altTélémédecine : le levier du système de santé de demain

Issue de la conjonction de facteurs environnementaux, assise sur la diversification et le perfectionnement des technologies de l’information et de la communication, la télémédecine est officiellement née en France en 2010. Les décrets du 19 octobre 2010 ont défini cinq champs d’application majeurs pour la télémédecine : la téléconsultation, la télé-expertise, la téléassistance, la télésurveillance et la réponse médicale (services du SAMU notamment). Des priorités lui ont ensuite été assignées par la DGOS, au nombre desquelles figurent : la prise en charge des AVC, la permanence des soins en imagerie, la prise en charge des détenus, le suivi de certaines maladies chroniques et enfin le suivi des résidents en structures médico-sociales ou en HAD.

Au fil des années, la télémédecine a connu un développement empirique et cloisonné. Elle rassemble une somme d’expériences souvent non duplicables, promues par des acteurs régionaux impliqués avec leur propre système d’informations, dans le cadre général d’une évolution en perpétuelle construction. Chacune de ces expériences s’est efforcée de répondre à l’un ou l’autre des objectifs majeurs de la télémédecine : amélioration de la qualité des soins, réponse aux demandes croissantes de soins, décloisonnement ville-hôpital, meilleur suivi des patients ou encore réduction des coûts de la santé.



« Les perspectives de la télémédecine en France : Quels facteurs en jeu dans son déploiement ? » analyse les forces en présence et  aborde les grands enjeux sanitaires qui se nouent autour de cette approche nouvelle d’une prise en charge des malades qui vise à la fois à apporter des réponses innovantes aux problèmes posés par la baisse de la démographie médicale ainsi qu’aux inégalités d’accès aux soins de la population.

Elle analyse également les enjeux économiques de cette branche d’activité qui repose sur environ 200 entreprises, dont une vingtaine constitue des grands groupes internationaux avec des filiales en France. Toutes opèrent sur un marché estimé à quelque 160 millions d’euros en 2011 et qui devrait doubler d’ici 2015, pour peu que les freins au développement de la télémédecine soient levés, au moins en partie, d’ici cette date.


L’étude des Echos Etudes analyse dans ce registre les modes de financement de la télémédecine, tant au plan national qu’européen, et précise quelle pérennité peuvent avoir les financements actuels. Elle souligne également le rôle moteur des professionnels de santé dans la conduite du changement et la nécessité d’une concertation étroite avec ces derniers en vue de la mise en place des solutions de télémédecine. Des solutions qui devront de plus en plus intégrer dès leur mise en place toutes les parties prenantes de la santé, payeurs, institutions, utilisateurs et bénéficiaires.



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