altQuelles connaissances ont les Français de l’hépatite B ? Comment la perçoivent-ils ? Comment s’en protègent-ils ? Parce que plus de 280 000 personnes sont porteuses du virus de l’hépatite B en France, la dernière édition de l’enquête KABP[1]  a consacré un volet de ses questions à cette infection. Cette étude a permis de documenter pour la première fois en France les connaissances, perceptions et pratiques de la population générale vis-à-vis de l’hépatite B et de les confronter à celles mesurées pour le VIH. Le 28 Juillet prochain sera célébrée la Journée mondiale contre l’hépatite dont le thème cette année est "Plus proche qu'on ne croit".

Hépatite B : une infection moins connue que le VIH

Alors que les modes de transmission sexuelle et par usage de drogues du VIH sont extrêmement bien connus (par plus de 99% des répondants), ils sont moins bien connus pour le virus de l’hépatite (VHB) :

  • 90 % savent que le VHB peut se transmettre en partageant une seringue lors d’une prise de drogue,
  • 70 % lors de rapports sexuels sans préservatif.

Hépatite B : autant de craintes que pour l’infection à VIH mais moins de dépistages

Parmi les risques et maladies que les personnes interrogées ont déclaré craindre « beaucoup » ou « pas mal » pour elles-mêmes, les hépatites virales et le sida se situent au même niveau (20%), en 5ème position après le cancer (59 %), les accidents de la circulation (59 %), les démences séniles (40 %) et les maladies cardiaques (39 %) et avant les infections sexuellement transmissibles (hors VIH) (17 %) et la tuberculose (12 %).

Par ailleurs, les personnes interrogées se perçoivent plus à risque d’être contaminées par le virus de l’hépatite B que pour le VIH : 8 % des personnes se déclarent plus à risque de contamination par le VHB par rapport à la moyenne contre 4 % par le VIH.

Pourtant, 27 % d’entre elles indiquent avoir été dépistées pour l’hépatite B quand 61 % déclarent avoir réalisé un dépistage du VIH au cours de la vie.

Les répondants les plus à risque vis-à-vis de l’hépatite B (usagers de drogues, personnes originaires de pays de forte endémicité[2]) déclarent plus souvent avoir été dépistés que le reste de la population (45 % vs. 27 %).

55% des personnes les plus à risque vis-à-vis de l’hépatite B se déclarent vaccinés

Près de la moitié des répondants (47 %) déclarent s’être fait vacciner contre l’hépatite B (quel que soit le nombre de doses) et 9 % indiquent ne pas savoir.

Les répondants les plus à risque vis-à-vis de l’hépatite B (usagers de drogues, personnes originaires de pays de forte endémicité2) déclarent avoir été vaccinés pour 55% d’entre eux.

Des résultats utiles pour orienter les politiques et les actions de santé publique

Même si de nombreuses actions sont déjà engagées, les résultats de cette enquête suggèrent que des progrès restent à faire dans l’amélioration des connaissances, mais aussi pour augmenter le dépistage et la vaccination des personnes les plus à risque. En effet, l’hépatite B, responsable de près de 1 300 décès par an, peut être évitée par la vaccination. Près de 150 000 personnes en France sont porteuses du virus de l’hépatite B sans le savoir.

Ces résultats constituent ainsi une première étape utile à l’ensemble des acteurs de santé publique. Les évolutions de ces données devront être suivies afin d’ajuster les stratégies de prévention.


Zone de Texte: Conduite auprès de plus de neuf mille personnes âgées de 18 à 69 ans résidant en France métropolitaine, l’étude KABP a été coordonnée par l’Observatoire Régional de Santé (ORS) Île-de-France, en collaboration avec l’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé (Inpes) et l’Institut de veille sanitaire (InVS). Elle est financée par l’Agence nationale de recherches sur le sida et les hépatites virales (ANRS), ainsi que par l’Inpes et l’Institut de recherche en santé publique (IReSP).






