Evolution récente de l’utilisation en France des contraceptifs oraux combinés (COC) et autres contraceptifs
24 Juin 2014
|Dans le cadre de son plan d’actions sur les contraceptifs oraux combinés (COC), l’ANSM publie une mise à jour des données disponibles sur l’évolution en France des pratiques liées à leur utilisation et à celle des autres contraceptifs (préservatifs exclus). Le suivi des ventes jusque fin avril 2014 confirme le changement des habitudes des femmes vis-à-vis de la contraception. Une diminution très forte (- 48%) de la vente des COC de 3ème et 4ème génération et une augmentation (+32%) de la vente des COC de 1ère et 2ème génération sont observées. Depuis janvier 2014, le ratio des ventes de COC de 1ère et 2ème génération par rapport aux COC de 3ème et 4ème génération a atteint les 79% versus 21%.
Le septième point d’étape de l’ANSM sur l’évolution de l’utilisation de l’ensemble des contraceptifs (préservatifs exclus) dispensé en pharmacie de ville couvre une période d’observation étendue sur 16 mois : de début janvier 2013 à fin avril 2014. Les analyses comparent le recours aux COC de 3ème et 4ème génération et de 1ère et 2ème génération puis toutes générations confondues de janvier 2013 à décembre 2013 et de janvier 2014 à avril 2014 par rapport aux mêmes périodes de l’année 2012[1].
On observe une diminution de 48% des ventes de COC de 3ème et 4ème génération versus une augmentation de 32% des ventes de COC de 1ère et 2ème génération. La diminution globale des ventes générales de COC est de l’ordre de 5,6%. Il est à noter une augmentation parallèle de 26% des ventes d’autres dispositifs (implants, dispositifs intra-utérins avec et sans progestatif) avec un attrait pour le DIU au cuivre confirmé puisque ce dispositif a vu ses ventes augmenter de 45%. Au cours de cette période, les ventes globales de contraceptifs (hors préservatifs) ont très peu diminué (- 0,5%).
De janvier à avril 2014, le ratio des ventes de COC de 1ère et 2ème génération par rapport aux COC de 3ème et 4ème génération a atteint les 79% versus 21% alors qu’il était précédemment de 52% versus 48%.
Ce nouveau point d’étape confirme que les femmes et les prescripteurs privilégient les contraceptifs qui présentent des risques thromboemboliques les plus faibles et qu’ils ont pris en compte de façon durable les recommandations émises par l’ANSM.
L’ANSM rappelle qu’elle a mis à disposition des femmes début janvier 2014 un document « Vous et vos contraceptifs estroprogestatifs » pour les aider à mieux connaitre les effets indésirables et les signes cliniques qui doivent les alerter. Cette brochure est diffusée par les pharmaciens, les médecins et est disponible sur le site internet de l’ANSM, de la CNAMTS (AMELI.fr) et de la HAS.
L‘ANSM continuera à suivre étroitement l’utilisation des contraceptifs hormonaux combinés ainsi que l’impact de ces mesures visant à mieux sécuriser leur utilisation.
[1] Toutes les données de ventes exploitées dans le rapport sont issues des données de la société Celtipharm sur un échantillon aléatoire stratifié de 3004 officines.