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Par Eric Sèle, Vice-Président, Directeur General Europe du Sud, Centrale, Moyen Orient et Afrique, Ciena

Les années à venir seront définitivement marquées par le vieillissement de la population. D’ici 40 ans, près d’un tiers des européens aura plus de 60 ans, une proportion qui pourrait être atteinte en France dans deux décennies.

Face à ce constat sans appel, les gouvernements concernés se préparent déjà à mettre en place des mesures exceptionnelles pour prévenir les difficultés engendrées par ce phénomène. Parmi les défis à relever, l’amélioration de l’offre de soin s’impose comme une préoccupation majeure, car essentielle pour garantir le « bien vieillir ».

Mais comment proposer un suivi et des services identiques à une population très hétérogène de près de 2 millions d’individus ? Un citadin accède facilement et rapidement à divers commerces, à des restaurants et à une multitude de services de proximité, alors qu’un individu situé en zone rurale doit parfois effectuer plusieurs dizaines de kilomètres pour trouver du lait. Ces inégalités se retrouvent dans le secteur de la santé.

Pourtant, si les distances physiques restent incompressibles, les nouvelles technologiques permettent aujourd’hui de rapprocher considérablement patients et professionnels de santé, quel que soit le nombre de kilomètres qui les séparent. En utilisant les réseaux haut débit fixes et mobiles, associés à une multitude de services de vidéo conférence, d’imagerie ou encore de diagnostique à distance (via les smartphones par exemple), la médecine devient accessible partout et pour tous. Prenons l’exemple d’un rendez-vous médical en visioconférence. Grâce à ce service, un patient dans l’incapacité de se rendre chez un médecin pour des raisons de santé ou d’éloignement géographique peut tout de même bénéficier du suivi personnalisé du spécialiste.

On peut également aller plus loin, notamment avec la nouvelle tendance de la m-santé, qui profite d’un essor impressionnant – on dénombre plus de 100 000 applications dédiées aujourd’hui dans le monde.

Néanmoins, si le secteur de la santé connectée représente un véritable progrès pour le grand public comme les professionnels, les applications associées doivent reposer sur des technologies et des infrastructures adaptées et toutes les parties doivent en être équipées. C’est à ce prix seulement que sera garantie une qualité de l’expérience du patient identique, voire meilleure, à celle offerte par les services traditionnels. C’est là que repose la finalité des technologies de télésanté.

En France, la santé connectée pourrait voir son développement s’accélérer très rapidement, contribuant ainsi à la réduction des dépenses publiques, et développer un système de santé proactif améliorant le bien-être des citoyens.

Cependant, seuls des réseaux à très haut débit peuvent supporter les services critiques de télémédecine, depuis le transfert d’images IRM aux consultations vidéo en haute définition. Pour révéler tout leur potentiel, ils doivent pouvoir s’appuyer sur des réseaux robustes et ultra performants, qui offrent une bande passante et une capacité de stockage adaptées, une sécurité des données adaptée à leur criticité, et peuvent monter en charge au gré de l’augmentation du volume de données à supporter.

Si nous souhaitons adresser et préparer la problématique de l’augmentation et du vieillissement de la population, il est essentiel d’adapter notre approche de la relation patient-professionnels de santé. Cela implique nécessairement des outils de communication modernes et innovants dans le secteur de la santé. Ceux-ci permettront de basculer dans un nouveau modèle de services, offrant plus de soins, plus vite, sans sacrifier leur qualité, leurs budgets et la confidentialité des informations.


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