| 01 Novembre 2015
La Conférence des Doyens de facultés de Médecine organise pour la troisième fois les Etats Généraux de la Formation et de la Recherche Médicale, les 3 et 4 décembre 2015, à l'UFR de Bobigny (Université Paris 13). Ce rendez-vous bi annuel rassemble universitaires et différentes parties prenantes du système de santé français pour poser un diagnostic sur la formation, les soins et la recherche afin de proposer les réformes nécessaires. Environ 600 participants de divers horizons professionnels du monde de la Santé sont attendus pour des échanges ouverts et interactifs. Pour cette troisième édition, les débats promettent d'être vifs dans un contexte très fort où il faut prendre en compte les nouveaux enjeux de la médecine : de la formation jusqu'à l'organisation des soins primaires. Les conférences s'attèleront aux nouveaux problèmes posés par l'attractivité des études en Santé face à la difficulté de régulation de la démographie médicale, l'émergence de nouveaux besoins chez les patients face à la diversité des territoires. Des propositions concrètes de réformes Désormais ce rendez-vous bi annuel est le centre de tous les débats sur le système de formation et de recherche médicale. Les éditions précédentes de 2011 et 2013 avaient contribué à l'émergence d'analyses critiques et de propositions réalistes pour faire avancer des réformes importantes. Certaines ont d'ores et déjà été mises en place notamment la transformation des modalités de l'Examen Classant National (ECN) de fin d'études médicales par l'apport du numérique permettant d'évaluer les candidats sur des dossiers médicaux construits au plus près de la réalité de l'exercice professionnel. La Conférence des Doyens de facultés de Médecine a également proposé des expérimentations pour diversifier les parcours d'entrée dans les études médicales, la valorisation des soins primaires et de la recherche qui s'y rapporte, le développement de la simulation médicale dans la formation clinique initiale des étudiants. Responsabilité sociale des facultés de Médecine Au cours de cette troisième édition des Etats Généraux, des conférences, des tables rondes et des ateliers viseront à dégager un consensus sur les nouvelles missions d'innovation et de responsabilité sociale des facultés de médecine. Cette année l'accent sera mis sur les sujets abordés par la Grande Conférence de Santé initiée par le Premier Ministre. Les thèmes traités concerneront donc le mode de recrutement des étudiants en médecine, l'évaluation de la diversité des exercices professionnels nécessaires. Les intervenants se pencheront également sur la question de l'organisation des parcours de formation pour répondre aux nouveaux enjeux de santé, la prise en compte de besoins variables selon les différents territoires. Pour une approche globale, des orientations sur la recherche médicale en continuum avec la santé publique seront aussi explorées. La réforme du PACES Cette année, les porte-parole annonceront des propositions fortes pour sortir de l'impasse pédagogique et sociétale dans laquelle est désormais enfermée la Première Année Commune des Études de Santé (PACES). Des propositions nouvelles seront formulées pour faire évoluer la Première Année Commune des Etudes de Santé (PACES), insatisfaisante au regard de la justification de la sélection, des critères pédagogiques, et des possibilités de réorientation dans un contexte universitaire en forte mutation. Ce sujet difficile est controversé et l'expérience des experts et enseignants, des étudiants et usagers, doit être entendue dans un contexte où la qualité de notre système de formation médicale marqué par l'apprentissage clinique précoce est à préserver. Un panel de personnalités de référence, nationales et internationales, et des décideurs politiques seront concernés par ces travaux de la communauté médicale et universitaire. De nombreux experts interviendront sur les notions de démographie médicale et de diversification des besoins, sur les nouvelles structurations en recherche et les stratégies nationales. Des responsables de grandes organisations du système de santé et universitaires (Ordre des médecins, INSERM, Conférences de doyens de facultés de santé, Conférence des Présidents d'Universités), des associations d'étudiants et de patients, de même que des décideurs de niveau national et international de la recherche médicale, de l'éducation médicale, et de l'évaluation de nos systèmes de santé se joindront aux débats.
