altTitre racoleur et objectifs marketing

Une étude de l’université de Portland aux États-Unis, réalisée par les chimistes Peyton et Pankow, devrait être publiée dans le New England Journal of Medicine dans les heures qui viennent avec un titre volontairement alarmiste.

Après l’étude Japonaise tant décriée du mois de novembre, voici donc des Américains qui s’essayent eux aussi au jeu de la surenchère, pour tenter de briller à l’échelle internationale.

Pour ce faire, quoi de plus efficace pour se démarquer de la tendance actuelle des nombreuses études favorables au vaporisateur personnel qu’utiliser des conclusions indignes d’une étude scientifique, et ouvrant la porte à une nouvelle vague de titres racoleurs ?


Une méthodologie contestée

Comment accepter qu’on amplifie volontairement une infime partie de la problématique au détriment d’une vision globale qui, elle seule, pourra prévaloir quant au bénéfice (ou non) de l’utilisation d’un dispositif sensé être, dans l’esprit du public bien moins nocif que fumer du tabac.


L’AIDUCE s’inquiète des premiers éléments en sa possession, et elle est loin d’être la seule. Clive Bates, spécialiste incontesté en la matière, s’étonne lui aussi de la méthodologie employée amenant en conclusion une mise en avant d’une prétendue concentration en formaldéhydes.

Il s’interroge sur les conséquences que peuvent avoir ce qu’il n’hésite pas à appeler "des calculs sur le coin de la table". Et s’en ouvre ici
http://www.clivebates.com/?p=2706*, ce dont Norbert Zillatron fait écho en complément d’un article précédent consacré au même sujet https://nzillatron.wordpress.com/2014/11/05/freaking-formaldehyde/


Appel à la vigilence des médias

Comment accepter en effet un titre accrocheur destiné à attirer l’attention des grandes agences de presse, mettant en valeur un travail pour le moins bâclé dont l’unique bénéfice sera d’être repris en cascade par bon nombre de médias internationaux ? Au détriment des enjeux de santé publique et du travail de fond mené par tant de scientifiques conscients de leurs responsabilités.

L’AIDUCE veut croire que les médias ne céderont pas au chant des sirènes de la désinformation, et sauront traiter cette - nouvelle - étude bancale avec toute la rigueur voulue. Ou en l’ignorant, puisqu’elle ne vaut guère mieux.


*Traduction de l’article de Clive Bates disponible ici : http://vapestudies.yannic.be/?p=256


Pour accéder à l'étude Peyton et Pankow dans sa version originale :
http://www.nejm.org/doi/full/10.1056/NEJMc1413069?query=featured_home

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