Commission de l’information et de la responsabilisation en matière de santé de la femme et de l’enfant des Nations Unies
03 Mai 2011
|LES NOUVELLES RECOMMANDATIONS DESTINÉES À AMÉLIORER LA RESPONSABILISATION EN MATIÈRE DE SANTÉ BÉNÉFICIERONT AUX FEMMES ET AUX ENFANTS
DAR-ES-SALAAM, TANZANIE – La Commission de l’information et de la responsabilisation en matière de santé de la femme et de l’enfant des Nations Unies a approuvé aujourd’hui de nouvelles recommandations appelant à un niveau de responsabilisation sans précédent pour sauver de plus nombreuses vies de femmes et d’enfants dans les pays en développement. Ces nouvelles approches aideront à faire en sorte que les promesses soient tenues et que les ressources soient dépensées de façon plus efficace pour sauver des vies.
Les dix recommandations prévoient des approches spécifiques pour :
- aider les pays à élaborer de meilleures méthodes de collecte de données sanitaires importantes pour mieux comprendre les besoins en matière de santé et savoir où concentrer les ressources ;
- mettre sur pied un système coordonné pour le suivi des dépenses de santé concernant les femmes et les enfants ; et
- assurer une surveillance nationale et mondiale pour établir un mécanisme de rétroinformation qui favorise une amélioration continue de la prestation des services de santé aux femmes et aux enfants.
Pour mieux comprendre la situation actuelle et l’impact des efforts menés, la Commission a conseillé de suivre les progrès sur la base d’indicateurs spécifiques, tels que le nombre de femmes qui ont accès à des soins qualifiés pendant l’accouchement et le nombre d’enfants traités pour pneumonie.
« Tous les partenaires sont mutuellement responsables des promesses qu’ils font et des politiques et programmes de santé qu’ils conçoivent et mettent en œuvre », estime M. Jakaya Kikwete, Président de la République-Unie de Tanzanie et Coprésident de la Commission, avec M. Stephen Harper, Premier Ministre canadien. « Le suivi des ressources et des résultats des dépenses de santé publique est très important pour assurer la transparence et la crédibilité, et garantir que les fonds dont on a tant besoin sont utilisés pour sauver des vies de femmes et d’enfants. »
Les recommandations, qui résultent de plus de cinq mois de discussions approfondies et de travaux menés par un groupe de responsables mondiaux de haut niveau, ont été annoncées à l’issue de la seconde et dernière réunion de la Commission. Le but est d’améliorer la transparence, d’assurer la cohérence du compte rendu et de mieux suivre les ressources consacrées à la santé génésique et à celle de la mère, du nouveau-né et de l’enfant.
« Ce qui peut être mesuré peut être fait. Une information sanitaire rapide, fiable et accessible est décisive pour améliorer les résultats sur le plan de la santé des femmes et des enfants », a déclaré le Dr Margaret Chan, Directeur général de l’Organisation mondiale de la Santé et co-Vice-Président de la Commission. « L’une de nos principales priorités doit consister à aider les pays à développer les capacités nécessaires pour recueillir ces informations sanitaires vitales. »
Le Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon, a chargé la Commission de mettre sur pied un mécanisme qui permette de tenir les donateurs responsables de leurs annonces de contributions et les pays responsables de la façon dont l’argent est dépensé. La Commission est un élément clé de la Stratégie mondiale des Nations Unies pour la santé de la femme et de l’enfant, qui vise à sauver 16 millions de vies de femmes et d’enfants de moins de cinq ans d’ici 2015, pour contribuer à la réalisation des objectifs pertinents du Millénaire pour le développement.
La Commission a également reconnu que les nouvelles technologies de l’information et de la communication faciliteront la collecte, l’échange et l’analyse des données sanitaires.
« La possibilité de se connecter au réseau mobile étant désormais largement répandue même dans les pays les plus pauvres, les technologies de l’information et de la communication offrent un moyen efficace de combler les écarts de développement sanitaire. De nouveaux outils tels que les médias sociaux peuvent également être utilisés pour créer des espaces sûrs et favorisant l’autonomisation où les femmes puissent obtenir des informations sanitaires exactes et actualisées », a déclaré le Secrétaire général de l’UIT et co-Vice-Président de la Commission, le Dr Hamadoun Touré.
Le rapport final de la Commission va maintenant être soumis au Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon. Il en sera rendu compte lors des prochaines réunions internationales, y compris l’Assemblée mondiale de la Santé à Genève ce mois-ci, le Sommet du G8 à Deauville (France) et les réunions des Nations Unies à New York en septembre.