20 Janvier 2014
|L'érythropoïétine (EPO [1]), hormone produite par le rein, transforme la vie des patients dialysés en leur restituant une sensation de bien-être et une qualité de vie diminuant les complications, en particulier cardiaques. C'est pourquoi 80 % d'entre eux en bénéficient aujourd'hui.
A ce jour, ce traitement est pris en charge par les caisses, en plus du prix de séance d'hémodialyse. Le ministère de la Santé souhaite intégrer l'EPO dans le prix de la séance, appelé forfait de dialyse, à partir de 2014. Or le budget de l'EPO est très conséquent chez les patients dialysés. Cette mesure restreindrait donc l'accès à ce traitement pour des raisons financières, entraînant très rapidement une inégalité et une non-qualité des soins. Déjà étudiée par le précédent gouvernement en 2010, elle avait finalement été repoussée. Elle refait surface aujourd'hui alors qu'aux Etats-Unis, il a été démontré qu'intégrer l'EPO au forfait dialyse entraîne une augmentation très nette du nombre de transfusions sanguines et une baisse significative de l'hémoglobine moyenne des patients dialysés.
Les professionnels de santé concernés viennent d'écrire à Marisol Touraine, et mobilisent les médecins et patients pour mettre un terme à ce projet, hautement préjudiciable à la santé et au bien-être d'un très grand nombre de patients dialysés alors que le système actuel apporte toute satisfaction.