altSuite à la demande de l’assurance maladie concernant l’acte d’assainissement parodontal ou détartrage-surfaçage radiculaire (DSR), ce rapport a porté sur l’évaluation de l’acte de DSR dans la prise en charge des parodontites agressives et chroniques, en matière d’efficacité et de sécurité. L’évaluation a également étudié les effets de la méthode de désinfection globale, avec ou sans antiseptiques, comparé au DSR par quadrant /sextant. Le rapport a aussi évalué si l’utilisation d’adjuvants au DSR, antibiothérapie locale, systémique, thérapie photodynamique et de différents types de laser (laser Er:YAG, Nd:YAg, diode), était susceptible d’améliorer l’efficacité du traitement, comparé au DSR uniquement.

Méthode

La méthode d’évaluation a consisté:

  • en une analyse de la littérature synthétique, identifiée par une recherche exhaustive et sélectionnée sur des critères explicites, soit cinq recommandations de bonne pratique, trois rapports d’évaluation technologique et dix-huit méta-analyses;
  • dans le recueil de l’avis argumenté des organismes professionnels, soit la Société française de parodontologie et d’implantologie orale, le Collège national des enseignants de parodontologie et le Conseil national professionnel de stomatologie et de chirurgie maxillo-faciale;
  • en une synthèse de ces éléments dans un rapport d’évaluation technologique soumis au Collège de la HAS pour validation.

Conclusion

Au total, les données recueillies dans le rapport d’évaluation (littérature et position des professionnels) sont concordantes avec la demande de remboursement de l’acte de DSR ou d’assainissement parodontal, et l’évaluation ainsi conduite permet à la HAS d’énoncer les points conclusifs suivants concernant le DSR dans la prise en charge des parodontites:

  • Le détartrage-surfaçage radiculaire constitue la base du traitement de première intention dans la prise en charge des formes chroniques et agressives de parodontites. La HAS rappelle que le DSR n’est qu’une des composantes de la thérapeutique initiale en parodontologie qui comprend également d’autres éléments essentiels : l’enseignement et la motivation à l’hygiène buccodentaire du patient, la maîtrise des facteurs de risque généraux, modifiables ou non (tabagisme, diabète non équilibré…) et l’élimination des facteurs locaux aggravants (carie, malposition…).
  • Le DSR peut être réalisé avec l’approche classique par quadrant/sextant, ou avec l’approche de désinfection globale (avec ou sans antiseptiques).
  • L’emploi d’une antibiothérapie locale, en complément d’un DSR, n’est pas justifié.
  • Le recours à une antibiothérapie orale, en complément du DSR, doit être limité uniquement aux parodontites agressives et aux formes complexes ou sévères des parodontites chroniques. La HAS insiste, même dans ces cas, sur l’importance d’une prescription raisonnée des antibiotiques dans le contexte d’augmentation permanente de l’antibiorésistance. L’antibiothérapie orale ne doit donc pas être utilisée en routine dans les parodontites chroniques, hormis dans les formes sévères.
  • L’utilisation de lasers (Er:YAG, Nd:YAG et diode), ou de la thérapie photodynamique (TPD), en complément d’un DSR, n’est pas pertinente en pratique habituelle.

Les résultats d’un DSR doivent être contrôlés après 8 semaines (séance de réévaluation). Les visites de maintenance parodontale sont effectuées tous les 3 et 6 mois, selon le profil de risque du patient. En cas de persistance des lésions, et selon leur étendue, un traitement complémentaire consistant en un nouveau DSR ou en un traitement chirurgical, peut être justifié.

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