alt Genève : 29 novembre 2012 - Objectif zéro : zéro nouvelle infection à VIH, zéro décès lié au sida, zéro discrimination, tel est le thème de la Journée mondiale du sida de 2012. Compte tenu de la propagation de l’épidémie aujourd’hui, cet objectif zéro peut sembler difficile à atteindre, mais des progrès importants sont accomplis.

En 2011, il y a eu 2,5 millions de nouvelles infections à VIH. On estime que 1,7 million de personnes en sont mortes. Cela représente 700 000 nouvelles infections en moins par rapport à il y a dix ans et 600 000 décès en moins par rapport à 2005.

On attribue une grande partie de ces progrès aux médicaments antirétroviraux, utilisés pour traiter ceux qui sont porteurs du VIH. Ces médicaments réduisent la quantité de virus dans le sang, ce qui augmente la probabilité de rester en bonne santé et diminue le risque de transmission du virus à autrui. En 2011, lors de l’Assemblée générale des Nations Unies, les gouvernements ont décidé de fixer le but de mettre 15 millions de personnes infectées par le VIH dans le monde sous traitement antirétroviral d’ici 2015. Les dernières statistiques mondiales semblent indiquer que, si les pays peuvent soutenir les efforts actuels, cette cible est à notre portée.

« Bien que de nombreux pays soient confrontés à des difficultés économiques, la plupart arrivent à continuer de développer l’accès aux médicaments antirétroviraux, a déclaré le Dr Gottfried Hirnschall, Directeur à l’Organisation mondiale de la Santé du Département VIH/sida. La cible de 2015 semble plus que jamais réalisable. »

Actuellement 8 millions de personnes dans les pays à revenu faible ou intermédiaire ont accès au traitement dont elles ont besoin, alors qu’elles n’étaient que 400 000 en 2003.

« Le défi consiste désormais à ce que ce progrès mondial se retrouve à tous les niveaux et en tout endroit, de sorte que tout être humain, quel qu’il soit et où qu’il vive, puisse obtenir le traitement antirétroviral quand il en a besoin », a-t-il ajouté.

Dans toutes les régions du monde, certains groupes ne peuvent toujours pas avoir accès à la prévention du VIH et au traitement. Les enfants par exemple sont laissés de côté : seuls 28 % de ceux qui en ont besoin bénéficient des antirétroviraux.

Il y a de nombreuses raisons à cela. Parfois, ce sont des facteurs géographiques qui compliquent la prestation des services. La stigmatisation, les discriminations et les problèmes juridiques sont souvent des obstacles importants pour accéder à des soins efficaces. Les adolescentes, les professionnels du sexe, les hommes qui ont des rapports sexuels avec d’autres hommes et les consommateurs de drogues restent souvent vulnérables et marginalisés. Fréquemment, les migrants n’ont qu’un accès limité aux services de santé. Par conséquent, ils doivent souvent lutter pour bénéficier des services de santé dont ils ont besoin, parmi lesquels la délivrance du traitement antirétroviral.   

L’une des priorités de l’OMS est d’aider les pays à se rapprocher de la couverture universelle des soins de santé. Elle collabore avec ses partenaires pour combattre la stigmatisation et les discriminations. Elle aide les pays à améliorer la prestation des services dans toutes les zones géographiques, par exemple en développant l’accès aux médicaments et aux diagnostics et par des dispositifs incitant les agents de santé à travailler dans les zones éloignées ou isolées. Elle soutient la création et le maintien de mécanismes de financement garantissant que personne ne soit acculé à la pauvreté du fait d’avoir à sa charge le paiement des dépenses de santé.

Alors que les pays redoublent d’efforts pour offrir les médicaments antirétroviraux à tous ceux qui en ont besoin, il apparaît de plus en plus qu’une utilisation plus large et plus stratégique de ces médicaments présenterait de nouveaux avantages. Des études montrent que les mêmes médicaments dont nous nous servons pour sauver des vies et garder les gens en bonne santé, peuvent aussi aider à stopper la transmission entre partenaires sexuels et la transmission de la mère à l’enfant.   

Début 2012, l’OMS a publié de nouvelles lignes directrices pour traiter les personnes porteuses du VIH ayant des partenaires séronégatifs : on estime que jusqu’à la moitié des séropositifs vivant en couple ont des partenaires séronégatifs. L’Organisation recommande désormais d’offrir le traitement antirétroviral au partenaire séropositif, quel que soit l’état de son système immunitaire, pour réduire la probabilité de transmission du VIH au partenaire indemne.   

Certains pays envisagent aussi de démarrer le traitement à un stade encore plus précoce de l’infection à VIH et d’offrir à toutes les femmes enceintes séropositives le traitement antirétroviral à vie.  

L’OMS étudie actuellement les nouvelles études scientifiques et les expériences dans les pays, afin de publier mi-2013 des orientations actualisées et récapitulatives sur l’utilisation des antirétroviraux.

Pour en savoir plus :
http://www.who.int/mediacentre/factsheets/fs360/en/index.html
http://www.who.int/mediacentre/events/annual/world_aids_day/fr/index.html

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