Les Journées Dermatologiques de Paris, le rendez-vous annuel en Dermatologie, se tiendra à Paris du 9 au 13 décembre 2014
24 Novembre 2014
|Un programme scientifique complet pour l’actualisation des connaissances en Dermatologie.
Organisée comme chaque année par la Société Française de Dermatologie, l’édition 2014 des Journées Dermatologiques de Paris comporte plusieurs nouveautés:
- Deux sessions en lien direct avec l’actualité en Dermatologie
- Une session abordant des thèmes choisis par les participants
- Une journée consacrée à la Dermatologie sur les peaux noires et foncées
- Une session « Échanges francophones en Dermatopathologie »
- Plusieurs sessions traduites en anglais et en espagnol
… Et toujours, les séances plénières avec des orateurs d’exception, ainsi que les Quoi de neuf du samedi matin.
Voici quelques thèmes parmi les nombreux sujets d’actualité abordés :
Médicaments, comment gérer la pénurie ?
Selon les données de l’ANSM au 30 octobre 2014, plus de 200 de dossiers de rupture de produits et près de 550 ruptures d’approvisionnement sont répertoriés. Les explications sont multifactorielles associant des difficultés industrielles, réglementaires, conjoncturelles et environnementales.
La pénurie de médicaments pose aujourd’hui un grave problème de santé publique dont les conséquences peuvent être majeures dans certains cas. L’absence de solution satisfaisante soulève la nécessité d’une réflexion internationale pour résoudre de façon durable ce dramatique problème.
Cancérologie cutanée, état de l’art en 2014
Les thérapies ciblées et l’immunothérapie continuent de révolutionner la prise en charge du mélanome évolué. Actuellement, les nouvelles molécules donnent des résultats prometteurs dans la prise en charge du mélanome.
Par ailleurs, le vismodégib testé en néo-adjuvant dans la prise en charge des carcinomes basocellulaires pour lesquels ni la chirurgie, ni la radiothérapie ne sont appropriées, reste toujours en attente de prix.
Enfin, l’arrivée d’un nouveau traitement local des kératoses actiniques, le mébutate d'ingénol permettant de raccourcir à deux voir trois jours la durée du traitement, devrait améliorer l’observance des patients et ainsi améliorer la prévention du carcinome épidermoïde.
Comment gérer les acnés en 2014 ?
La meilleure connaissance des mécanismes physiopathologiques des acnés, notamment du rôle des trois acteurs principaux que sont les glandes sébacées, Propionibacterium Acnes et les kératinocytes, ouvre aujourd’hui de nouvelles perspectives de recherche dans la prise en charge de cette pathologie. Bien que l’acné soit la plus fréquente des maladies cutanées, les avancées thérapeutiques de ces trente dernières années sont restées modestes, probablement en raison d’une insuffisance de compréhension des aspects physiopathologiques de la maladie.
Une actualisation des recommandations de prise en charge de l’acné par la SFD est en cours de réalisation et sera disponible en 2015.
Soleil, prévention et addiction
L’exposition solaire reste un facteur de risque majeur des cancers cutanés et la protection solaire reste vivement conseillée, s’articulant autour de mesures assez simples aujourd’hui bien connues.
Même si la prévention solaire n’a jamais fait la preuve absolue de son efficacité sur la réduction de l’incidence des mélanomes, ce qui aurait nécessité des études longitudinales sur 20 ou 30 ans incluant plusieurs millions de personnes, tous les résultats des campagnes de prévention réalisées en Australie montrent une réduction de la prévalence des mélanomes à 20 ou 30 ans. En France, l’impact des différentes campagnes de prévention menées depuis plusieurs années dans les écoles n’a jamais été évalué.
L’attrait pour l’exposition solaire rencontré chez bon nombre de patients et relevant avant tout d’un phénomène socioculturel, doit être bien différencié de l’addiction solaire, véritable maladie, qui reste rare en France, mais toucherait 10 % des jeunes Américains adeptes des « spring breaks ». Et si la fréquence en France semble pour l’instant anecdotique, la disponibilité croissante de centres de bronzage peut faire craindre une épidémie dans les décennies à venir.
Actualités dans le psoriasis en 2014
Plusieurs molécules prometteuses parmi lesquelles les anti-IL17, semblent avoir la vedette. En effet, les anti-IL 17 sont aujourd’hui au cœur de l’actualité dans la prise en charge du psoriasis, avec trois molécules dont le développement est très avancé. Leur puissance et leur rapidité d’action semblent pouvoir être mises en avant, permettant un blanchiment rapide des lésions chez une grande proportion de patients. On ne sait si toutes les posologies testées seront retenues, mais les études conduites avec ces molécules suggèrent qu’il existe un effet dose avec pour les posologies les plus élevées l’obtention de meilleurs résultats maintenus plus longtemps.
Au sein des biothérapies, de nombreux anti-IL23 ciblant spécifiquement la sous-unité P19 de l’IL23 contrairement aux anti-IL23 disponibles aujourd’hui, sont en développement. Ils semblent capables d’apporter eux aussi un niveau de réponse clinique très élevé.
