altGenève / Bogota (CICR) – Peter Maurer, président du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), a achevé aujourd’hui une visite de quatre jours en Colombie, théâtre de la plus vaste opération humanitaire du CICR sur le continent américain. M : Maurer s’est notamment entretenu avec le président et le vice-président colombiens, avec les ministres des Affaires étrangères, de la Défense et de la Justice, ainsi qu’avec le haut-commissaire pour la paix. Il s’est en outre rendu dans des régions retirées du département de Putumayo, afin de constater l’impact que la violence armée continue d’avoir sur la population locale.

« J’ai été alarmé de voir que, en dehors des agglomérations prospères, il existe une autre Colombie où les gens n’ont pas accès aux biens de première nécessité ou aux services de base tels que l’eau potable, les soins de santé et l’éducation, déplore M. Maurer. Sans compter le manque de perspectives économiques auquel ils font face. J’ai aussi été profondément touché par les histoires de familles déplacées qui endurent les conséquences d’années de violence dans cette région isolée du pays. »

« J’ai admiré par ailleurs l’engagement des volontaires de la section locale de la Croix-Rouge que j’ai rencontrés. Ces hommes et ces femmes consacrent toute leur vie à apporter espoir et assistance aux communautés rurales reculées et aux habitants d’autres zones mal desservies. »

« Je me rends compte que les locaux se retrouvent souvent pris en étau entre l’armée et les différents groupes armés », a déclaré M. Maurer, au terme de conversations qu’il a eues avec des membres de collectivités installées sur les rives du fleuve Piñuña Negro (Putumayo). « De surcroît, des engins explosifs improvisés et des restes explosifs de guerre font peser une menace permanente pour la population civile. On m’a rapporté que des hommes, des femmes et des enfants avaient été tués ou grièvement blessés dans des accidents dus à ces engins. En dehors des localités, les gens vivent dans une peur constante. Ils n’ont pas ou que très difficilement accès aux écoles, aux structures de santé ou encore aux marchés locaux. Leur situation est désespérée. »

M.Maurer a salué les relations de travail solides que le CICR entretient avec le gouvernement colombien et avec toutes les autres parties au conflit. « Je suis extrêmement heureux que nous puissions travailler sans restriction dans le pays. Notre institution peut atteindre toutes les personnes ayant besoin d’aide et mener ainsi à bien la mission humanitaire neutre et impartiale qui est la sienne. »

Le CICR continuera d’adapter son action en prenant toujours étroitement en compte les nouveaux défis et les nouvelles réalités qui se font jour en Colombie. L’institution reste en outre disposée à soutenir les efforts locaux et à contribuer à renforcer la mise en œuvre des lois existantes en matière d’assistance aux victimes du conflit et de la violence armée, de manière à la rendre plus efficace et plus exhaustive.

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