A l'occasion de la journée mondiale de lutte contre le sida du 1er décembre, l'ORS publie les chiffres relatifs au dépistage du VIH/sida en Île-de-France à partir des données du Baromètre santé 2016 de Santé publique France et du sur-échantillon francilien.

La question du dépistage est un enjeu majeur et un point central de l'agenda « Pour une Île-de-France sans Sida » porté par la Région Île-de-France. En effet, la région Île-de-France est la plus touchée par le VIH/sida, particulièrement Paris et la Seine-Saint-Denis. Les recours au dépistage, plus élevés dans la région, présentent néanmoins des disparités infrarégionales avec notamment des recours moins nombreux en grande couronne. La Région Île-de-France et l'Agence régionale de santé sont d'ores et déjà fortement engagées dans la lutte contre le VIH/sida et s'inscrivent dans la stratégie d'arrêt de l'épidémie.

Cette étude propose un état des lieux sur le recours au dépistage, et notamment l'adhésion aux auto-tests. Elle permet de mieux connaître les opinions et les comportements en matière de dépistage et des différents tests proposés. Parmi les résultats essentiels, en Île-de-France :

  • Près de sept personnes sur dix déclaraient déjà avoir eu recours à un test de dépistage du VIH ; ce qui représente un taux plus élevé en Île-de-France que hors Île-de- France ;
  • Les femmes sont plus nombreuses que les hommes à recourir au test de dépistage du VIH et globalement le recours au dépistage - homme et femmes - a augmenté entre 2010 et 2016 ;
  • Au cours des 12 derniers mois, les Franciliens sont plus nombreux à déclarer avoir eu recours au test de dépistage du VIH que les non Franciliens (15,4% vs 11,2%) ;
  • Le recours au dépistage au cours des 12 derniers mois était plus élevé en Île-de-France parmi les populations les plus exposées : personnes nées dans un pays avec une moyenne ou forte endémicité du VIH (Afrique subsaharienne, Caraïbes), personnes ayant des relations exclusivement homosexuelles et personnes ayant plusieurs partenaires ;
  • Le recours au test de dépistage du VIH relevait principalement de l'initiative personnelle. Mais huit personnes sur dix étaient favorables à ce que le médecin propose le test sans attendre la demande du patient ;
  • Parmi les 38% de Franciliens de 15-75 ans ayant entendu parler de l'autotest, 30 % s'étaient déclarés intéressés par ce test, et en particulier les plus jeunes (quatre sur dix parmi les moins de 45 ans).


Consulter l'étude ICI

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