altDans le nord du Mali contrôlé par divers groupes armés, le CICR et la Croix-Rouge malienne continuent d’apporter une assistance en vivres et en soins médicaux aux populations qui ne peuvent plus subvenir à leurs besoins essentiels.

 

« À cause de la crise alimentaire et du conflit armé, les moyens d'existence de dizaines de milliers de familles du nord du Mali sont fortement diminués », explique Jean-Nicolas Marti, chef de la délégation du CICR pour le Mali et le Niger, qui vient d'effectuer une visite à Gao dans le nord du Mali.

 

Les personnes déplacées, les familles hôtes – après avoir partagé leurs maigres ressources avec les déplacés – et de nombreuses autres familles ne peuvent plus satisfaire leurs besoins vitaux. « Leurs mécanismes de survie ont été entravés et leurs capacités de résilience affaiblies par la situation », ajoute M. Marti.

 

Les distributions de vivres entamées mi-juillet en collaboration avec la Croix-Rouge malienne se poursuivent sans obstacle majeur. Elles ont maintenant commencé à Kidal. « Les besoins à couvrir sont énormes. Cette assistance vise les plus vulnérables : en tout près de 160 000 personnes dans toute la zone », précise M. Marti.

 

À Kidal, 36 000  personnes reçoivent de l'aide

 

Dans la région de Kidal, la plus septentrionale du Nord-Mali, le CICR a entamé, le 10 août, une distribution de vivres dont bénéficieront quelque 36 000 personnes. Cette opération se déploie dans les cercles de Tessalit, Abeibara, Tin Essok et Kidal.

 

Une ration alimentaire complète – composée de 50 kg de riz, 25 kg de semoule de blé, 10 litres d'huile de cuisine et 1 kg de sel iodé – sera distribuée à chaque famille identifiée comme vulnérable avec l’aide des notables de la région.

 

Cette opération d'assistance alimentaire a déjà bénéficié à quelque 120 000 personnes dans les régions de Gao et de Tombouctou, pendant le mois de juillet.

 

Visite à l'hôpital de Gao

 

Lundi 13 août, M. Marti a visité l'hôpital régional de Gao, opérationnel depuis avril grâce au soutien du CICR. « Je tenais beaucoup à apporter de vive voix tout mon soutien aux équipes médicales et aux collaborateurs du CICR qui font fonctionner cet établissement dans des conditions parfois difficiles », a-t-il souligné. Il s'agissait de la première visite du chef de délégation dans cette partie du Mali depuis le déclenchement du conflit en janvier. Le CICR va continuer à soutenir cette structure vitale pour tout le nord du Mali.

 

Le CICR maintient en outre son soutien à d'autres structures de santé : quelque sept tonnes de médicaments et de matériel médical ont été remises le 7 août dernier au centre de santé de référence d'Ansongo, à 100 km de Gao, et les centres de santé communautaires de Ber et Almoustarat dans la région de Tombouctou ont eux aussi reçu des médicaments essentiels.

 

Au cours de sa visite à Gao, M. Marti s'est entretenu avec le conseil des notables de la ville ainsi qu’avec les responsables des groupes armés présents dans la ville.

 

Un militaire libéré par le MNLA remis aux autorités à Bamako

 

Le 9 août, le CICR a participé au transfert d'un militaire malien libéré une semaine plus tôt par le Mouvement national de Libération de l'Azawad (MNLA). Il a été remis aux autorités maliennes à l'aéroport de Bamako. Cette libération est intervenue à la suite d'une visite du CICR à 79 militaires détenus par ce groupe armé aux environs de Tinzaouatène, dans l'extrême nord du Mali.

 

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