10 Mai 2012
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L'accès aux soins de santé est un défi majeur pour les populations du nord du Mali touchées par les violences armées. À Gao, grâce aux efforts du CICR et notamment à la remise de matériel chirurgical, l'hôpital fonctionne à nouveau.
« Il y a quelques semaines encore, dans l'hôpital pillé et déserté par son personnel, il n'y avait ni eau ni électricité, faute de carburant pour alimenter le générateur », explique Attaher Maiga, chef du bureau du CICR à Gao. « Les habitants de Gao et de ses environs se trouvaient dans le désarroi. Des femmes enceintes sont décédées faute de soins appropriés et il y avait des blessés par balle dans des conditions dramatiques. »
Ce jeudi 10 mai, le CICR remet à l'hôpital un important stock de matériel chirurgical acheminé depuis Niamey, au Niger voisin. Cette assistance vient s'ajouter aux deux livraisons de médicaments et de matériel médical effectuées à Gao en avril. Au total, ces distributions permettront la prise en charge de près de 500 malades et d'une centaine de blessés. Le retour d'une partie du personnel a rendu possible ce soutien du CICR à la reprise des activités de l'hôpital, qui est la structure sanitaire de référence pour toute la région.
Une fois passés les premiers jours de violences et de pillages, le CICR et la Croix-Rouge malienne ont mesuré l'ampleur de la dévastation à l'hôpital de Gao. Afin de maintenir le courant électrique et une production d'eau potable autonome dans cet établissement, le CICR approvisionne le générateur en carburant depuis le 12 avril.
Ces derniers jours, deux médecins et un infirmier sont venus renforcer l'équipe mise à la disposition de l'hôpital par le CICR pour prendre en charge les malades. Une infirmière et une sage-femme y sont déjà en poste depuis un mois. De plus, un chirurgien et un anesthésiste ont évalué les besoins dans l'hôpital du 21 au 24 avril.
Grâce aux efforts du personnel de santé et au soutien du CICR, l'hôpital de Gao est de nouveau fonctionnel. Entre le 12 avril et le 9 mai, environ 1200 consultations ont été réalisées, dont près de 230 consultations gynéco-obstétriques comprenant 93 accouchements (18 par césarienne). En outre, plus de 460 enfants ont été pris en charge, essentiellement pour des maladies diarrhéiques et des accès de paludisme. Pendant la même période, neuf blessés ont subi une intervention chirurgicale d’urgence.