A côté des biothérapies, de nouvelles molécules administrables par voie orale et parfois topique finissent leur développement dans le psoriasis ou ont même été mises à disposition des patients nord-Américains.
Le tofacitinib, un inhibiteur des kinases JAK1/JAK3, poursuit son développement sous forme topique et orale. Les résultats des études de phase III de la forme orale viennent d’être communiqués.
La télédermatologie, une pratique courante qui nécessite aujourd’hui d’être sécurisée
Afin d’établir un état des lieux sur l’application en vie réelle de la télémédecine en dermatologie, la Commission Télémédecine de la Société Française de Dermatologie a réalisé une enquête auprès des dermatologues libéraux et hospitaliers de trois régions (Pays de Loire, Basse-Normandie, Rhône-Alpes). Les résultats de cette enquête font apparaître qu’il s’agit d’une pratique courante. Les sollicitations émanent tant de la part des médecins généralistes que des dermatologues libéraux, à la fois pour des avis diagnostiques et thérapeutiques, attestant ainsi d’un réel besoin.
Toutefois, cette pratique, aujourd’hui manifestement développée en raison de sa simplicité et de sa rapidité, ne répond à aucun des critères de sécurité exigés : à savoir authentification du professionnel de santé, confidentialité, hébergement et traçabilité des données…
L’ère de la télédermatologie est en marche, mais pour une application en pratique large fiable et sécurisée pour les patients, des progrès et des améliorations évolutives sont encore à mettre en place.
Allergologie et cosmétologie, les nouveaux allergènes. La méthylisothiazolinone pointée du doigt
La méthylisothiazolinone (MIT) est un conservateur retrouvé dans de nombreux produits cosmétiques ou d’hygiène, mais aussi dans des produits ménagers courants et des produits professionnels. Compte-tenu du caractère très ubiquitaire de cet allergène et des réactions allergiques croisées avec d’autres composés de la famille des isothiazolinones, la sensibilisation à ce produit via l’utilisation cosmétique dans un premier temps peut donc entrainer des conséquences à long terme au quotidien.
Bien que des recommandations européennes préconisent la suppression de la MIT dans les produits cosmétiques sans rinçage et l’utilisation à des concentrations inférieures à 15 ppm dans les produits rincés, il n’existe aujourd’hui aucune législation en vigueur limitant l’utilisation de ce produit. Il paraît donc important d’attirer la vigilance du consommateur sur la nécessité de vérifier l’absence de méthylisothiazolinone dans la composition des produits cosmétiques ou d’hygiène qu’il utilise. Le repérage de la MIT dans les produits ménagers ou industriels est plus difficile, les fabricants n’étant pas tenus de préciser leur composition.
Malgré les alertes des experts des sociétés savantes et les directives et recommandations européennes visant à interdire ou à réduire leur utilisation et leur concentration, certains allergènes – certains parabens, colorants, méthylisothiazolinone (MIT)... - sont encore présents dans de nombreux produits d’usage courant.
La Société Française de Dermatologie souhaite qu’une vraie démarche préventive du risque d’allergies de contact soit mise en place, associant les Autorités administratives, les institutionnels et les professionnels de santé, permettant d’identifier et d’écarter les molécules à risque.
Dermatologie esthétique, nouveautés en 2014
La fin du clonage esthétique. En esthétique, la tendance actuelle est indiscutablement celle d’une prise en charge globale du vieillissement facial nécessitant la mise en place de plans de traitement personnalisés. Loin d’appliquer des traitements stéréotypés qui aboutiraient à un « clonage esthétique », l’idée est aujourd’hui de proposer une approche personnalisée respectant l’harmonie et la dynamique faciales, conservant ainsi le langage facial émotionnel et permettant de retrouver le « visage de référence » en gommant les expressions négatives liées au vieillissement. Cette approche personnalisée assez spécifique à notre culture (« French Touch») est possible en associant l’ensemble des techniques à notre disposition : injections de produits de comblement et de toxine botulinique, lasers et techniques apparentées comme la radiofréquence ou les ultrasons focalisés, peelings, cosmétologie active.
L’âge d’entrée dans l’esthétique est devenu beaucoup plus précoce, les femmes recherchant un aspect préventif de certains traitements, notamment avec la toxine botulique, permettant de retarder l’apparition du vieillissement facial.
La cosmétologie active, pour agir en profondeur sur le métabolisme cellulaire. La cosmétologie active propose des produits de cosmétique ayant des vertus thérapeutiques ou préventives sur le vieillissement en agissant sur le métabolisme cellulaire. Ces produits font souvent l’objet d’études fondamentales démontrant le bien fondé de leur utilisation.
Au total, vous aurez accès à plus de 100 sessions différentes et une vingtaine de thématiques différentes pour découvrir l’ensemble des innovations et des actualités scientifiques, technologiques et thérapeutiques internationales en Dermatologie.
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Le Dossier de Presse des Journées Dermatologiques de Paris sera à votre disposition durant le congrès ou pourra vous être envoyé sur demande à l’adresse suivante
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Pour en savoir plus, consultez le programme des JDP 2014 www.jdp2014.com ou contactez-nous.
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