Référence de l’article : Cécile Brouard, Arnaud Gautier, Leïla Saboni, Christine Jestin, Caroline Semaille, Nathalie Beltzer : “Hepatitis B knowledge, perceptions and practices in the French general population: the room for improvement”, BMC Public Health 2013, 13:576 (13 June 2013)

Lien : http://www.biomedcentral.com/1471-2458/13/576



Connaissances, perceptions et pratiques de dépistage et de vaccination vis-à-vis de l’hépatite B :

des progrès restent à faire

 

 

Quelles connaissances ont les Français de l’hépatite B ? Comment la perçoivent-ils ? Comment s’en protègent-ils ? Parce que plus de 280 000 personnes sont porteuses du virus de l’hépatite B en France, la dernière édition de l’enquête KABP[1]  a consacré un volet de ses questions à cette infection. Cette étude a permis de documenter pour la première fois en France les connaissances, perceptions et pratiques de la population générale vis-à-vis de l’hépatite B et de les confronter à celles mesurées pour le VIH. Le 28 Juillet prochain sera célébrée la Journée mondiale contre l’hépatite dont le thème cette année est "Plus proche qu'on ne croit".

Hépatite B : une infection moins connue que le VIH

Alors que les modes de transmission sexuelle et par usage de drogues du VIH sont extrêmement bien connus (par plus de 99% des répondants), ils sont moins bien connus pour le virus de l’hépatite (VHB) :

 

  • 90 % savent que le VHB peut se transmettre en partageant une seringue lors d’une prise de drogue,
  • 70 % lors de rapports sexuels sans préservatif.

 

Hépatite B : autant de craintes que pour l’infection à VIH mais moins de dépistages

Parmi les risques et maladies que les personnes interrogées ont déclaré craindre « beaucoup » ou « pas mal » pour elles-mêmes, les hépatites virales et le sida se situent au même niveau (20%), en 5ème position après le cancer (59 %), les accidents de la circulation (59 %), les démences séniles (40 %) et les maladies cardiaques (39 %) et avant les infections sexuellement transmissibles (hors VIH) (17 %) et la tuberculose (12 %).

Par ailleurs, les personnes interrogées se perçoivent plus à risque d’être contaminées par le virus de l’hépatite B que pour le VIH : 8 % des personnes se déclarent plus à risque de contamination par le VHB par rapport à la moyenne contre 4 % par le VIH.

Pourtant, 27 % d’entre elles indiquent avoir été dépistées pour l’hépatite B quand 61 % déclarent avoir réalisé un dépistage du VIH au cours de la vie.

Les répondants les plus à risque vis-à-vis de l’hépatite B (usagers de drogues, personnes originaires de pays de forte endémicité[2]) déclarent plus souvent avoir été dépistés que le reste de la population (45 % vs. 27 %).

55% des personnes les plus à risque vis-à-vis de l’hépatite B se déclarent vaccinés

Près de la moitié des répondants (47 %) déclarent s’être fait vacciner contre l’hépatite B (quel que soit le nombre de doses) et 9 % indiquent ne pas savoir.

Les répondants les plus à risque vis-à-vis de l’hépatite B (usagers de drogues, personnes originaires de pays de forte endémicité2) déclarent avoir été vaccinés pour 55% d’entre eux.

 

 

Des résultats utiles pour orienter les politiques et les actions de santé publique

Même si de nombreuses actions sont déjà engagées, les résultats de cette enquête suggèrent que des progrès restent à faire dans l’amélioration des connaissances, mais aussi pour augmenter le dépistage et la vaccination des personnes les plus à risque. En effet, l’hépatite B, responsable de près de 1 300 décès par an, peut être évitée par la vaccination. Près de 150 000 personnes en France sont porteuses du virus de l’hépatite B sans le savoir.

Ces résultats constituent ainsi une première étape utile à l’ensemble des acteurs de santé publique. Les évolutions de ces données devront être suivies afin d’ajuster les stratégies de prévention.

Zone de Texte: Conduite auprès de plus de neuf mille personnes âgées de 18 à 69 ans résidant en France métropolitaine, l’étude KABP a été coordonnée par l’Observatoire Régional de Santé (ORS) Île-de-France, en collaboration avec l’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé (Inpes) et l’Institut de veille sanitaire (InVS). Elle est financée par l’Agence nationale de recherches sur le sida et les hépatites virales (ANRS), ainsi que par l’Inpes et l’Institut de recherche en santé publique (IReSP).

Référence de l’article : Cécile Brouard, Arnaud Gautier, Leïla Saboni, Christine Jestin, Caroline Semaille, Nathalie Beltzer : “Hepatitis B knowledge, perceptions and practices in the French general population: the room for improvement”, BMC Public Health 2013, 13:576 (13 June 2013)

Lien : http://www.biomedcentral.com/1471-2458/13/576

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