15 Mars 2012
|
A l’occasion de la journée du sommeil, l’Institut de veille sanitaire (InVS) publie une synthèse de ses travaux sur les troubles du sommeil. En France, une personne sur 5 est concernée par l’insomnie chronique et le syndrome d’apnée du sommeil (SAS) est largement sous-diagnostiqué. Ces troubles, associés à d’importantes conséquences sur la vie quotidienne, sont insuffisamment pris en charge.
En 2008, dans le cadre du programme d’actions sur le sommeil 2007-2010, l’InVS a mis en place une étude épidémiologique visant à quantifier la fréquence et la gravité des troubles du sommeil. Cette étude s’appuie sur un questionnaire, élaboré en collaboration avec des cliniciens, inséré dans l’Enquête santé et protection sociale (ESPS) de l’Institut de recherche et de documentation en économie de la santé (Irdes), auquel 12 636 personnes âgées de plus de 16 ans ont répondu.
Cette étude s’est intéressée aux insomnies chroniques et aux syndromes d’apnée du sommeil.
L’analyse des réponses au questionnaire montre qu’une personne sur 3 déclare avoir des troubles du sommeil au moins 3 nuits par semaine. Ces troubles concernent plus majoritairement les femmes que les hommes (39% des réponses vs 29%) et sont plus fréquents avec l’âge (44% des personnes de plus de 75 ans, 22% des 16-24 ans). Enfin, plus de 80% des personnes concernées déclarent que ces troubles durent depuis plus de trois 3 mois.
Le syndrome d’apnées obstructives du sommeil (SAS) est quant à lui méconnu et sous-diagnostiqué. Il est dû à des arrêts répétés de la respiration pendant le sommeil et responsable d’un sommeil de mauvaise qualité. Il peut être à l’origine de maladies cardiovasculaires, de diabète et de somnolence. Les réponses de l’enquête montrent que seuls 2,4% des personnes déclare un SAS diagnostiqué alors que 4,9% des personnes présentes des symptômes évocateurs de SAS, c'est-à-dire des ronflements associés à des apnées constatées et une somnolence diurne.
Une personne sur 5 déclare avoir des troubles du sommeil associés à de la fatigue ou à une somnolence diurne excessive. Malgré ces effets qui peuvent impacter l’état de santé et la qualité de vie, seul un tiers des personnes concernées par des insomnies chroniques associées à une somnolence diurne a consulté un professionnel de santé pour ces troubles, et 15% des personnes ayant des signes évocateurs de SAS déclarent avoir fait un enregistrement du sommeil.
Les résultats complets de cette étude seront publiés dans un Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) à paraître en novembre 2012.
Pour consulter la synthèse en ligne :