Les femmes étaient deux fois plus atteintes par les maladies de la mémoire que les hommes. Exception faite de la femme moderne, active et fortement socialisée, comme nous l'explique le Pr. Hélène AMIEVA, Membre du Conseil Scientifique de l'Observatoire B2V des Mémoires, neuropsychologue et épidémiologiste à l'Université de Bordeaux 2.
PREVALENCE DES MALADIES NEURODEGENERATIVES CHEZ LES FEMMES DES ANNEES 80
Le Professeur Hélène AMIEVA, Membre du Conseil Scientifique de l'Observatoire B2V des Mémoires, nous informe que « les études entreprises dans les années 80 montrent que lorsque l'on est une femme, on a deux fois plus de risques d'avoir une maladie d'Alzheimer que lorsque l'on est un homme ». Or, le Professeur nous révèle que ce sur-risque qui touchait les femmes des années 80 n'apparaît plus dans les récentes études : « les données issues de cohortes plus récentes ne montrent plus ce phénomène, lorsque l'on évalue le risque chez un homme et chez une femme, on s'aperçoit qu'il est désormais équivalent ».
LA STIMULATION SOCIALE : CLE DE LA FEMME MODERNE POUR RETARDER LA MALADIE
Les maladies cérébrales, telles que l'Alzheimer, et leur prise en charge de manière générale revêtent une dimension sociétale, nous explique le Pr Hélène AMIEVA : « Faire fonctionner sa mémoire, ses mécanismes de planification, de flexibilité cognitive par l'intermédiaire des interactions sociales vont créer une source de plaisir et de bien-être favorable à la protection de notre cerveau. Les personnes entourées socialement sont des personnes qui, d'après les résultats de plusieurs études, auront moins de risques de développer la maladie d'Alzheimer comparées aux personnes qui sont isolées. En d'autres termes, la meilleure stimulation cognitive, c'est la stimulation sociale !».
Ainsi, cette évolution du risque de maladies de la mémoire chez la femme, s'expliquerait par le changement du mode de vie, avec notamment un réseau social plus riche chez la femme moderne.
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PR. FRANCIS EUSTACHE
Neuropsychologue. Directeur de l'Unité de Recherche De l'Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale (INSERM) de Neuropsychologie cognitive et neuro-anatomie fonctionnelle de la mémoire humaine à l'Université de Caen / Basse-Normandie. Directeur d'Etudes à l'Ecole Pratique des Hautes Etudes (EPHE).
Président du Conseil Scientifique de l'Observatoire B2V des Mémoires.
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PR. HELENE AMIEVA
Neuropsychologue et épidémiologiste. Professeur des Universités en Psychogérontologie. Docteur en neurosciences et en neuropharmacologie. Chercheur à l'INSERM en « Epidémiologie et Biostatistique ».
Membre du Conseil Scientifique de l'Observatoire B2V des Mémoires.
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PR. ROBERT JAFFARD
Professeur émérite à l'Institut des Neurosciences Cognitives et Interactives d'Aquitaine (INCIA) à l'Université Bordeaux 1. Professeur associé à l'Université de Laval au Québec.
Membre du Conseil Scientifique de l'Observatoire B2V des Mémoires.
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BERNARD STIEGLER
Directeur de l'Institut de Recherche et d'Innovation (IRI) au Centre Georges Pompidou, Institut créé à son initiative en 2006. Président de l'Association ARS INDUSTRIALIS.
Membre du Conseil Scientifique de l'Observatoire B2V des Mémoires.
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PR. JEAN-GABRIEL GANASCIA
Professeur à l'Université Pierre et Marie Curie Paris VI. Informaticien spécialiste de l'Intelligence Artificielle. Directeur de l'Equipe ACASA du Laboratoire d'Informatique de Pairs VI.
Membre du Conseil Scientifique de l'Observatoire B2V des Mémoires.
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Denis PESCHANSKI
Historien, Spécialiste de la Seconde Guerre Mondiale. Directeur de recherche au CNRS. Directeur Scientifique de l'Equipement d'Excellence MATRICE (Memory Analysis Tools for Research through International Cooperation and Experimentations). Président du Conseil Scientifique du Mémorial de Caen, du Conseil Scientifique du Mémorial du Camp de Rivesaltes.
Membre du Conseil Scientifique de l'Observatoire B2V des Mémoires.
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