L’hépatite B est l’une des maladies les plus répandues dans le monde. On estime à 2 milliards le nombre de personnes infectées par le virus, dont environ 350 millions sont des porteurs chroniques. Le virus de l’hépatite C (VHC), quant à lui, toucherait 3% de la population mondiale soit 170 millions d’individus dont 60 à 70 % évoluent vers une infection chronique.

Devant ce constat, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a récemment inscrit la lutte contre les hépatites virales comme une priorité mondiale au même titre que le VIH, la tuberculose et le paludisme. Elle a également créé « la Journée mondiale de l’hépatite » lors de sa  63ème assemblée mondiale en mai 2010.

Dans le cadre de cette journée, la Direction générale de la Santé a organisé, le 25 mai 2011, un colloque d’échanges et d’informations à destination des acteurs de la lutte contre les hépatites en présence de Madame Nora Berra, Secrétaire d’Etat chargée de la Santé, et de représentants de l’OMS.

Cette journée s’inscrit dans le cadre du plan national de lutte contre les hépatites B et C 2009-2012, dont  70 % des actions prévues sont déjà engagées.

Ce colloque, qui a rassemblé plus de 300 personnes, a permis d’évoquer notamment parmi les avancées 2011:

· l’arrivée de nouvelles stratégies thérapeutiques qui vont permettre un accroissement significatif des taux de guérison (de 50% à 75% pour le VHC de génotype 1). La France est pionnière dans l’accès à ces nouvelles molécules, grâce à la délivrance, dès janvier 2011, d’autorisations temporaires d’utilisation (ATU).

1       l’inscription à la nomenclature des méthodes non invasives d'évaluation de la fibrose du foie, alternatives à la ponction biopsie hépatique pour faciliter la démarche d’entrée dans les soins des personnes réticentes à subir une ponction biopsie hépatite pour mesurer l’état d’avancement de leur maladie. Ces tests d’évaluation bénéficient d’une prise en charge par l’assurance maladie. Cette inscription au journal officiel le 19 mai 2011 va permettre l’amélioration de la prise en charge des patients.

Dans le contexte actuel, il convient de :

  1. rappeler que le vaccin contre le virus de l’hépatite B pour les personnes à risques, les nouveau-nés, les enfants et les pré-adolescents permet d’éviter de se contaminer et de s’exposer aux complications que sont l’hépatite aiguë fulminante, la cirrhose et le carcinome hépato cellulaire.

2.      renforcer le dépistage des populations exposées car près de 250.000 personnes atteintes d'hépatite B ou d'hépatite C sont actuellement méconnues et c'est pour elles une perte de chance, eu égard aux progrès thérapeutiques. L’objectif est de pouvoir disposer de tests d’utilisation simple et rapide pour orienter les personnes infectées vers les filières de soins adaptées, notamment les usagers de drogues. C’est dans cet esprit que l’AFSSAPS a été saisie pour évaluer la performance des tests rapides d’orientation diagnostique (TROD)  ce qui permettra ensuite à la HAS d’en définir la stratégie d’utilisation.


Pour mémoire, en France :

  • l’infection chronique par le virus de l'hépatite B touche 280 000 personnes et le VHC touche 232 000 personnes.
  • les hépatites virales sont responsables de pathologies chroniques aboutissant à des complications mortelles, telles que les cirrhoses et les hépato carcinomes.
  • en 2001, les décès directement attribuables aux hépatites B et C étaient estimés à 4 000.
  • au 31 décembre 2009, il y avait 93 060 personnes atteintes d’hépatite virale chronique en ALD 6 « maladie chronique active du foie et cirrhose » soit une prévalence de 144,7 / 100 000.
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