de progrès, qui changera le quotidien des
Français, avec des mesures concrètes.
« À
travers ce vote massif en faveur du projet de loi, les députés ont
adressé un message fort aux Français : réformer notre système de santé
est aujourd’hui essentiel, non seulement pour l’adapter aux défis du
vieillissement ou à l’émergence de nouvelles maladies, mais surtout pour
préserver les idéaux d’égalité et de justice sur lesquels repose notre
modèle de protection sociale. Ce vote est un encouragement à défendre,
puis à mettre en œuvre au plus vite cette grande réforme de gauche,
synonyme de progrès pour le quotidien de tous les Français »,
a déclaré Marisol TOURAINE, ministre des Affaires sociales, de la Santé
et des Droits des femmes, à l’issue du vote solennel à l’Assemblée
nationale.
Ce projet de loi comprend des mesures fortes pour :
- développer la prévention
(mise en place du paquet neutre de cigarettes, introduction du logo
nutritionnel sur les emballages alimentaires, expérimentation des salles
de consommation à moindre risque...) ;
- améliorer l’accès aux soins
(généralisation du tiers payant à tous les Français, création d’un
numéro d’appel unique pour joindre un médecin de garde, mise en place de
tarifs sociaux pour les lunettes et les prothèses dentaires et
auditives...) ;
- créer de nouveaux droits concrets pour les patients
(création d’un droit à l’oubli pour les anciens malades du cancer et
d’autres pathologies lourdes, création de l’action de groupe en santé,
suppression du délai de réflexion pour l’IVG, lutte contre les refus de
soins…).
Pour en savoir plus sur le projet de loi de modernisation de notre système de santé :
Le projet de loi de modernisation de notre système de santé
Ce
projet de loi modernise notre système de santé pour l’adapter aux
enjeux du vieillissement de la population et de la progression des
maladies chroniques, et combattre la persistance de fortes inégalités en
matière de santé. Il développe la prévention, renforce la place des
soins de proximité dans notre système de santé et crée de nouveaux
droits concrets pour les patients.
Axe 1 - Développer la prévention
Le projet de loi développe la
prévention, notamment auprès des plus jeunes : il crée de nouveaux
outils pour lutter contre le tabagisme, améliore l’information
nutritionnelle, combat l’alcoolisation excessive des jeunes et encourage
le dépistage des infections sexuellement transmissibles.
Les principales mesures du projet de loi :
- Lutter activement contre le tabagisme :
le projet de loi met en œuvre les mesures essentielles du Programme
National de Réduction du Tabagisme (PNRT) : paquet neutre de cigarettes,
interdiction de fumer en voiture en présence d’un mineur, de la
publicité pour les cigarettes électroniques… ;
- Combattre l’obésité en améliorant l’information nutritionnelle sur
les emballages alimentaires en la rendant plus simple, plus synthétique
et plus accessible, et en interdisant les fontaines à soda ;
- Lutter contre la valorisation de la minceur excessive
en instaurant des sanctions pour incitation à la maigreur excessive et
en interdisant d’exercer une activité de mannequin à toute personne dont
l’indice de masse corporelle est inférieur à un certain seuil ;
- Réduire le risque d’exposition aux rayons UV en encadrant plus strictement l’usage des appareils de bronzage et en renforçant la prévention de ce risque ;
- Réduire les phénomènes d’alcoolisation massive, en particulier chez les jeunes, en
renforçant les sanctions contre l’incitation des mineurs à la
consommation habituelle ou excessive d’alcool et en interdisant l’offre
ou la vente aux mineurs d’objets incitant à la consommation excessive
d’alcool ;
- Favoriser le dépistage des maladies sexuellement transmissibles et la réduction des risques, avec, notamment, l’expérimentation de salles de consommation à moindre risque.
Axe 2 – Recentrer le système de santé sur les soins de proximité
Le projet de loi recentre le système de santé sur les soins de proximité et engage le « virage ambulatoire »
que les professionnels demandent depuis longtemps. Dans cette
perspective, il facilite l’accès aux soins avec la généralisation du
tiers payant, améliore l’information des usagers sur l’offre de soins de
proximité, en particulier la nuit, le dimanche et les jours fériés, et
donne aux professionnels de santé les outils pour assurer un suivi
efficace de leurs patients.
Les principales mesures du projet de loi :
- Généraliser le tiers payant chez le médecin pour
permettre à tous les Français de se faire soigner, même s’ils ont des
difficultés pour avancer le prix de la consultation ;
- Créer un numéro d’appel national pour joindre un médecin de garde pendant les heures de fermeture des cabinets médicaux ;
- Désigner un médecin traitant pour les enfants de 0 à 16 ans pour
suivre régulièrement leur état de santé, identifier le plus tôt
possible les signes précurseurs de l’obésité, les troubles de
l’apprentissage ou les conduites addictives ;
- Relancer le Dossier Médical Partagé (DMP) pour
qu’à chaque étape de la prise en charge, les professionnels et les
patients aient accès à l’ensemble des informations médicales ;
- Rétablir le service public hospitalier autour
d’un bloc d’obligations comme l’absence de dépassement d’honoraire, la
permanence de l'accueil et l'égalité d'accès aux soins ;
- Renforcer la coopération entre hôpitaux publics avec la création des Groupements hospitaliers de territoires (GHT).
Axe 3 - Faire progresser les droits des patients et la transparence en santé
Le
projet de loi crée de nouveaux droits concrets pour les patients : il
crée un droit à l’oubli pour les anciens malades du cancer et d’autres
pathologies lourdes et permet aux citoyens de se défendre collectivement
face à certains préjudices subis dans le domaine sanitaire (action de
groupe). Il prend des mesures fortes pour faire progresser la démocratie
sanitaire, comme l’ouverture des données de santé et l’association des
usagers au fonctionnement de l’ensemble des agences sanitaires. Enfin,
le projet de loi assure la transparence totale des liens d’intérêts
entre médecins et industries de santé.
Les principales mesures du projet de loi :
- Créer
un droit à l’oubli pour les anciens malades du cancer et d’autres
pathologies lourdes, pour mettre un terme à la discrimination dont ils
font l’objet au moment de contracter un prêt auprès de leur assurance ou
de leur banque ;
- Instaurer l’action de groupe en santé pour permettre aux usagers de se défendre collectivement en cas de préjudice subi dans le domaine de la santé ;
- Permettre
aux sages-femmes de pratiquer des IVG médicamenteuses, autoriser la
réalisation des IVG instrumentales en centre de santé et supprimer le
délai de réflexion de sept jours entre la première et la deuxième visite médicale pour une IVG ;
- Améliorer l’accès à la contraception d’urgence des mineures
en levant les restrictions pour les élèves de collège et en renforçant
plus généralement l’information et l’orientation vers les centres de
planification ou d’éducation familiale ;
- Lutter contre les refus de soins en
confiant explicitement cette mission aux ordres professionnels et en
assurant la participation des associations de patients aux
observatoires ;
- Supprimer l’interdiction des soins de conservation post-mortem pour les personnes porteuses du VIH ;
- Affirmer le principe de non discrimination envers les homosexuels pour le don du sang ;
- Ouvrir l’accès aux données de santé,
notamment celles issues des feuilles de soins, pour développer de
nouveaux services, mais aussi faciliter la recherche et l’innovation,
dans le respect de la vie privée ;
- Garantir une transparence totale des liens d’intérêt entre médecins et industries de santé,
en imposant la publication des rémunérations reçues par ces derniers et
en instaurant la désignation d’un déontologue au sein de chaque agence
sanitaire.
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