06 Décembre 2017
|Monsieur le Directeur de Directeur général de l’Agence Régionale de Santé, Monsieur le Secrétaire Général pour les Affaires Régionales, Mesdames et Messieurs les directrices et directeurs, Mesdames et Messieurs les chefs de services, Mesdames et Messieurs,
Ce n’est pas un hasard si nous nous trouvons ici, dans l’hémicycle de l’Hôtel de Région, pour ce Forum Santé-Environnement.
Deux semaines après l’événement « Méditerranée du Futur » consacré au climat en méditerranée, j’ai voulu consacrer un temps fort à ce sujet fondamental.
L’environnement et sa qualité constituent l’un des déterminants de notre santé, ce que l’Organisation mondiale de la santé illustre par la formule « Environnement d’aujourd’hui, santé de demain » !
L’OMS estime que 24 % des maladies dans le monde sont causées par des expositions environnementales qui pourraient être évitées.
Les problématiques sanitaires et environnementales sont particulièrement complexes, du fait notamment de la multitude des paramètres à prendre en compte.
L’ensemble des acteurs politiques doit être mobilisé, à tous les niveaux, et c’est sur l’ensemble de secteurs que nous devons agir :
- l’énergie, - l’aménagement, - l’urbanisme, - les transports, - l’industrie, - la recherche, - l’agriculture, - l’environnement,
- l’éducation, - la consommation, - l’alimentation…
Nous entendons trop souvent des discours alarmistes sur l’état d’urgence face au changement climatique et à la pollution de l’air. Ces discours sont légitimes mais c’est aujourd’hui un message d’espoir que je souhaite faire passer !
Le rôle de la Région :
Je ne peux rester indifférent devant un tel constat sur l’urgence climatique. Le lien entre santé et environnement est indéniable. Et avant d’être Président de Région et Député européen, je suis médecin.
J’ai souhaité redonner un sens aux actions de la collectivité trop souvent considérée comme un tiroircaisse par les autres collectivités.
Provence-Alpes-Côte d’Azur, c’est cet écrin de France entre mer et montagne.
C’est un petit pays unique au monde culminant à plus de 4 000 mètres d’altitude dans la barre des écrins jusqu’aux doux rivages de notre méditerranée.
Un territoire où plus de 5 millions de personnes vivent au milieu d’une biodiversité d’exception. Boisé à plus de 50 %, préservé et protégé à plus de 25 % par des parcs nationaux, des parcs régionaux, des réserves naturelles et plus de 1 000 kilomètres de littoral.
Je souhaite préserver ce territoire, son environnement, l’air qu’on y respire, l’alimentation de ses habitants, la qualité de leur vie.
Non pas en le sanctuarisant pour le mettre sous cloche ! Mais en le développant, en accompagnant les projets durables et en misant sur la croissance verte.
Je veux faire de Provence-Alpes-Côte d’Azur un modèle en matière de transition énergétique, de développement des énergies renouvelables, de protection de la biodiversité et des espaces naturels, de réduction de la consommation et d’amélioration de la qualité de l’air.
Je veux faire de Provence-Alpes-Côte d’Azur le moteur des accords sur le climat en devenant la première collectivité territoriale d’Europe à décliner le pacte mondial pour l’environnement de l’ONU.
Je veux faire de Provence-Alpes-Côte d’Azur une région exemplaire, une région du bien-être.
Je veux faire en sorte qu’en Provence-Alpes-Côte d’Azur nous ayons une COP d’avance !!
Cela passe par l’instauration d’un cercle vertueux.
D’une écologie au service de l’économie, au service de la santé, et non pas d’une écologie punitive.
J’ai travaillé depuis le début de ma mandature sur un grand plan climat pour une région propre, durable et innovante.
Ce plan climat se déclinera autour de 5 axes et 100 initiatives.
A travers tous nos domaines de compétences, nous agirons pour lutter contre le défi du 21ème siècle:
- dans le domaine les transports en favorisant l’éco mobilité, - dans le domaine de l’énergie en augmentant la part des énergies renouvelables,
- dans le domaine de l’économie en fléchant plus + 30 % du fonds d’investissement régional dans le financement de projets respectueux de l’environnement et de start-up innovantes, - dans la préservation du territoire avec l’objectif d’une région zéro plastique en 2030, - et dans le domaine du bien vivre avec la mise en place du baromètre du bien-être qui permettra de communiquer sur les indicateurs et observatoires existants pour faire un état des lieux des territoires.
Cette ambition politique, ces objectifs que nous nous sommes fixés, nous les traduisons concrètement et financièrement. Concrètement à travers les actions que nous allons mettre en place. Financièrement à travers l’effort budgétaire que nous réalisons dès l’année 2018.
En 2018, ce sont plus de 20 % de notre budget, soit 520 M€ qui seront consacrés aux enjeux environnementaux.
Et d’ici la fin de notre mandat, nous aurons porté cette part à plus de 30 % !
Le 3ème Plan Région Santé Environnement fera partie d’une des 100 initiatives du Plan climat.
Je laisse le soin à Monsieur le Directeur général de l’Agence Régionale de Santé Provence-Alpes-Côte d’Azur de détailler les actions et les financements de ce 3ème volet du Plan Région santé environnement, mais nos actions sont mutualisées avec l’ARS pour que l’objectif de réduire les expositions environnementales soit atteint.
Nous ne réussirons pas seuls ! Nous devons mobiliser l’ensemble des acteurs de la santé et de l’environnement autour de ce grand défi du 21ème siècle !
Avec les élus de ma majorité, nous portons cette ambition politiquement.
Grâce à l’influence politique et technique de notre collectivité, nous finançons cette ambition et pouvons coordonner les efforts de chacun.
Mais nous avons besoin de la mobilisation de tous !
Je veux enfin vous dire un mot concernant le Baromètre santé environnement 2017. Il un outil du 3ème Plan Régional Santé Environnement.
Les résultats de ce baromètre sont assez parlants :
- les pesticides et la qualité de l’air sont les principaux sujets d’inquiétude de la population, - 9 habitants sur 10 pensent que la pollution de l’air extérieur s’aggrave, - la population régionale a de fortes attentes vis-à-vis des politiques d’aménagement du territoire pour lutter contre la pollution de l’air mais elle est aussi prête à se mobiliser davantage. Et vous en êtes le témoignage.
Au cœur d’un monde moderne et toujours plus connecté, où l’industrie pèse chaque jour un peu plus lourd, où la révolution numérique et l’allongement de la vie ont bouleversé nos habitudes, nous devons agir.
Il faut permettre à nos concitoyens de vivre certes plus longtemps mais surtout en meilleure santé.
C’est le sens de notre réunion aujourd’hui.
Nous devons transmettre à nos enfants un monde sain.
Un monde dans lequel ils pourront élever leurs propres enfants et leur faire découvrir les joyaux de notre nature.
Un monde développé, moderne et innovant, dont nous n’aurons pas hypothéqué l’avenir.
C’est un équilibre subtil que nous devons trouver ensemble. Nous ne pourrons pas dire que nous ne savions pas que la dégradation de notre environnement immédiat dégradait aussi notre santé.
Monsieur le Directeur général, par cet effort que nous menons ensemble pour la santé de tous, nous prenons nos responsabilités.
Je vous remercie.
Seul le prononcé fait foi
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