23 Mars 2012
|Nora BERRA, Secrétaire d’Etat chargée de la santé lance, aujourd’hui, le Plan Greffe 2012-2016, dont l’enjeu est d’augmenter le nombre de greffes en France.
Près de 14 000 personnes sont en attente de greffes d’organes et seulement un peu plus d’un tiers pourra en bénéficier. Les besoins de greffons sont en croissance continue en raison des succès thérapeutiques de la greffe et du vieillissement de la population. Les difficultés d’accès à la greffe d’organes, de tissus et de cellules représentent donc un véritable enjeu de santé publique, ces greffes permettant de sauver ou de changer la vie de nombreuses personnes malades.
Pour répondre à ces difficultés auxquels tous les pays sont confrontés, Nora BERRA a décidé la mise en place d’un plan d'actions visant à relever quatre objectifs prioritaires :
· augmenter le nombre de greffes d’organes et de tissus réalisées à partir de donneurs décédés, pour tendre à un objectif de 5 700 greffes d’organes en 2015[1] avec un objectif de 5% de croissance annuelle.
· favoriser le développement des greffes de reins à partir de donneurs vivants.
· augmenter le nombre et la qualité des prélèvements et des greffes de cellules souches hématopoïétiques utilisées dans le traitement des hémopathies malignes (les maladies du sang, comme les leucémies).
· améliorer le suivi à long terme des patients greffés et des donneurs vivants prélevés par le développement de réseaux de soins mis en place sur la base de critères d’efficience et de qualité.
Ce nouveau plan, élaboré conjointement par la Direction générale de la santé, la Direction générale de l’offre de soins et l’Agence de la biomédecine, se situe dans la continuité d’une politique ambitieuse sur la greffe qui a été menée depuis le milieu des années 90.
A cet égard, Nora BERRA a souhaité que ce plan 2012 -2016 s’inscrive dans une stratégie globale intégrant certaines des problématiques les plus importantes de ce secteur, comme par exemple le nombre et la qualité des greffons, la qualité et l’efficacité dans les activités de recensement, de prélèvement des donneurs et dans l’activité de greffe ou la prise en charge des donneurs et des patients ou encore l’amélioration de l’accès au greffon.
L’Agence de la biomédecine sera la cheville ouvrière de la mise en œuvre de ce plan, en coordination avec tous les acteurs du système de santé.
[1] En 2010, 4708 greffes d’organes ont été réalisées, dont 300 greffes sur donneurs vivant.