alt19 mars, Genève : Alors que les pays célèbrent la Journée mondiale de la tuberculose le 24 mars, l’Organisation mondiale de la Santé appelle à « une solidarité et à une action mondiales » pour soutenir une nouvelle stratégie sur 20 ans visant à mettre fin à l’épidémie mondiale de tuberculose.

On a assisté ces dernières années à d’énormes progrès dans la lutte antituberculeuse, avec plus de 37 millions de vies sauvées, mais il reste encore beaucoup à faire. En 2013, 9 millions de personnes ont contracté la tuberculose, dont près d’un demi-million une forme multirésistante beaucoup plus difficile à traiter. On estime que 1,5 million de personnes meurent encore de la tuberculose chaque année.

La maladie a souvent des conséquences économiques dévastatrices pour les familles touchées, réduisant leur revenu annuel de 50 % en moyenne et aggravant les inégalités existantes.
« C’est une question de justice sociale, fondamentale eu égard à notre objectif de couverture sanitaire universelle. Chaque homme, chaque femme et chaque enfant atteint de tuberculose devrait bénéficier d’un accès égal et sans restriction aux outils et services novateurs nécessaires pour un diagnostic rapide, un traitement et des soins », a déclaré le Dr Margaret Chan, Directeur général de l’OMS.

La Stratégie OMS Halte à la tuberculose adoptée par les gouvernements lors de l’Assemblée mondiale de la Santé l’année dernière a pour but de promouvoir l’action dans trois domaines principaux : des soins et des mesures préventives intégrés centrés sur le patient pour tous ceux qui en ont besoin, y compris les enfants ; des politiques audacieuses et des systèmes de soutien ; et une intensification de la recherche et de l’innovation.

La Stratégie fixe des cibles ambitieuses : une réduction de 95 % des décès par tuberculose et une réduction de 90 % des cas de tuberculose d’ici 2035. L’une des étapes importantes à atteindre au cours des cinq prochaines années (d’ici 2020) est l’élimination des coûts prohibitifs pour les malades et leur famille, ce qui pourrait se faire en rendant les soins plus accessibles et moyennant des systèmes de protection financière visant à réduire les dépenses médicales et non médicales, ainsi que les pertes de revenu.

L’année 2015 est considérée comme une année critique pour l’action en vue d’adapter et de mettre en œuvre la Stratégie dans divers contextes nationaux. Le succès de la Stratégie exigera de l’ensemble des intervenants du domaine de la tuberculose dans le monde qu’ils travaillent ensemble pour mobiliser alliances et ressources.

« Les progrès réalisés dans la lutte contre la tuberculose ont été durement acquis et doivent être intensifiés si nous voulons mettre fin à l’épidémie de tuberculose », déclare le Dr Eric Goosby, nommé Envoyé spécial des Nations Unies pour la tuberculose en janvier dernier. « La Stratégie Halte à la tuberculose offre un nouvel espoir aux millions de personnes qui souffrent de la maladie et risquent d’en mourir chaque année. Le moment est venu d’unir nos forces pour libérer le monde de la tuberculose. »

La Stratégie a pour but de combattre la tuberculose parmi les groupes vulnérables, y compris des personnes vivant avec le VIH qui contractent la tuberculose. En 2013, on estimait que 1,1 million de personnes étaient infectées à la fois par le VIH et la tuberculose, dont 360 000 sont décédées.

Il convient également de combler les déficits de financement persistants dans la lutte antituberculeuse si l’on veut accélérer les progrès et mettre fin à l’épidémie mondiale. Il est vital que le déficit de ressources de US $2 milliards par an pour les interventions antituberculeuses et de US $1,39 milliard pour la recherche sur la tuberculose soit comblé. Il est essentiel d’accélérer la recherche et l’innovation en ce qui concerne les sciences fondamentales, les nouveaux outils diagnostiques, les médicaments et les vaccins et leur introduction rapide, pour interrompre la trajectoire de l’épidémie et atteindre les cibles mondiales.

« Cette Journée mondiale de la tuberculose devrait servir à alerter et à mobiliser autant de personnes que possible pour mettre fin à l’épidémie », a déclaré le Dr Mario Raviglione, Directeur du Programme mondial OMS contre la tuberculose. « Nous devrons collaborer avec tous les acteurs de l’innovation en matière de santé ainsi qu’avec les acteurs du développement, de la société civile et du secteur privé pour mettre fin au fardeau que représente cette maladie évitable. »

Nous avons déjà commencé à passer la vitesse supérieure pour adapter et mettre en œuvre la Stratégie Halte à la tuberculose. Un nouveau cadre d’action destiné à éliminer la tuberculose dans les pays à faible incidence a été lancé l’année dernière. Les Régions travaillent à des plans visant à aider les pays et les ministères de la santé mettent à jour leurs plans nationaux conformément à la Stratégie et à ses différentes étapes.

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