20 Mai 2011
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Journées Européennes de l’Obésité, 21 et 22 mai 2011 :
Non, un simple régime ne soigne pas l’obésité
Les Cliniques Hôpitaux Privés, acteurs majeurs de la prise en charge de l’obésité, lancent un appel pour briser les tabous et faire mieux connaître les solutions thérapeutiques
Annexes : Les programmes d’éducation thérapeutique à Bondigoux (31) La prise en charge chirurgicale à la Clinique de la Sauvegarde (69)
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Considérée comme une épidémie par l’OMS depuis 1998, l’obésité touche 1 adulte sur 6, un enfant sur 10, et fait 55.000 morts par an en France. A l’occasion des Journées Européennes de l’Obésité, les Cliniques Hôpitaux Privés mettent en lumière les programmes d’éducation thérapeutique, qui représentent 95% des traitements. Ces soins personnalisés visent à améliorer l’autonomie du patient. La chirurgie – 5% des traitements – n’en reste pas moins parfois nécessaire.
Des traitements efficaces : les programmes d’éducation thérapeutique Si une prise en charge chirurgicale est parfois nécessaire, la prise en charge médicale globale est majoritairement basée sur les programmes d’éducation thérapeutique. Représentant 95% des traitements de l’obésité, ces programmes ont pour but d’améliorer l’autonomie du patient et sa qualité de vie afin de maintenir la perte de poids sur le long terme. Ils sont principalement axés sur la réadaptation nutritionnelle et la réduction de la sédentarité. Le patient apprend, en centre de Soins de Suite et de Réadaptation, les gestes quotidiens indispensables à sa bonne santé, dans le cadre de l’apprentissage de compétences d’auto soins et d’adaptation.
L’éducation thérapeutique permet une perte de poids moyenne de 8,6% en 9 mois pour les patients, une diminution de 16% des coûts directs pour l’Assurance Maladie et de 57% des coûts indirects sur les 9 mois suivant l’hospitalisation1. Le patient connaît de véritables progrès : « après 9 mois, 98% des patients pratiquaient une activité physique alors qu’ils étaient seulement 24% avant le programme d’éducation thérapeutique », souligne le docteur Frédéric Sanguignol, directeur de la Clinique de Vernhes.
5% des cas sont parallèlement traités avec une intervention chirurgicale. Pose d’un anneau, court-circuit gastrique, réduction de la taille de l’estomac : l’obésité peut nécessiter des opérations qui visent à limiter les apports alimentaires. Un défi qui nécessite des structures et des soins adaptés Les Cliniques Hôpitaux Privés, en premières places des récents classements presse des cliniques et hôpitaux dans toutes les régions de France, essaient d’anticiper les besoins : la prise en charge des patients obèses nécessite des équipements et des structures adaptés : des cabines de douche, des ports, des lits et des chaises plus larges, des fauteuils roulants plus résistants, des balances allant jusqu’à 300 kilos ; du matériel qui coûte cher : 30% de plus, en moyenne, qu’un équipement courant. |
1 L’efficacité médico-économique des l’éducation thérapeutique chez les patients obèses, Frédéric Sanguignol, Grégoire Lagger et Alain Golay, mai 2009. Etude réalisée auprès de 50 patients obèses, 9 mois avant et 9 mois après un programme d’éducation thérapeutique de 5 jours.
A propos de l’obésité : une maladie 10 fois plus mortelle que les accidents de la route Maladie comportementale - d’abord due à de mauvaises habitudes alimentaires et physiques – et environnementale - liée à la société dans laquelle elle se développe – l’obésité est déclarée chez un individu lorsque son Indice de Masse Corporelle (IMC) est supérieur à 30m²/kg1.
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A propos des Cliniques et hôpitaux privés 1100 cliniques et hôpitaux privés assurent chaque année la prise en charge de 8 millions de patients. 147 500 salariés (personnels de soins, administratifs et techniciens) travaillent dans les établissements de santé privé et plus de 40 000 médecins y exercent. Les cliniques et hôpitaux privés prennent en charge : • 55 % des interventions chirurgicales et près de 70% de la chirurgie ambulatoire en France • Près d’une personne sur deux atteintes d’un cancer • 2 millions de passages dans 130 services d’urgences • Un accouchement sur quatre • Près de 20% des hospitalisations psychiatriques • Un tiers des soins de suite et de réadaptation
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1 Le calcul de l’IMC est poids (kg) / taille² (m). Un poids dit « normal » correspond à un IMC entre 18,5 et 24,9 kg/m² et le surpoids se situe entre 25 et 29,9 kg/m². L’obésité se répartit entre obésité modérée (IMC de 30 à 34,9), sévère (35 à 39,9) et morbide (≥ 40).
2 Etude Obépi – Roche réalisée du 29 janvier au 12 mars 2009 auprès d’un échantillon de 27.243 personnes.
Annexe 1 :
Les programmes d’éducation thérapeutique
à la Clinique du Château de Vernhes (Bondigoux, 31)
A Bondigoux, près de Toulouse (31), la Clinique du Château de Vernhes, centre spécialisé de Soins de Suite et de Réadaptation, développe des programmes d’éducation thérapeutique dans le cadre de la prise en charge globale et personnalisée de personnes atteintes d’obésité, afin de les amener vers une autonomie quotidienne.
