altA la veille de la 30ème journée mondiale de lutte contre le sida, l'ORS publie « Pour une région sans sida », série de synthèses régionale et départementales rassemblant les principales données sur l'épidémie de VIH en Île-de-France. : Nouvelles contaminations, séropositivités ignorées, profils des patients, dépistage et stade au diagnostic. La synthèse fine de ces données permet d'adapter la stratégie régionale de lutte contre la maladie, pilotée par l'ARS Île-de-France, aux spécificités des territoires et aux besoins des populations...

Des résultats marquants en Île-de-France :

  • En France métropolitaine, l'Île-de-France est la région la plus touchée par l'épidémie du VIH / sida avec des taux d'incidence estimés près de 4 fois supérieurs à ceux du reste de la France métropolitaine ;
  • Une épidémie qui reste très hétérogène : un mode de contamination essentiellement lors des rapports homosexuels masculins dans le centre de Paris et un mode de contamination hétérosexuel prédominant dans les autres départements ;
  • L'épidémie de VIH francilienne se distingue par une proportion de personnes nées à l'étranger atteinte par le VIH, notamment en Seine-Saint-Denis et dans le Val-d'Oise par rapport à la situation observée dans le reste de la France ;
  • Le délai médian entre l'infection et le diagnostic est très important (plus de 3 ans en 2014). Entre 2013 et 2018, une personne contaminée sur 4, l'a été à un stade tardif ;
  • Plus de 10 000 personnes en Île-de-France ignoreraient leur séropositivité au VIH, dont un tiers des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes et deux tiers des personnes contaminées par voie hétérosexuelle et nées à l'étranger d'après les estimations des travaux de V. Supervie et al. ;
  • Les retards au diagnostic et à la mise sous traitement antirétroviral constituent des facteurs qui aggravent le pronostic individuel des personnes touchées et qui compromettent les efforts collectifs pour stopper la transmission de l'épidémie ;
  • Au niveau infra-régional, les départements de Paris et de Seine-Saint-Denis se démarquent par des taux d'hommes et femmes touchés par le VIH les plus importants de la région ; à un niveau géographique plus fin, on remarque également une grande hétérogénéité de l'épidémie dans la prévalence comme dans les répartitions homme-femme.


Ces disparités très fortes pointent les territoires franciliens dans lesquels les efforts de prévention, de dépistage et de traitements doivent être particulièrement ciblés.

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