10 Octobre 2013
| « La surpopulation chronique et les mauvaises conditions d’hygiène en milieu carcéral peuvent favoriser l’émergence de nouveaux cas. Cela est dangereux non seulement pour les détenus, mais aussi pour la population en général», explique Christoph Vogt, chef de la délégation du CICR à Madagascar.
De 2009 à 2013, 500 cas ont été comptabilisés en moyenne sur l’île chaque année. En 2012, Madagascar est devenu le pays le plus lourdement touché au monde, avec 256 cas et 60 décès, selon les données de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), partenaire du ministère malgache de la Santé publique dans la mise en œuvre d’une politique nationale de lutte contre la peste.
« La lutte contre les rats est essentielle dans la prévention de la peste. Les rongeurs transmettent le bacille de la peste à des puces qui peuvent à leur tour infecter les êtres humains, précise M. Vogt. Ainsi, les proches d’un détenu peuvent être contaminés lors d’une visite à la prison. Un détenu libéré qui retourne dans sa communauté sans avoir été soigné risque, lui aussi, de propager la maladie. »
L’administration pénitentiaire malgache reçoit le soutien technique du CICR et de l’Institut Pasteur de Madagascar pour éliminer les rats et prévenir la peste dans la prison centrale d’Antanimora. Le CICR associe les détenus et les autorités de la prison aux opérations ponctuelles de désinfection et de pulvérisation d’insecticide qu’il mène dans les cellules, et au cours desquelles des produits d’hygiène sont distribués et des pièges à rats posés. En 2012, lors d’une campagne similaire, 1 600 rats avaient été capturés. «L’objectif est de pérenniser la lutte contre la peste en milieu carcéral », précise M. Vogt.
Des images pour les télévisions : « Madagascar : prévenir la peste dans les prisons » peuvent être visualisées et téléchargées sur www.icrcvideonewsroom.org.