altUne recherche de la City University London et de la London School of Economics pourrait avoir des conséquences importantes sur la politique de santé publique

Mars 2015 - Selon une nouvelle recherche de la City University London et de la London School of Economics (LSE), le mode de vie des parents, et non leurs gênes, est le premier responsable du surpoids de leurs enfants.

Cette recherche pourrait avoir des conséquences importantes sur la politique de santé publique, qui inciterait et aiderait les parents à adopter un mode de vie sain qui est devenu aujourd’hui une nécessité. Une meilleure reconnaissance des facteurs culturels dans la transmission de l'obésité permettrait également de mieux combattre le surpoids des enfants, de plus en plus répandu.

Une équipe de chercheurs a comparé le surpoids d'enfants biologiques et d’enfants adoptés avec celui de leurs parents, pour déterminer si les enfants héritent génétiquement de ce problème ou si celui-ci résulte de l'environnement dans lequel ils grandissent. Les chercheurs ont constaté que lorsque les deux parents adoptifs présentent une surcharge pondérale, la probabilité que l'enfant soit lui aussi en surpoids peut être jusqu'à 21 % supérieure à celle d'un enfant dont les parents adoptifs ont un poids normal.

En comparaison, les enfants dont les deux parents biologiques présentent une surcharge pondérale ont une probabilité de surpoids de 27 % : cette différence de seulement six points par rapport aux enfants adoptés montre l'influence relativement faible de la génétique.

Au sujet de cette recherche, Mireia Jofre-Bonet, professeur d'économie à la City University London, précise : « Notre recherche montre qu'il est possible d'agir contre les problèmes de poids des enfants, ce qui est une bonne nouvelle. Si les initiatives ciblant directement les écoles et les enfants sont louables, nos résultats suggèrent qu'il faudrait surtout aider les parents à adopter un mode de vie plus sain et à être de meilleurs exemples pour leurs enfants en matière d'alimentation saine et d'exercice physique. »

Les chercheurs ont également consulté les données des enquêtes Health Survey for England (HSE, enquêtes de santé en Angleterre) relatives aux enfants de 1997 à 2009. Ces enquêtes annuelles sont conçues pour évaluer la santé et les comportements relatifs à la santé : les chercheurs ont constaté que les conséquences sur le poids des enfants ayant un seul parent en surpoids sont moins évidentes. Ils n'ont détecté aucune conséquence parmi les enfants adoptés lorsque seule la mère présente une surcharge pondérale. Ils ont cependant constaté un léger impact lorsque seul le père est en surpoids ou obèse.

Le Dr Joan Costa-i-Font, professeur associé d'économie politique à la LSE, déclare : « Cela s'explique peut-être par le fait que les femmes se chargent encore souvent de la cuisine à la maison et qu'elles peuvent avoir tendance à nourrir excessivement leurs enfants et leurs partenaires. Toute politique conçue pour influencer l'hygiène de vie des parents devra adopter une approche holistique et cibler à la fois le père et la mère pour être efficace. »

La recherche révèle également que le surpoids extrême (l'obésité morbide) dépend plus largement de facteurs génétiques que du mode de vie, contrairement au simple surpoids.

La transmission du surpoids ou de l'obésité des parents aux enfants en raison du mode de vie ne semble pas dépendre du fait que la mère travaille à temps plein ou non.

Dans leur analyse, les chercheurs ont tenu compte d'un certain nombre de facteurs, notamment l'âge et le niveau d'éducation des parents, ainsi que l'âge et le sexe des enfants. Ils ont également pris en compte des caractéristiques éventuellement propres aux enfants adoptés, qui pourraient les rendre plus ou moins susceptibles de souffrir de surpoids ou d'obésité que les enfants biologiques.

Pour recevoir l'article complet, « Vertical Transmission of Overweight: Evidence from English Adoptees » (Transmission verticale du surpoids : le constat des enfants adoptés anglais) des professeurs Joan Costa-Font, Mireia Jofre-Bonet et Julian Le Grand, veuillez contacter :

Contact Presse : Ilary Bottini, Agence Noir sur Blanc

Tel. +33 (0)1 41 43 73 22 / E-mail: Cette adresse email est protégée contre les robots des spammeurs, vous devez activer Javascript pour la voir.

À propos de la City University London

La City University London est une université internationale idéalement située en plein cœur de Londres qui s’engage à l’excellence académique et est axée sur le commerce et les professions. Elle fait partie des cinq pour cent des meilleures universités dans le monde selon le Times Higher Education World University Rankings 2013/14 et figure dans le top trente des universités du Royaume-Uni selon le Times Higher Education Table of Tables 2012. Elle est classée dans le top 10 des meilleures universités du Royaume-Uni en ce qui concerne les emplois obtenus par les diplômés universitaires (The Good University Guide 2014) et dans le top 5 en matière de salaires des diplômés en début de carrière (Lloyds Bank).

L’université attire plus de 17 000 étudiants (35 % au niveau du 3e cycle universitaire) venant de plus de 150 pays et un personnel universitaire originaire de plus de 50 pays. Elle propose un large choix de matières et ses domaines de spécialité, à savoir le commerce, le droit, les sciences de la santé, l’ingénierie, les sciences mathématiques, l’informatique, les sciences sociales et les arts, notamment le journalisme et la musique, sont reconnus au niveau mondial. L’histoire de l’université débute en 1894, avec la fondation du Northampton Institute, où se trouve désormais la majeure partie du campus de la City. En 1966, une charte royale octroie à la City le statut d’université et le Lord-maire de Londres est invité à en devenir le chancelier, une disposition unique toujours en vigueur aujourd’hui. Le Professeur Paul Curran est président de la City University London depuis 2010.

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