23 Janvier 2013
|L’usine de Lubrizol à Rouen, branche française de l'un des plus gros producteur de la chimie mondiale, qui émet encore un gaz odorant, le mercaptan, n'a toujours pas, 3 ans et demie après l'arrêté d'août 2009, établit de Plan de Prévention des Risques Technologiques. Que font donc la Préfecture de Seine-Maritime, la DREAL et la DDTM ?
Que fait la DREAL depuis bientôt 4 ans ?
Depuis le 10 août 2009, l'usine Lubrizol est classée Seveso seuil haut. 9 mois après, le 6 mai 2010, un arrêté de la préfecture oblige à la définition d'un PPRT. Le 19 octobre 2011, soit un peu plus de deux ans après, un autre arrêté de la Préfecture de Seine-Maritime prolonge le délai d’instruction. Puis, le 12 octobre 2012 et le 31 octobre, un an plus tard, toujours la Préfecture de Seine-Maritime, arrête à nouveau la prolongation du délai d’instruction du PPRT, jusqu'au 6 novembre ... 2013. L'association Respire s'interroge sur les délais de mise en place d'un document si important.
"Un PPRT est une stratégie de maîtrise des risques pour protéger les populations alentours. Que fait la DREAL depuis bientôt 4 ans ?"
Le manque d'information attire la suspicion
La préfecture de Seine-Maritime dit avoir procédé à des mesures de la qualité de l’air qui concluent à des concentrations en mercaptan inférieures aux normes sanitaires. Pourquoi ces informations ne sont pas disponibles sur le site de la préfecture, qui se contente d'un message laconique ?
"Cet exemple indique une potentielle défaillance du système de prévention des risques, au centre duquel la DREAL et la Préfecture ne joue pas assez bien leur rôle. Beaucoup de questions se posent, sur la toxicité de ce gaz, sur la façon dont est gérée la situation et le niveau d’information fourni par la Préfecture de Seine-Maritime, sur le Plan de Prévention des Risques Technologiques de l’usine, sur ce que nous apprend la mobilité des polluants de l’air et cette notion de « gestion du risque » à laquelle notre société « moderne » faire face en permanence.