02 Juin 2021
|Adocia étend ses développements cliniques à l'obésité avec des demandes de brevets sur des combinaisons d'hormones à courte durée d'action administrées par des pompes
- Trois familles de brevets ont été déposées sur de nouvelles combinaisons hormonales : pramlintide-exenatide et glucagon-exenatide, associations ayant démontré des effets prometteurs et complémentaires pour le traitement de l'obésité
- L'administration d'hormones à courte durée d'action au moyen d'une pompe permet au patient d'optimiser ainsi la balance bénéfice risque de son traitement
- Ces formulations pourraient également être développées pour le traitement d'autres maladies métaboliques telles que la NASH (Stéato-Hépatite Non Alcoolique), le diabète de type 2 ou les maladies neurodégénératives
7 :30 CEST - Adocia (Euronext Paris : FR0011184241 - ADOC), la société biopharmaceutique au stade clinique spécialisée dans le développement de formulations innovantes de protéines et de peptides annonce aujourd'hui avoir déposé trois familles de brevets pour le traitement de maladies métabolique dont l'obésité, mais également le NASH (Stéato-Hépatite Non Alcoolique), le diabète de type 2 et les maladies neuro-dégénératives. Ces brevets portent sur des combinaisons d'hormones à courte durée d'action administrées au moyen d'une pompe. Les premiers résultats précliniques obtenus sur souris obèses avec une combinaison glucagon-exenatide (BioChaperone® GluExe) montrent une perte de poids de 25% contre 15% pour l'exenatide seul après 14 jours de traitement[1]. Une seconde combinaison pramlintide-exenatide (PramExe) actuellement à l'étude présente également des propriétés prometteuses. Les pompes utilisées pour l'administration de ces produits sont les pompes commercialisées pour les traitements à l'insuline et en particulier les patch-pompes plus simples, ergonomiques et adaptées à cet usage. Le patient peut ajuster la dose maximale qu'il est en mesure de tolérer et ainsi optimiser la balance bénéfice/risque.
« Nous voulons établir un nouveau paradigme thérapeutique pour les maladies chroniques telle que l'obésité en offrant au patient la possibilité de mieux contrôler son traitement », explique Gérard Soula, Président Directeur Général d'Adocia. « Notre vision est celle d'un patient qui maîtrise sa maladie. Le patient peut moduler la dose en temps réel à l'aide des pompes modernes et des objets connectés permettant une meilleure adhérence au long cours du traitement. C'est le sens de l'histoire, la médecine personnalisée et l'autonomisation du patient. »
Adocia propose une approche thérapeutique innovante en administrant des hormones à courte durée d'action au moyen d'une pompe, offrant ainsi au patient la possibilité d'ajuster facilement et rapidement la dose administrée. Cela contraste avec l'approche actuelle qui est de rechercher à allonger la durée d'action des hormones pour proposer des injections hebdomadaires. Un des inconvénients des hormones à longue durée d'action est l'impossibilité de suspendre les effets secondaires - en particulier les effets gastro-intestinaux - qui peuvent parfois durer plusieurs jours après l'administration. Des études pharmaco-épidémiologiques sur l'utilisation des formes hebdomadaires de GLP-1 utilisés dans le traitement du diabète de type 2 montrent en effet que 48% des patient arrêtent leur traitement au bout d'un an, et 73.2% ont arrêté après 2 ans[2].
