| 11 Février 2019
Paris La Défense, 7 février 2019 - La 9ème édition de l’étude de Deloitte réalisée en 2018 met en évidence la poursuite de la détérioration de la rentabilité des investissements de R&D des groupes pharmaceutiques.
L’augmentation continue des coûts de développement des nouveaux médicaments, conjuguée à la poursuite de la baisse des prévisions de ventes relatives aux portefeuilles de produits en Phase 3, se traduit par un niveau historiquement bas de la rentabilité des activités de R&D des 12 plus grands groupes pharmaceutiques mondiaux. Même si leurs performances sont très supérieures, cette dégradation affecte également les 4 groupes biopharmaceutiques plus petits et plus spécialisés inclus dans l’étude depuis 2013.
Les objectifs de l’étude :
- Evaluer la rentabilité des activités de R&D de l’industrie pharmaceutique
- Analyser les facteurs explicatifs des évolutions constatées depuis 2010
- Mettre en évidence les stratégies d’adaptation des groupes pharmaceutiques pour restaurer la productivité de leurs activités de R&D
Principaux résultats
- La rentabilité de la R&D des 12 plus grands groupes pharmaceutiques mondiaux a atteint en neuf ans son taux le plus bas, passant ainsi de 10,1% à 1,9 %.
- En revanche, le retour sur investissement des activités de R&D des 4 groupes biopharmaceutiques spécialisés de notre échantillon reste satisfaisant même s’il a enregistré une chute très significative passant de 17,4% en 2013 à 9,3% en 2018.
- Le coût moyen de développement d’un nouveau médicament a doublé depuis 2010 pour s’élever aujourd’hui à près de 2,2 milliards de dollars.
- Parallèlement, les prévisions de pic de chiffre d’affaires des candidats médicaments des 12 plus grands groupes pharmaceutiques mondiaux ont été divisées par 2 sur la même période.
- Confrontées à ce défi, les sociétés pharmaceutiques ont commencé à tester et à mettre en œuvre de nouvelles approches fondées notamment sur une meilleure exploitation des données disponibles en ayant recours à des solutions digitales spécifiques et à l’intelligence artificielle.
- Le succès de cette transformation dépendra largement du recrutement par les industriels de la pharmacie de nouveaux profils de compétences capables de travailler en environnement ouvert et de tirer pleinement profit du potentiel des outils digitaux.
