05 Février 2014
|Dix pays reçoivent l'approbation de l'Alliance pour introduire des programmes de démontration du vaccin anti-VPH
GENÈVE, 4 février 2014 - GAVI Alliance annonce, à l'occasion de la Journée mondiale contre le cancer, qu'environ 206.000 jeunes filles originaires de 10 pays en développement devraient bénéficier de l'introduction du vaccin contre le papillomavirus humain (VPH) qui protège contre la principale cause de cancer du col de l'utérus.
Le dernier cycle d'approbation des introductions de vaccins va permettre à 10 nouveaux pays de mettre en place des programmes de démonstration. Ces nouvelles approbations portent à 21 le nombre de pays bénéficiant du soutien de GAVI à l'introduction du vaccin anti-VPH.
« La vaccination contre le VPH est notre meilleur espoir de protéger les jeunes filles contre le cancer du col de l'utérus, une des principales cause de décès des femmes par cancer dans les pays à faible revenu », a déclaré le Dr Seth Berkley, Directeur exécutif de GAVI. « Les estimations actuelles montrent que d'ici 2035, le cancer du col de l'utérus aura décimé 416.000 femmes chaque année, la plupart vivant dans les pays en développement. C'est une bonne nouvelle que la demande ait fortement augmenté depuis que nous avons commencé à soutenir le vaccin anti-VPH l'an dernier. Notre objectif est de faire en sorte que toutes les jeunes filles, où qu'elles vivent, bénéficient de ces vaccins ».
Les dix pays qui envisagent de mettre en œuvre des projets de démonstration du vaccin anti-VPH au cours des trois prochaines années sont le Bénin, le Burundi, le Cameroun, la Côte d'Ivoire, la Gambie, le Liberia, le Mali, le Sénégal, les îles Salomon et le Togo.
Trois doses de vaccin seront administrées aux jeunes filles dans les écoles sur une période de six mois, alors que les jeunes filles déscolarisées pourront être vaccinées dans les établissements de santé ou dans le cadre des programmes communautaires de proximité.
Les programmes de démonstration offrent aux pays la possibilité de faciliter l'accès des jeunes filles à des vaccins qui ne figurent habituellement pas dans le calendrier de vaccination systématique et de prendre des décisions éclairées quant à une éventuelle demande de soutien à l'introduction de ces vaccins à l'échelon national. L'élargissement des programmes de vaccination permet en outre aux pays d'envisager d'autres interventions de santé dont pourraient bénéficier les jeunes adolescentes.
Sur les 266.000 femmes qui meurent chaque année d'un cancer du col de l'utérus, plus de 85% vivent dans les pays à faible revenu, selon les dernières statistiques publiées par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC). Faute de changements en matière de prévention et de lutte, le nombre de décès dus au cancer du col devrait augmenter pour atteindre 416.000 cas par an d'ici 2035, dont plus de 95% de femmes vivant dans des pays en développement.
Dans la mesure où les femmes des pays en développement n'ont pas souvent accès aux services de dépistage et de traitement, la vaccination anti-VPH constitue le meilleur outil de prévention du cancer du col de l'utérus. Contrairement à la plupart des autres vaccins, administrés aux enfants de moins de cinq ans, le vaccin anti-VPH cible les jeunes filles âgées de 9 à 13 ans. Ce vaccin n'est efficace que s'il est administré avant l'infection. La vaccination des jeunes filles avant l'initiation de leur vie sexuelle - et avant qu'elles ne soient exposées à un risque d'infection - constitue une stratégie essentielle de prévention du cancer du col de l'utérus.
La campagne de la Journée mondiale contre le cancer, organisée par l'UICC (Union internationale contre le cancer), a pour slogan « Dissiper les mythes ». Cette campagne vise à démystifier quatre fausses idées communes qui circulent à propos du cancer, dont : « Il n'y a absolument rien à faire contre le cancer ». De nombreux cancers sont causés par des infections, dont les cancers du foie et du col de l'utérus, qui peuvent être évités grâce aux vaccins : le vaccin contre l'hépatite B pour prévenir le cancer du foie et le vaccin contre le papillomavirus humain (VPH) pour prévenir le cancer du col de l'utérus.