altParis, le 07 mai 2014 L'application de certaines préconisations du rapport de l'IGAS, rendu public mercredi 30 avril, pourrait remettre en cause une démarche qui a mis déjà trop de temps à se mettre en place. Rappelons que l'obligation de formation continue est inscrite dans la loi depuis les ordonnances « Juppé » de 1996. Cette obligation a connu, dans sa construction, un parcours chahuté : elle a été repensée à de nombreuses reprises, et remaniée en changeant maintes fois de directions ... Ne la détruisons pas !

En 2009, dans le cadre des débats de la Loi HPST, la volonté du législateur était bien de mettre l'ensemble des professionnels au cœur du nouveau dispositif en confiant un rôle important au Conseil de l'Ordre et à la FSM en tant qu'autorité scientifique professionnelle centralisée qui réunit à la fois les praticiens hospitaliers et libéraux.

Aujourd'hui et après plus de dix années de travail, l'IGAS émet un rapport qui préconise de profondes réformes qui ne pourraient être mises en place qu'après une longue concertation. De grâce, ne perdons pas encore un temps précieux qui sert les intérêts de ceux qui voudraient récupérer la FMC des médecins et ses crédits.

L'IGAS, propose quatre solutions dont la quatrième est la suppression pure et simple du DPC (en en faisant une obligation déontologique et non plus légale).

Le premier scénario, envisage pour sa part de maintenir le système actuel en simplifiant le dispositif administratif.

Les scénarios intermédiaires réduisent le DPC à une formation interprofessionnelle et à la santé publique ou à un « socle de connaissances » alors que l'on est aujourd'hui dans une époque où les progrès technologiques et thérapeutiques bouleversent d'année en année les pratiques. Ce n'est pas conforme à ce qu'attend un pays moderne qui tient à une médecine de qualité au service de tous.

La FSM attend que le Ministère clarifie ses options. La FSM est prête, avec ses Conseils Nationaux Professionnels tous unis, à faire valoir le travail accompli et à participer aux ajustements nécessaires. La FSM continue de croire qu'il est possible d'améliorer le dispositif. Elle dit « Stop » à la suspicion systématique tout en réclamant une visibilité sur les financements. Par exemple, la FSM s'interroge sur le système des forfaits (aujourd'hui très élevés) qui est inflationniste. Une prise en compte des programmes sur la base de leur cout réel serait de son point de vue hautement préférable. La FSM pourrait également participer à l'élaboration des systèmes de contrôle sur lesquels elle réfléchit déjà avec l'OGDPC. En revanche, si par malheur on décidait de casser ou de freiner un système que tous commençaient à s'approprier (les chiffres le montrent), prenons garde à ne pas décourager l'ensemble des médecins. La formation ne se résume pas à la sécurité. Elle doit permettre le maintien des compétences dans le temps : la qualité est à ce prix.

A propos de la Fédération des Spécialités Médicales

 

La Fédération des Spécialités Médicales (FSM) regroupe les Conseils Nationaux Professionnels (CNP) de toutes les spécialités médicales. Chaque CNP est issu des principales structures de la spécialité, avec une gouvernance paritaire entre les exercices libéral et salarié.

En étant au service des CNP et en partenariat avec les autres acteurs du monde la santé (Ministère de la santé, IGAS, ANSM, HAS, INPES, agences, consommateurs, CME, PRES, autres professionnels de santé, industries de santé), la FSM ne se substitue pas aux CNP dans leur représentativité propre. Cette transversalité et cette subsidiarité en font sa force au service de tous.

Aujourd'hui, la FSM fédère 44 spécialités médicales et chirurgicales, et anime en son sein des comités thématiques dédiés à ses missions.


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