03 Février 2012
|La FIV à trois ? Pas plus bête que les parents de même sexe après tout !
Le 1er février 2012 - Au Royaume-Uni, le gouvernement s’apprête à lancer une consultation publique pour évaluer l’acceptabilité d’une pratique controversée de fécondation in vitro (FIV), appelée "FIV trois parents".
De quoi s’agit-il ? D’utiliser le matériel génétique de trois personnes, deux femmes et un homme, pour donner naissance à un enfant.
La "FIV trois parents" consiste concrètement à extraire le noyau de l’ovocyte d’une femme (susceptible de transmettre une maladie mitochondriale) et de le transférer dans l’ovocyte d’une femme donneuse dont les mitochondries sont saines et dont on a retiré préalablement le noyau. Ce nouvel ovocyte est alors fécondé in vitro avec le sperme du partenaire de la première femme. L’enfant qui naîtrait de cette pratique aurait principalement les caractéristiques génétiques de sa mère et de son père mais aussi quelques unes de la donneuse ayant fourni le cytoplasme de l’ovocyte.
L’idée de départ est ‘éviter la transmission de maladies mitochondriales, héritées de la mère.
Les personnes poursuivant un projet parental à trois ne manqueront pas ensuite de réclamer l’accès à cette technique qui pourrait leur permettre de réaliser leur phantasme. Au détriment, encore une fois, de l’enfant.
Pourtant, lorsqu’un candidat à l’élection présidentielle promet à deux hommes, ou deux femmes, de pouvoir être considérés ensemble comme parents d’un enfant, au mépris de la réalité la plus élémentaire et des besoins eux aussi élémentaires des enfants, pourquoi l’idée de la parenté à trois ne serait-elle pas prise au sérieux ? Il n’est pas plus irréel de prétendre que deux femmes et un homme sont ensemble parents d’un enfant, que d’admettre deux femmes, ou deux hommes, comme tels.
Si l’on fait fi des exigences de la nature, au nom de quoi considérer tel projet parental légitime (à deux) et non tel autre (à trois) ? Qui s’érigera en juge ?
« Plus que jamais, que ce soit en matière d’environnement ou de procréation, la nature apparaît comme le meilleur guide de l’intérêt de tous, et en premier lieu des enfants » déclare Béatrice Bourges, porte-parole du Collectif pour l’enfant.
« La nature exige un père et une mère. N’est-il pas temps de retrouver le sens de la procréation écologique et, en tant que telle, respectueuse de tous ? », dit-elle encore.