Un traitement de longue haleine
La prise en charge de l’obésité, quel que soit son stade, nécessite la mise en place d’une éducation thérapeutique. Traitement progressif, qui s’inscrit sur le long terme, l’éducation thérapeutique est ici proposée en hospitalisation de cinq jours à trois ou quatre semaines. De retour à domicile, le patient peut ainsi poursuivre plus facilement son traitement de façon autonome, en étant acteur de sa prise en charge.
Une prise en charge personnalisée
2/3 des 145 lits sont ici dédiés à la prise en charge des patients obèses qui présentent, pour la très grande majorité, de multiples complications.
Cette prise en charge est globale et associe :
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Une approche biomédicale individuelle permettant de faire le point sur l’obésité de la personne et sur ses complications avec des médecins généralistes et spécialistes ;
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Une approche diététique à travers des ateliers théoriques et pratiques (cuisine éducative, courses au supermarché, exercices de menus, repas au restaurant…) ;
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Une approche psychologique favorisant la gestion du stress, de l’estime de soi, la résolution de problèmes et de troubles du schéma corporel afin de permettre au patient de mieux comprendre son obésité ; des ateliers d’art-thérapie sont proposés afin de faciliter l’expression du vécu et des émotions face à la maladie (sculpture, peinture…), ainsi que des séances intégrant une approche cognitivo-comportementale et analytique ;
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Une approche physique basée sur une éducation, et une rééducation, à l’activité physique, via des séances quotidiennes de kinésithérapie de groupe ou de réadaptation à l’effort, ainsi qu’une prise en charge individuelle après une évaluation par les cardiologues, le médecin du sport et les professeurs d’activité physique adaptée.
Les ateliers et conférences sont modulables et s’adaptent au type d’obésité ainsi qu’aux connaissances et compétences de chaque patient. Chaque programme d’Education Thérapeutique est ainsi totalement personnalisé. Le docteur Frédéric Sanguignol insiste néanmoins sur l’importance du groupe, des rencontres entre patients :
« La parole en groupe permet aux patients d’échanger entre eux, et donc de progresser dans leur traitement. C’est également un processus essentiel de la prise de conscience de sa maladie. »
Un véritable engagement
La Clinique du Château de Vernhes travaille en coopération avec des établissements publics et privés, tels que le CHU de Toulouse. Elle participe ainsi pleinement à cette mission de service public qui est d’enrayer l’épidémie.
Une politique de formation intensive des équipes médicales et paramédicales de la Clinique est en place depuis 10 ans avec, à ce jour, plus de 40 soignants participant au développement des programmes d’Education Thérapeutique de l’établissement. 15 d’entre eux ont un master européen ou un diplôme universitaire d’Education Thérapeutique.
Annexe 2 :
La prise en charge chirurgicale de l’obésité à la Clinique de la Sauvegarde (Lyon, 69)
Avec 1.500 patients obèses traités chaque année et une quinzaine de lits disponibles, la clinique de la Sauvegarde, classée première dans le classement d’avril 2011 des récents palmarès presse des établissements en chirurgie de l’obésité, s’impose comme un centre de référence. Le traitement de l’obésité ne s’y limite pas aux actes chirurgicaux : la Clinique propose un accompagnement par l’ensemble du personnel soignant.
Le traitement par la chirurgie
La filière digestive et endocrinienne de la Clinique de la Sauvegarde est internationalement renommée dans le traitement et la prise en charge de l’obésité. Le docteur Vincent Frering, chirurgien digestif à la Clinique de la Sauvegarde, est l’un des spécialistes mondiaux de la chirurgie bariatrique, dont bénéficient chaque année en France plus de 13.000 patients atteints d’obésité morbide.
Le pôle dédié propose un plateau d’endoscopie digestive de haut niveau et différentes techniques de chirurgie : anneau gastrique (réduction de la capacité de l’estomac), by pass (ou court-circuit gastrique, intervention visant à modifier le circuit alimentaire), ou sleeve gastrectomie (l’intervention la plus récente).
La Clinique dispose d’un plateau technique complet : imageries médicales et laboratoire d’analyses médicales, et offre une possibilité de prise en charge en urgence.
Les conséquences physiques et psychologies de l’obésité étant importantes, les patients peuvent également accéder sur site à différentes techniques de chirurgie réparatrice : chirurgie après amaigrissement du ventres, des cuisses, des bras, des seins, bodylift…
Une offre de soins complémentaires
Centre de Médecine Chirurgie Obstétrique, la Clinique de la Sauvegarde propose pourtant des soins de supports complémentaires et pluridisciplinaires aux patients traités. Un psychiatre, un psychologue, un nutritionniste, un diététicien, une endocrinologue et un diabétologue travaillent à assurer les effets à long terme de l’intervention chirurgicale.
Un réel travail contre l’exclusion sociale et psychologique est réalisé, au niveau du patient mais aussi de son entourage. Devant l’ampleur de la tache, tout le personnel soignant est mobilisé et s’adapte constamment aux cas particuliers.
Pour le docteur Vincent Frering : « Il faut à tout prix changer notre regard sur l’obésité, il faut arrêter de faire culpabiliser les gens en permanence, il faut les aider, les soutenir. Les infirmières, comme les autres aides soignants, tiennent un véritable rôle dans le traitement de la maladie».