altDes billes de verre de la taille du micron sont injectées dans les artères nourricières du foie pour délivrer de grosses doses de radioactivité au sein de la tumeur.

Marseille, le 6 novembre 2013. Depuis le début de l’année, l’IPC propose aux patients atteints d’un cancer du foie une nouvelle technique de radiologie interventionnelle innovante : la radioembolisation.

Cette technique mini-invasive permet l’irradiation de tumeurs hépatiques de manière précise sous guidage de l’imagerie moderne, à savoir l’échographie, le scanner ou l’lRM.

Elle offre l’avantage d’épargner les organes sains et donne de très bons résultats.

Ce procédé s’adresse aux patients dont la maladie cancéreuse résiste aux traitements de référence, à savoir la chirurgie, la thermo ablation percutanée et la chimiothérapie, et aux patients porteurs d’une tumeur hépatique primitive ou secondaire.

Cette technique de radiothérapie interne se fait au contact de la tumeur : les micro-billes radioactives, de la taille de l’épaisseur d’une feuille de papier d’aluminium, sont injectées dans les artères du foie et délivrent de très fortes doses de radiation. Le geste est effectué par un radiologue.

Outre la préservation des tissus sains, la radiothérapie interne présente 2 intérêts majeurs : « C’est une technique très bien tolérée avec très peu d’effets secondaires et proposée en général aux patients présentant une maladie du foie trop avancée pour pouvoir bénéficier d’autres traitements comme la chirurgie ; néanmoins dans certains cas, elle peut être couplée à la chirurgie, permettant alors une éradication complète de la maladie » précise le Dr Anthony Sarran, Chef du service d’imagerie médicale de l’Institut Paoli-Calmettes.

Autre avantage de cette technique : elle ne nécessite que 2 séances et de 2 à 3 jours d’hospitalisation chacune.

A l’IPC, la prise en charge de ce traitement regroupe 4 spécialités de la cancérologie : l’oncologue, le radiologue, le chirurgien et le médecin nucléaire discutent et valident le traitement en réunion de concertation pluridisciplinaire. L’intervention simultanée de ces spécialistes est gage de sécurité et d’encadrement.

Cette technique a déjà prouvé son efficacité ; elle se pratique depuis plusieurs années en Amérique du Nord et dans plusieurs pays européens, en France, depuis peu, car les tutelles sont dans l’attente d’éléments de preuve complémentaires.

L’IPC participe à l’essai SARAH, une étude nationale pilotée par l’équipe de radiologie de l’Hôpital Beaujon à Paris. Au total, une vingtaine de centres hospitaliers français prennent part à cette étude.

De plus, une étude européenne est en cours ; 24 établissements hospitaliers participent à cette étude, dont l’IPC, seul centre français à y figurer.

Les résultats de ces études permettront de comparer la radioembolisation à la chimiothérapie systémique pour le traitement des patients atteints d’une tumeur du foie avancée.


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