Les résultats de l’essai clinique HPTN 052 réalisé sur 1 763 couples sérodifférents en Afrique, Asie et Amérique du Nord et du Sud, démontrent que la mise sous traitement précoce d’une personne infectée peut réduire considérablement le risque de transmission du VIH à son partenaire séronégatif. Pour la personne sous traitement, l’étude montre également un bénéfice individuel à être traité précocement puisqu’on observe une différence significative d’apparition de tuberculose extra-pulmonaire, co-infection majeure dans les pays du Sud, chez les patients recevant un traitement précoce par rapport à ceux le recevant plus tardivement. Cette étude se situe dans le nouveau champ des recherches en prévention dont le socle est l’utilisation des antirétroviraux.

« Il s’agit d’un résultat de recherche très important, déclare le Pr Jean-François Delfraissy, Directeur de l’ANRS. « Ses implications en santé publique seront discutées par l’OMS en juillet prochain ».

« Il nous faut maintenant valider le concept d’antirétroviraux à l’échelle de la population générale », estime le Pr Delfraissy. C’est l’objet de l’essai TASP ANRS 12249 qui doit être conduit à partir de 2011 en Afrique du Sud.

Il nous faut également approfondir les effets sur le long terme des traitements pris précocement sur l’infection à VIH elle-même, et sur les co-infections comme la tuberculose. C’est le sujet de l’essai mené en Afrique par l’ANRS, Temprano ANRS 12136.

Les données sur l’utilisation des antirétroviraux comme outil de la prévention doivent s’intégrer dans une stratégie de « prévention combinée » dans laquelle l’utilisation du préservatif et les modifications des comportements restent prioritaires.


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