Les intérêts de l'administration en pompe des hormones à courte durée d'action sont multiples :
- Le patient peut augmenter progressivement la dose tel que recommandé lors de l'instauration de ces traitements hormonaux
- L'infusion continue permet de maintenir un effet sur la perte de poids sans provoquer de pics de concentration pouvant causer des effets secondaires
- Le patient peut arrêter l'administration de son traitement en appuyant sur un simple bouton ; les effets indésirables s'atténuant rapidement du fait de la courte durée d'action des hormones associées. Le patient pourra aisément réactiver son traitement dès lors que ces effets se seront estompés
- L'activation ou désactivation de l'infusion par simple pression d'un bouton confère également au patient la possibilité d'un « day-off » ; liberté d'interrompre momentanément son traitement lors d'évènements professionnels ou personnels, améliorant ainsi sa qualité de vie
- Enfin, l'administration en pompe ouvre de nombreuses perspectives d'optimisation à l'aide d'algorithmes qui pourraient optimiser dose et fréquence de l'infusion
"Nos connaissances acquises sur les hormones du diabète et le potentiel offert par les pompes à insuline nous ont conduits à étendre leur application dans le traitement d'autres maladies chroniques," commente Olivier Soula, Directeur Général Délégué et Directeur R&D d'Adocia. " Notre prochain objectif est d'établir la « preuve-de-concept » de la bonne tolérance et de l'efficacité de l'administration en pompe de PramExe chez les patients souffrant d'obésité. »
PramExe est une co-formulation à ratio fixe d'un analogue de l'amyline (pramlintide) et d'un agoniste du récepteur du GLP-1 (exenatide). Pramlintide et exenatide sont deux hormones commercialisées dans le traitement du diabète et dont les effets sur la satiété et la perte de poids sont déjà documentés. L'innovation d'Adocia réside dans l'association des effets amaigrissants de ces deux molécules administrées au moyen d'une pompe. La combinaison PramExe d'Adocia est prête à être testée chez l'homme.
A propos de l'obésité et les traitements hormonaux
Plus de 650 millions de personnes sont en situation d'obésité (IMC30 kg/m²) dans le monde selon la classification officielle de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), qui déclare l'obésité maladie chronique et problème majeur de santé publique depuis 1997[3]. Toujours selon l'OMS, 2,8 millions de personnes meurent chaque année dans le monde des conséquences du surpoids ou de l'obésité. Seulement 2% des patients souffrant d'obésité bénéficient actuellement d'un traitement médicamenteux[4] et seuls les traitements hormonaux apparaissent actuellement comme une alternative possible à la chirurgie bariatrique.
À propos d'Adocia
Adocia est une société de biotechnologie au stade clinique spécialisée dans le développement de formulations innovantes de protéines et de peptides thérapeutiques déjà approuvés pour le traitement du diabète et d'autres maladies métaboliques. Dans le domaine du diabète, le portefeuille de produits injectables d'Adocia est l'un des plus larges et des plus différenciés de l'industrie et comprend cinq produits en phase clinique et des produits en phase préclinique. La plateforme technologique brevetée BioChaperone® vise à améliorer l'efficacité et/ou la sécurité des protéines thérapeutiques tout en facilitant leur utilisation par les patients. Adocia adapte BioChaperone® à chaque protéine pour une application donnée.
Le pipeline clinique d'Adocia comprend quatre formulations innovantes d'insuline pour le traitement prandial du diabète : deux formulations ultra-rapides d'insuline analogue lispro (BioChaperone® Lispro U100 et U200), une combinaison d'insuline lente glargine et d'insuline à action rapide lispro (BioChaperone® Combo) et une combinaison d'insuline prandiale avec du pramlintide, analogue de l'amyline (M1Pram). Le pipeline clinique inclut également une formulation aqueuse de glucagon humain (BioChaperone® Glucagon) pour le traitement de l'hypoglycémie.
Le pipeline préclinique d'Adocia comprend des produits bi-hormonaux dans le traitement du diabète : deux combinaisons d'analogues rapides d'insuline avec du pramlintide (BioChaperone® Lispro Pram et BioChaperone® Aspart Pram), une combinaison d'insuline glargine avec un analogue du récepteur au GLP-1 (BioChaperone® Glargine Liraglutide). A cela s'ajoutent deux produits bi-hormonaux dans le traitement de l'obésité : une combinaison de glucagon et d'exenatide (BioChaperone® GluExe) ainsi qu'une combinaison de pramlintide et d'exenatide (PramExe).
Adocia a également au sein de son portefeuille préclinique le développement d'une matrice hydrogel destinée à améliorer les techniques de thérapie cellulaire dans le traitement du diabète de type 1. Une première demande de brevet a été déposée.