| 15 Février 2011
Aide à l’autonomie : Roselyne Bachelot-Narquin et Marie-Anne Montchamp débattent avec le Conseil de la CNSA 
 Le Conseil de la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie, réuni  aujourd’hui en session extraordinaire sous la présidence de Francis  Idrac, a reçu Roselyne Bachelot-Narquin, ministre des Solidarités et de  la Cohésion sociale, et Marie-Anne Montchamp, secrétaire d’État auprès  de la ministre des Solidarités et de la Cohésion sociale. Les ministres  ont rappelé les enjeux et les modalités d’organisation du « débat  national sur la dépendance » et évoqué le bilan de la loi du 11 février  2005 pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la  citoyenneté des personnes handicapées. 
 Le Conseil affirme sa participation au débat national 
 Au cœur des réflexions sur un nouveau champ de protection sociale depuis  sa création, le Conseil de la CNSA se félicite que ce sujet de société,  attendu par les acteurs concernés, soit l’un des chantiers prioritaires  du début d’année et ne se cantonne plus à un petit nombre d’initiés. 
 Il s’accorde avec la volonté du gouvernement de ne pas concentrer le  débat sur les seules questions financières, mais de réfléchir plus  largement à la place des personnes âgées dans la société. Il considère  la longévité des Français comme une chance pour tous, un facteur de  croissance à saisir. 
 Enfin, le Conseil souligne le caractère évolutif de la perte d’autonomie  et le rôle de la prise en charge des GIR 4. Il aspire à ce que la  future loi accorde une place importante à la prévention de la perte  d’autonomie des personnes âgées. Ses propositions en la matière feront  l’objet d’un chapitre dans le rapport annuel 2010 de la CNSA. 
 Un débat source d’attentes 
 Les membres du Conseil ont réaffirmé leur attachement aux orientations  exprimées dans le rapport 2007 de la Caisse et notamment à la création  d’un droit universel d’aide à l’autonomie, terme qu’il souhaite  substituer à celui de dépendance. 
 Acteurs du débat, ils ont fait entendre leurs points de vue sur quatre  sujets essentiels : le public concerné, les aidants, le financement et  la gouvernance. 
 La réforme ne portant que sur la dépendance des personnes âgées, le GR  31 regrette que seul le cas des personnes handicapées vieillissantes  soit abordé dans les groupes de travail. Il a interpellé Marie-Anne  Montchamp sur une possible convergence et mis en avant la nécessité «  d’harmoniser et de mieux financer les aides à l’autonomie des personnes  âgées et des personnes en situation de handicap », sans barrière d’âge.  Une position partagée par certains représentants d’organisation  syndicale et de conseils généraux qui proposent la création de maisons  départementales de l’autonomie. 
 Marie-Anne Montchamp a précisé qu’une approche différenciée se  justifiait, la dépendance étant un risque incertain lié à l’avancée en  âge, le handicap une situation pour les personnes concernées. 
 À la demande de certains, notamment le représentant de la CFTC, de voir  créer un statut d’aidants familiaux, Roselyne Bachelot-Narquin a répondu  que ce sujet serait une question centrale du débat. Elle a souligné  l’importance des plateformes de répit aujourd’hui mises en place avec le  plan Alzheimer 2008-2012. 
 Du point de vue financier, les représentants des conseils généraux  considèrent que la prise en charge de la perte d’autonomie doit reposer  plus largement sur un financement national que les départements  complèteraient. Il s’agit donc de trouver un équilibre entre équité et  proximité. Ce financement national représente pour eux le moyen de  réduire les frais restant à la charge des familles des personnes  hébergées en établissement. 
 Le GR 31 n’écarte pas la possibilité de recourir, s’ils sont encadrés, à  des produits d’assurance collective ou individuelle en complément des  financements publics. 
 Enfin, le GR 31 souhaite voir confier la gouvernance de ce nouveau  risque à la CNSA tout en demandant que la place des associations dans  son Conseil soit consolidée. 
 Les représentants des conseils généraux souhaitent pour leur part voir leur rôle et celui de la CNSA confortés. 
 Deux autres préoccupations récurrentes : les difficultés de l’aide à domicile et les finances des départements 
 Déplorant l’absence de mesures concrètes pour faire face aux graves  difficultés de l’aide à domicile qu’elles demandent depuis fin 2009, les  associations du secteur ont profité de la présence de Roselyne  Bachelot-Narquin pour la questionner à nouveau sur l’avancement de la  création d’un fonds d’urgence. Si plusieurs causes de ces problèmes sont  identifiées (impact de la crise, gestion perfectible des structures,  allocation de ressources pas toujours optimale), la ministre estime que  des précisions devront être apportées par un meilleur suivi statistique.  
 Dans le même temps, le GR 31 a regretté que le fonds exceptionnel de  soutien en faveur des départements alimenté par les réserves de la CNSA  (75 millions d’euros) et la suppression de la convergence tarifaire  négative pour les établissements d’hébergement pour personnes âgées  dépendantes n’aient pas pu être inscrits et votés dans le budget  rectificatif 2011 dès aujourd’hui. 
 La ministre a répondu que les chiffres de l’exécution de l’Objectif  national des dépenses d’assurance maladie (Ondam) 2010 n’étant pas  complètement connus à ce jour, il était impossible de procéder aux votes  de ces fonds d’urgence, mais que le prochain conseil du 12 avril sera  saisi d’un projet de budget rectificatif pour 2011. 









