Intervention de Marisol Touraine Ministre des affaires sociales et de la santé à la cérémonie de remise des prix “Red Ribbon” organisée par l’ONUSIDA.
26 Juillet 2012
|La Ministre des affaires sociales et de la santé a participé cette semaine à la XIXe Conférence Internationale sur le Sida organisée par l’International Aids Society (IAS).
Marisol Touraine a rencontré de nombreux acteurs de la lutte contre le VIH/Sida, et a pu discuter avec eux des nouveaux outils de diagnostic, de dépistage et de traitement précoce de l'infection au VIH. Elle a eu des échanges fructueux avec la Ministre de la santé des Etats-Unis, et a constaté un intérêt réciproque pour le renforcement de la coopération franco-américaine tant au niveau bilatéral que dans les instances internationales. Elle a pu également rencontrer des ministres de plusieurs pays d’Afrique subsaharienne (Côte d’Ivoire, Bénin, Tchad…).
Dans un discours prononcé mercredi 25 juillet dans le cadre de la cérémonie de remise des prix « Red Ribbon » organisée par ONUSIDA, la Ministre a évoqué l’importance de la lutte contre le VIH/Sida dans la politique du gouvernement.
Good afternoon. I am delighted to be here today, and to take part in the Red Ribbon Award ceremony – I would like to thank the UNAIDS, as well as his Executive Director Michel Sidibe, for this opportunity to reward innovative achievements in the community work in the response to AIDS. I will come in a few minutes to our two inspiring winners, but let me first say a few words on where we stand today, and how France’s efforts contribute to this global endeavor.
Depuis les débuts de l’épidémie, la France est pleinement engagée dans la lutte contre le VIH, et ce sur tous les fronts. La France est en première ligne : dans le domaine de la recherche, de la prévention, dans le soutien aux associations, mais aussi dans le renforcement constant de la réponse de notre système de soins.
Active dans tous les forums et initiatives au niveau international, la France soutient le Fonds mondial contre le sida. Elle est mobilisée au sein d’ONUSIDA. Elle a participé à la création d’UNITAID, un programme innovant, qui a fait ses preuves dans le combat pour permettre un accès aux traitements contre le Sida, le paludisme et la tuberculose :
les trois-quarts des enfants sous traitement antirétroviral à travers le monde le sont grâce UNITAID. Elle partage également le savoir-faire médical français, afin de renforcer les capacités des systèmes de santé de nombreux pays, notamment par l’intermédiaire du GIP Esther. Le Président de la République l’a rappelé lundi dans son intervention vidéo : plus que jamais, notre pays est mobilisé dans la lutte contre le sida. La France continuera à s’engager avec ses partenaires européens et au-delà pour faire aboutir le projet de taxe sur les transactions financières, dont une partie des ressources pourraient être affectées à la solidarité internationale.
Mais nous devons aller plus loin encore : Nous devons prévenir plus efficacement la contamination par le VIH. Nous devons trouver les solutions qui nous permettront de détecter et de traiter plus rapidement la maladie: je pense notamment à la prophylaxie pré-exposition, au dépistage précoce, ou à l’auto-diagnostic.
Je veux dire clairement les choses : éradiquer l’infection par le VIH n’est plus une utopie.
Je souhaite que la France puisse mettre à disposition son expertise auprès de tous les pays, de toutes les communautés qui en ont besoin. C’est notamment en direction des régions où l’épidémie sévit fortement, et où les contraintes financières ne permettent pas d’appliquer les solutions qui conviennent, qu’il faut concentrer notre effort.
Enfin, la lutte contre le sida a longtemps été menée sans placer les populations concernées au coeur de la réflexion. Les enjeux sont techniques, nous le savons. Mais notre principal défi aujourd’hui est de mener le combat contre cette maladie avec les populations qui la subissent. Les pouvoirs publics français leur accordent un rôle prépondérant. J’insiste sur ce point : les associations de personnes vivant avec le VIH doivent être considérées comme les premiers acteurs de ce combat. Acteurs de la prévention. Acteurs du traitement. Acteurs de la recherche. C’est pourquoi la France est auprès des femmes qui luttent pour une reconnaissance de leurs droits, notamment dans le cadre de la santé reproductive. Auprès des associations de patients, afin que chacun puisse bénéficier d’une prise en charge de qualité. Auprès des organisations communautaires, afin de lutter contre les discriminations en fonction de l’orientation sexuelle ou de l’origine géographique.
L’expérience française montre qu’une prise en charge solidaire garantie par un travail entre les pouvoirs publics et le monde associatif sauve des vies au quotidien. Parce qu’elles sont à la fois justes et efficaces, ce sont ces valeurs de solidarité et d’équité devant la santé que la France souhaite porter dans le combat mondial contre le VIH.
The winners of this year’s Red Ribbon awards, in the “prevention of sexual transmission” category, exemplify these values of solidarity and justice.
Seul de prononcé fait foi